[#L’eau une richesse inestimable qui doit rejoindre la sphère d’une régie publique. C’est l’ambition assumée du groupe RÊVE Insoumis]. Bally BAGAYOKO

[#L‘eau une richesse inestimable qui doit rejoindre la sphère d’une régie publique. C’est l’ambition assumée du groupe RÊVE Insoumis, qui demande solennellement que la ville de Saint Denis sorte dès 2017 du périmètre du SEDIF et que les études pour un retour en régie publique soient lancées sans délai par l’agglomération Plaine Commune].

Allocution lors du conseil municipal du 29 juin 2017.

Cher-e-s collègues,

L’eau est un don de la nature. Elle est la source de toute la chaine du vivant. Naturellement sur le plan biologique, sur le plan de la biodiversité mais elle est aussi source de nos relations sociales, de l’apprentissage des solidarités pour partager la gestion et la protection de ce bien qui nous est commun.

Indispensable à la vie, l’accès à l’eau doit être considéré comme un droit de l’homme fondamental et nous fait l’obligation d‘être solidaires de ceux qui en sont privés pour des raisons sociales, géographiques ou climatiques.

Toutes nos eaux communiquent par le biais de nos rivières, océans, nappes souterraines, pluies et évaporations… La solidarité c’est prendre soin de l’eau ici pour prendre soin de ceux de là bas qui baignent en définitive dans la même eau. Et enfin c’est toujours la même eau que depuis la nuit des temps nous buvons et rejetons.

L’eau nous demande de la protéger si nous voulons être solidaires des générations futures. Et puis nous savons mieux aujourd’hui à quel point ce bien précieux interfère avec les deux plus grands enjeux planétaires le dérèglement climatique et la malnutrition.

Chers collègues la civilisation humaine a t-elle inventé quelque chose d’autre, quelque chose de mieux que le service public pour ne gérer ce bien commun qu’avec le seul critère de l’intérêt général de celles et ceux qui vivent aujourd’hui et vivront demain?

Alors qu’est ce qui fait problème ?

Depuis 100 ans l’eau du syndicat intercommunal est confiée à Veolia. 100 ans sans discontinuer ! Serais-ce faire de l’anti-capitalisme primaire que de poser la question? : Est ce que les actionnaires de Veolia sont motivés et mus par l’intérêt général pour favoriser l’accès social, protéger la biodiversité et le climat ou par leurs dividendes?

Croyez-vous que Monsanto protège les abeilles ou ses dividendes obtenus par la vente de pesticides ?

Prenez votre tablette numérique et tapez les 2 mots : Véolia et scandales. Et les pages vont défiler. Pas la peine de remonter à la saint glin glin. Ne prenez que la dernière année et vous lisez :

– Veolia poursuivi par la justice américaine dans le scandale de l’empoisonnement de l’eau de flint dans le Michigan.

– Le parquet national financier français enquête sur le géant Veolia et l’énorme scandale de corruption de sa filiale roumaine.

– Suspicion de fraude chez Veolia France où les numéro 2 et 3 ont créé une société au Luxembourg pour faire de la facturation en France 13 millions de CA 6 millions de bénéfice.

– Et puis des milliers de coupures d’eau aux plus démunis avec condamnations par les tribunaux pour refus d’appliquer la loi Brotte.

Ce sont là des faits récents n’y a t-il pas au moins lieu de s’interroger lorsqu’on a confié la production et la distribution de l’eau de sa ville ou de son syndicat de villes à ce groupe.

Vous le savez en 2010, lors de la fin du précèdent contrat Sedif Veolia des élus se sont interrogés et ont proposé de ne pas renouveler ce contrat pour que le Sedif soit en régie directe.

Craignant qu’une majorité d’élus se prononce pour la régie le président André Santini organisa le vote à bulletin secret et les voix d’une quinzaine d’élus qui avaient pourtant juré la main sur le cœur leur préférence pour le service public manquèrent lors du décompte des voix.

Un contrat de plusieurs milliards d’euros de CA et de combien de centaines de millions d’euros de dividendes? Tout cela décidé en cachette loin des yeux des citoyens et hors de tout contrôle. N’est-ce pas des faits comme celui là qui engendrent à juste titre la méfiance vis a vis des élus et des lobby de toute sorte. C’est avec ce système qu’il faut en finir en n adhérant pas au SEDIF et en se libérant de ce carcan.

Jusqu’à présent même si le conseil municipal d’une ville et sa population interrogée par referendum décidaient majoritairement de quitter le Sedif ils ne le pouvaient pas sauf si les 2/3 des villes adhérentes au Sedif l’acceptaient! Autant dire que la porte de sortie du SEDIF était cadenassée.

Chers collègues vous le savez et l’étude nous le confirme la loi Notre nous offre une chance historique. Elle nous permet de retrouver pleinement notre souveraineté communale qui nous tient tant à cœur dans notre coopérative de villes et de décider d’adhérer ou pas au Sedif.

Que se passera t-il si toutes les villes ou une partie d’entre elles n adhérent pas au sedif?

L’établissement Public Territorial assurera la continuité de gestion du contrat avec Veolia jusqu’en 2022 et l’ensemble des villes ou une partie des villes auront alors ensemble 5 années pour réfléchir sereinement sans pression 5 années pour inventer travailler et mettre en place une structure publique. Il est évidemment intéressant que d’ores et déjà les mairesse d’Aubervilliers et les maires de Stains et d’Aubervilliers se disent partisans de la mise en place d’une telle structure.

Plusieurs villes ont déjà exploré les possibilités de coopérer avec le service public voisin eau de paris mais au delà de ces villes, notre territoire du fait de sa géographie, de son fleuve et de ses rivières est généreusement baigné par l’eau. On peut donc envisager une régie qui travaille avec l’ensemble de ces opérateurs.

Je suggère au nom de mon groupe Rêve Insoumis, l’étude en cours explore l’hypothèse où toutes les villes du territoire sauf évidemment celles qui s’y opposeraient se regroupent dans une régie territoriale. Il s’agit d’explorer. Non pas de décider mais d’explorer pour pouvoir décider. D’explorer quelles en seraient les conditions, avantages et inconvénients. Voici nos 2 propositions pour contribuer à la poursuite du travail sans écarter aucune piste.

Il n’ y a pas lieu d’avoir peur ou de faire peur de cette perspective. De très nombreuses villes ou métropoles dans le monde ou en France créent des régies comme à Nice, au Havre à Troyes à Brest à Montpellier après Paris en 2007. Quelle mouche les pique?

Aucune seulement la réflexion inspirée par des décennies de délégation où à force de déléguer comme le dit Christian Estrosi : la puissance publique finit par ne plus a voir les moyens y compris humains, en savoir faire, en connaissance des réseaux, en qualifications, pour être à même de commander, de maitriser, de contrôler le délégataire et avoir une gestion rationnelle favorable aux usagers.

L’un d’entre nous a t-il entendu parler d’une régie qui serait en rupture de fourniture d’eau, en incapacité de fournir une eau de haute qualité? Toutes les études montrent qu’en moyenne, le prix de l’eau est plus bas en régie qu’en DSP . Heureusement à Saint Denis, j’ai calculé qu’une famille sur une période de 60 ans verse en moyenne 3000 euros de dividendes aux actionnaires de Veolia. De quoi acheter beaucoup de ce qui manque en alimentation de qualité ou de quoi payer des vacances quand le plus souvent on ne peut partir faute d’argent.

Les régies sont performantes en investissement pour le renouvellement des réseaux ainsi qu’en rendement des réseaux c’est à dire avec les taux les plus faibles de fuites.

Elles sont aussi souvent innovantes pour la prise en compte dans une gestion intégrée des enjeux écologiques, de l’alimentation de l’agriculture biologique, de la nature en ville, du climat ou des énergies renouvelables. L’ONU a décerné voici avant hier son prix des services publics à notre voisine Eau de Paris.

Alors que le monde va mal, que bien des sociétés se déglinguent, que parfois le chacun pour soit l’emporte, avec son lot de méfiances, de rejets des autres, parfois de haines, n’y a t-il pas lieu de se ré approprier la gestion de nos biens communs?

N’y a t-il pas lieu d’impulser la citoyenneté pour l’eau et grâce à elle? N’est ce pas une urgence sociale écologique et culturelle?

N’ y a t-il pas lieu que le service public de l’eau citoyen nous aide a redonner du sens aux relations humaines, développe une nouvelle culture de l’eau pour nos enfants, par l’éducation et la participation ?

J’en en profite pour saluer la présence et la participation des militants réunis en collectif. Nous leurs devons beaucoup. Ils sont indispensables.

Nous croyons que notre territoire marqué, bordé, relié, tricoté par l’eau pourrait se forger une identité grâce à un tel service public.

Le philosophe Gaston Bachelard dit dans son ouvrage » eau et rêves « « Il suffit d’une goutte d’eau pour créer un monde ». J’ose le paraphraser en disant il suffit peut être d’une régie de l’eau pour créer un territoire .

J’ose le paraphraser, il suffit je le crois d’une régie de l’eau pour créer un territoire.

Bally Bagayoko
Porte Parole du Groupe RÊVE Insoumis

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