Depuis avril 2023, le Soudan s’enfonce dans une guerre civile dévastatrice opposant l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux milices des Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par son ancien allié Mohamed Hamdane Daglo. Après dix-huit mois de siège, les FSR ont pris le 26 octobre la ville d’El-Facher, dernière grande cité du Darfour échappant encore à leur contrôle. Cette chute a entraîné une nouvelle vague de massacres, de pillages et de viols, ainsi que l’exode de dizaines de milliers de civils vers la région de Tawila. Les combats se déplacent désormais vers le Kordofan central, où l’ONU alerte sur une situation « incontrôlable » marquée par des exactions et des déplacements massifs. Les tentatives de médiation internationale, menées notamment par les États-Unis, l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, restent sans effet, tandis que l’aide humanitaire demeure bloquée. Le conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts et plus de 12 millions de déplacés selon l’ONU.
Le pays vit aujourd’hui l’une des pires crises humanitaires de notre époque : plus de 25 millions de Soudanais souffrent de la faim et des millions d’autres sont pris au piège de la guerre. Face à cette tragédie, le silence et l’inaction ne sont plus possibles. La France insoumise appelle à imposer un cessez-le-feu immédiat, à organiser un pont humanitaire d’urgence et à instaurer un embargo total sur les armes destinées aux belligérants. Elle demande également des sanctions ciblées contre les responsables de crimes contre l’humanité et un soutien international à la justice soudanaise. La paix, la justice et la dignité du peuple soudanais doivent redevenir des priorités mondiales.
Le 4 novembre 2025





