En ce 7 octobre, nous commémorons avec gravité les attaques sanglantes perpétrées en 2023 par le Hamas contre des civils israéliens. Ce jour restera dans la mémoire collective comme un moment d’horreur. Rien ne peut justifier l’assassinat de civils, la prise d’otages, la terreur. Nous pensons aux victimes, à leurs proches, et nous réclamons la libération immédiate de tous les otages encore détenus.
Mais la mémoire ne peut être à sens unique.
Car depuis un an, ce sont des milliers de Palestiniens, hommes, femmes, enfants, qui ont été bombardés, affamés, déplacés, démembrés dans une guerre de représailles devenue une campagne de destruction totale. Ce qui se déroule à Gaza n’est pas une opération militaire, mais un génocide, selon les mots même utilisés par des juristes, des chercheurs et plusieurs États à l’ONU.
Un peuple tout entier est ciblé, puni, déshumanisé.
- Des quartiers entiers rasés
- Des camps de réfugiés bombardés
- Des hôpitaux assiégés
- Des enfants amputés sans anesthésie
- L’eau, la nourriture et les médicaments utilisés comme armes
Cela ne peut plus être qualifié de simple “conflit”. C’est une entreprise de destruction du peuple palestinien, menée en toute impunité.
Et pendant ce temps, le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou refuse toute commission d’enquête internationale indépendante sur les crimes commis à Gaza. Il ne veut ni témoins, ni justice.
Pourquoi une telle intransigeance, sinon pour cacher l’indicible ?
Vérité historique
Il est important de rappeler une réalité souvent effacée du débat :
Le Hamas a été, dans les années 1980, toléré, instrumentalisé, voire encouragé par l’État israélien comme contrepoids au Fatah et à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), alors laïque et unifiée autour d’un projet national. Cette stratégie du « diviser pour mieux régner » a semé les graines d’une tragédie dont les civils paient aujourd’hui le prix fort.
Condamner les crimes du Hamas n’exige pas d’oublier les causes profondes :
- 75 ans d’occupation,
- 17 ans de blocus sur Gaza,
- Des millions de réfugiés privés de droit au retour,
- Une colonisation continue en Cisjordanie,
- Des dizaines de résolutions de l’ONU bafouées.
Hommage aux peuples et militants de la paix !
Dans ce contexte, nous saluons avec force les peuples, les mouvements, les militants de la paix, les citoyens engagés à travers le monde entier, qui se lèvent pour refuser l’injustice, dénoncer l’hypocrisie des gouvernements, défendre le droit international, et affirmer que toutes les vies se valent.
Ce sont eux, les vrais artisans de la paix.
Ce sont eux, les garants d’un avenir qui ne se construira ni sur la vengeance, ni sur le silence, mais sur la justice, l’égalité, la mémoire partagée et la reconnaissance mutuelle.
Nous réaffirmons :
- Notre condamnation de tous les crimes de guerre, quels qu’en soient les auteurs ;
- Notre solidarité pleine et entière avec les victimes israéliennes du 7 octobre et les victimes palestiniennes du génocide en cours ;
- Notre exigence de justice, de sanctions contre les responsables, et d’une paix fondée sur le droit et l’égalité ;
- Et notre soutien aux peuples qui refusent de se taire.
La paix véritable ne naîtra ni des bombes, ni des murs, mais de la justice.
Il n’y aura ni paix ni sécurité durable sans la fin de l’occupation, sans la libération de la Palestine, et sans la reconnaissance pleine et entière de tous les droits humains.
Le 7 octobre 2025