L’offensive politique et économique menée par Donald Trump contre le Venezuela s’inscrit dans une longue tradition d’ingérence des États-Unis en Amérique latine. Sous couvert de « défense de la démocratie » ou de « protection des droits humains », cette politique s’est traduite par des sanctions économiques sévères, des pressions diplomatiques et des menaces répétées. Ces mesures constituent une agression contre un État souverain et frappent avant tout les populations civiles, aggravant les pénuries, la précarité et l’instabilité sociale.
Le Venezuela détient les plus importantes réserves de pétrole au monde. Cette réalité explique en grande partie l’acharnement dont il fait l’objet. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chávez, puis de Nicolás Maduro, le pays a cherché à affirmer une voie indépendante, refusant la tutelle des États-Unis et des institutions financières internationales. Cette volonté de souveraineté politique et économique est perçue comme inacceptable par Washington et ses alliés, notamment au sein de l’OTAN, qui défendent un ordre mondial fondé sur la domination économique, militaire et géopolitique.
Les discours moralisateurs sur la démocratie masquent mal une logique de prédation. L’histoire récente des interventions de l’« empire » américain — en Irak, en Libye, en Afghanistan ou en Amérique centrale — a montré les conséquences désastreuses de ces politiques : États détruits, sociétés déchirées, millions de victimes et chaos durable. Le Venezuela est aujourd’hui confronté à cette même stratégie de déstabilisation, visant à imposer un changement de régime conforme aux intérêts des grandes puissances.
Face à cette agression multiforme, la solidarité internationale avec le peuple vénézuélien est une nécessité politique et morale. Défendre le Venezuela, c’est défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à choisir librement leur avenir, sans sanctions collectives ni ingérences étrangères. C’est refuser un monde où la cupidité des puissants justifie les blocus, les agressions et les violations du droit international.
Force et courage au peuple vénézuélien et à son gouvernement dans leur lutte pour la souveraineté, la dignité et l’indépendance. La résistance des peuples face à l’impérialisme est une condition essentielle pour construire un ordre international fondé sur la justice, la coopération et la paix.
Le 30 décembre 2025





