[#Je relaie ici un excellent article de mon ami et camarade de lutte François Longerinas avec qui j’étais à Clermont Ferrand lors de la convention de la France Insoumise. Une analyse juste que je fais mienne tant les éléments d’appréciation sont partagés compte tenu de la naissance récente d’un nouveau mouvement qui se structure brique par brique avec le souci premier de répondre à l’appel du peuple. Bally BAGAYOKO]

[#Je relaie ici un excellent article de mon ami et camarade de lutte François Longerinas avec qui j’étais à Clermont Ferrand lors de la convention de la France Insoumise. Une analyse juste que je fais mienne tant les éléments d’appréciation sont partagés compte tenu de la naissance récente d’un nouveau mouvement qui se structure brique par brique avec le souci premier de répondre à l’appel du peuple.

En revanche aucune ambigüité sur le chemin à suivre pour réussir cette construction d’une alternative politique, de gauche et populaire, réelle… « Ça roule fort, mais c’est complexe, la France insoumise » de Francois Longerinas, reste une invitation à poursuivre le travail de conviction. Un grand merci à lui pour cette contribution à la réflexion commune. Bally BAGAYOKO]

« Le pari de proposer une nouvelle offre politique a été largement remporté avec l’émergence de ce mouvement.
La véhémence et l’agressivité que subissent beaucoup de celles et ceux qui ont le malheur de laisser entendre qu’ils se reconnaissent dans la FI en est un indice, parmi d’autres. « C’est là que cela se passe »… si l’on souhaite poursuivre le chemin vers une société juste, égalitaire et soucieuse de la protection de l’environnement, condition incontournable de la survie de l’espèce humaine sur la Planète.

Beaucoup de personnes qui critiquent notre mouvement n’ont aucune idée de ce qui s’y passe, à l’intérieur et polarisent leurs regards sur le personnage de Jean-Luc Mélenchon. On peut comprendre que le bonhomme en agace plus d’un, mais il suffit d’en causer avec les et les autres, au sein de la FI, pour se rendre compte que JLM, dont chacun reconnaît les qualités d’orateur, la culture et l’intelligence, ne fait pas l’unanimité. C’est normal. Et puis il y en a qui adorent le logo et d’autres qui le trouvent nul, d’autres encore qui sont fans des nationalisations alors que certains défendent une démarche autogestionnaire…

D’autant que la diversité des personnes engagées au sein de la FI révéle des références idéologiques et culturelles mêlant altermondialisme, pensées libertaires, communistes, social-démocrates radicales, écologistes et même situationnistes… dont seul le programme L’Avenir en commun est le point de référence partagé. La FI n’est pas un appareil monolithique, mais bien un mouvement pluriel, bien loin d’une armée derrière son général en chef.  Bien-sûr, on n’est pas les seuls dans le paysage politique issu de la Gauche, et nous ne pouvons faire comme si les militant.e.s du NPA, du PCF, du M1717, de LO, d’AL, d’EELV… ne partagaient avec nous cette ambition de transformer la société en profondeur. On ne peut faire comme si ces organisations n’existaient pas. L’unité avec eux est nécessaire si l’on veut gagner contre Macron et sa bande de financiers la bataille pour le Droit du travail, les emplois associatifs, le développement des énergies renouvelables en alternative au nucléaire, et j’en passe.
Il nous faut donc être capables de débattre. Sur le fond.

La bataille pour pérenniser un tel mouvement atypique est loin d’être gagnée…

D’abord parce que nos adversaires, les néo-libéraux, les réacs de tous poils, nos ennemis, les fachos et nos « concurrents » de la vraie Gauche traditionnelle, ne nous laissent passer aucune erreur, aucun bégaiement, aucune maladresse. Sans parler de mes confrères et consœurs journalistes, dont beaucoup sont atteints culturellement par la vague néo-libérale, voire confondent liberté d’expression et libéralisme économique. Mais ce n’est pas mon sujet du jour.

Je me suis moi-même engagé dans la France insoumise de manière déterminée quand j’ai perçu, au début de cette année, que la mayonnaise prenait, en particulier par l’écho que rencontraient les propos de Jean-Luc Mélenchon dans les quartiers populaires, desquels je me suis quelque peu rapproché en venant habiter à Saint-Denis, dans le 9-3. Et quelle ne fut ma surprise de voir des dizaines de jeunes venir échanger avec nous, distribuer les tracts, voire même s’emparer du drapeau tricolore en déambulant dans la ville. Je ne suis pas pour autant devenu un fan des symboles républicains de la Nation, mais cela m’a interrogé, voire troublé.

La France insoumise regroupe, à travers ses groupes d’action, quelques dizaines de milliers de personnes, en faisant l’une des forces militantes les plus importantes du pays. Au sein de celle-ci, tout le monde s’entend à dire que les regroupements locaux, nommés dorénavant « groupes d’action » sont appelés à s’auto-organiser comme bon leur semble.

La Convention nationale que nous venons de vivre a rassemblé plus de 1500 Insoumis.e.s, dont 80% avaient été tirés au sort parmi plusieurs milliers de volontaires. Les trois cents autres étaient des membres de l’Espace politique, lieu rasssemblant régulièrement les représentants de toutes les sensibilités de la FI (PG, PCF, Ensemble, Ecologie sociale) et les animatrices et animateurs de groupes de travail qui avaient produit les livrets thématiques.

Ce week-end, l’ambiance était chaleureuse et dynamique. A un rythme soutenu, de samedi après-midi à dimanche matin, nous avons travaillé sur la mise en œuvre des trois thèmes de campagne décidés par les 55000 participants au vote décisionnel. A savoir la lutte contre la pauvreté, la sortie du nucléaire et le développement des énergies renouvelables et enfin le combat contre l’optimisation et l’évasion fiscale. Des centaines d’idées ont germé en termes d’actions concrètes et d’objectifs à atteindre. Que du bon;-)

Dimanche, la matinée a été essentiellement consacrée aux modes de fonctionnement du mouvement. C’est là sans doute que nous avons le moins progressé, tant il est difficile de faire du neuf. Certes nous sommes au clair pour développer un travail de terrain, dans les quartiers urbains comme dans les villages, en mobilisant les citoyens, autant pour résister à la dégradation sociale et écologique que pour mettre en œuvre des alternatives concrètes et locales afin de se prouver qu’on peut vivre, produire et consommer autrement.

Le problème est plutôt que nous n’avons pas encore trouvé toutes les manières de faire tourner le mouvement. Du côté des groupes locaux, pas de problème, chacun s’organise et agit comme bon lui semble. Au plan national, plusieurs instances, comme « l’espace politique », le groupe parlementaire et le collectif Programme ont pour mission de donner à toutes et à tous les outils pour agir et réfléchir. Nous avons la chance d’avoir un groupe à l’Assemblée fort de sa diversité et de son énergie. Cette force d’action et d’intervention d »élus, qui réussissent à être à la fois sur le terrain et à la tribune du Parlement pour combattre la politique gouvernementale et faire des propositions alternatives. Chapeau à elles et à eux!

Il n’en demeure pas moins que nous n’avons pas encore trouvé la solution de tous les modes de décision au nom de la FI, à tel point que chacun.e peut de fait donner son avis et le rendre public, au nom du mouvement et de son statut en son sein : député, groupe local d’action, groupe thématique… Mais qui va décider au plan national de s’engager ou non dans un mouvement unitaire ? De signer un appel ? Aujourd’hui on bricole…

Il manque tout de même une maille au filet. Je reconnais que ce n’est pas simple. Ayant rejoint les Verts il y a plus de vingt ans en particulier pour une promesse de « la politique autrement », j’ai vu se dégrader un fonctionnement horizontal à connotation conseilliste… en un amas de magouilles internes aboutissant à l’émergence de boutiques et d’écuries au service d’égos arrivistes.

L’affaire n’est donc pas gagnée. Et chacun le sait. Si la FI finissait par tomber dans une forme-parti traditionnelle, certes rénovée dans l’apparence, mais centralisée au service d’un petit groupe au nom de l’efficience, cela ne durera pas. Personne n’en est dupe et ces interrogations ont été l’objet de discussions à la quasi totalité des tables de discussion de la Convention de ce week-end.

Je comprends les vieux militants qui se méfient de toutes les dérives qu’ils ont connues autrefois dans leurs partis. C’est leur droit. Mais me préoccupent (et me rassurent) bien plus les interrogations de ces milliers de jeunes qui ont rejoint la FI dans la suite, logique à leurs yeux, de leurs engagements à Nuit debout, dans les ZAD, dans le soutien aux migrants ou au sein de leur organisation syndicale contre la loi Travail…
Bref ce n’est pas gagné. Et que celles et ceux qui n’y croient pas nous lâchent les baskets et nous laissent essayer »…

Francois Longérinas

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Communalisme Insoumis

Le Communalisme Insoumis : construire le pouvoir populaire là où l’État se retire !

Quand nous parlons du peuple, nous parlons de celles et ceux qui font vivre nos villes : celles et ceux qui prennent les transports tôt le matin, travaillent dur, élèvent leurs enfants, tiennent les murs de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos quartiers.Un peuple populaire, jeune, créatif, résistant, aux origines multiples, souvent précaire, toujours digne. Une communauté de destin, unie non par l’identité mais par les luttes, les espoirs et la volonté de vivre mieux, ensemble. Face à un néolibéralisme en crise, qui s’acharne à démanteler tout ce qui est collectif — école, hôpital, sécurité sociale, services publics —, le communalisme insoumis propose une

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Rencontre Plaine Commune Habitat

Retour suite à la rencontre avec le personnel de Plaine Commune Habitat (PCH)

Nous tenons tout d’abord à saluer l’ensemble des personnels de Plaine Commune Habitat, en particulier celles et ceux qui œuvrent chaque jour dans les quartiers de Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine. Avec un parc de plus de 20 000 logements et plus de 2 200 agents mobilisés, Plaine Commune Habitat constitue un acteur essentiel du service public du logement sur le territoire. Ces agents, en première ligne sur le terrain, incarnent au quotidien les valeurs de proximité, de solidarité, d’écoute et d’engagement. Ils représentent le visage du service public auprès des habitants, assurant jour après jour la cohésion sociale et la qualité de vie dans nos quartiers.

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Sport - Dopage

Le sport n’a pas besoin de dopage : derrière les records, il y a des vies humaines

En tant que père de famille de quatre enfants, passionné de sport, entraîneur de basket-ball et bénévole dans le domaine des activités physiques pour tous et toutes, ainsi que co-coordinateur du livret sport de La France insoumise, je souhaite exprimer mon profond désaccord avec le concept des Enhanced Games et le dopage encadré.Si la perspective de performances extrêmes peut paraître séduisante, elle cache des risques sanitaires graves pour les athlètes : troubles hormonaux, atteintes cardiovasculaires, séquelles psychologiques.Autoriser et normaliser l’usage de substances améliorant la performance, même sous contrôle médical, revient à mettre la santé humaine au second plan et à trahir l’essence même du sport.

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Budget 2026

BUDGET 2026: Non au budget de l’austérité ! Oui à la justice sociale !

Avec les député·es insoumis·es et toutes celles et ceux fidèles au programme du Nouveau Front Populaire Le gouvernement Lecornu a présenté le Budget 2026. Sous couvert de “responsabilité budgétaire”, il s’agit en réalité d’un budget d’austérité, qui fait payer la crise à celles et ceux qui la subissent déjà : les travailleurs, les retraités, les familles modestes, les jeunes, les malades. Pendant que les grandes fortunes et les multinationales sont épargnées, ce budget prélève sur les plus modestes pour combler les trous laissés par des cadeaux fiscaux à ceux qui n’en ont pas besoin. Et pendant que les député·es insoumis·es et celles et ceux qui

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Espace Jeunesse - Pierrefitte

Pour une jeunesse écoutée et soutenue : stop à la mise à l’écart de l’Espace Jeunesse de Pierrefitte-sur-Seine !

J’ai récemment reçu le compte rendu d’une réunion, transmis par des parents dont les enfants fréquentent l’Espace Jeunesse de Pierrefitte-sur-Seine. Leur témoignage, empreint d’inquiétude et de dignité, m’a profondément touché. Je comprends pleinement leur consternation face à une situation qui, au-delà de l’indignation qu’elle suscite, appelle une réponse urgente et responsable. Ce qui se passe aujourd’hui à Pierrefitte s’inscrit malheureusement dans une dynamique plus large que nous observons déjà à Saint-Denis. La fusion entre nos villes, au lieu de renforcer les services publics, semble servir de prétexte pour affaiblir encore davantage les politiques menées en direction de la jeunesse. Ce choix politique, que rien ne

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI -Philippe Brun - Assemblée nationale

“Marteau-piqueur ? C’est sans doute un travailleur algérien” — propos racistes et méprisants du député socialiste Philippe Brun

Lors d’une séance officielle, le député Philippe Brun (Parti socialiste) s’est permis de déclarer, en entendant un bruit de chantier :« Marteau-piqueur ? C’est sans doute un travailleur algérien. » Une phrase raciste, lourde de stéréotypes coloniaux, qui renvoie les travailleurs algériens — et plus largement les immigrés — à des rôles subalternes, comme si leur seule place dans la société était derrière un outil, dans l’ombre. Ce n’est ni une “blague”, ni un dérapage : c’est une parole méprisante, déshumanisante, prononcée par un élu de la République. Ce même député, il y a quelques mois, lançait son mouvement “populaire” depuis la Bourse du travail

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - Cambriolage Louvre

Cambriolage au Louvre : un échec sécuritaire majeur

Ce matin, en plein cœur de Paris, le musée du Louvre a été cambriolé en à peine 7 minutes, sans violence. Des bijoux historiques appartenant à Napoléon et à l’impératrice ont été dérobés. Les auteurs sont toujours en fuite. Nous condamnons fermement cet acte, qui vise un patrimoine commun. Mais il soulève une question centrale : comment un tel vol peut-il avoir lieu dans l’un des lieux les plus protégés de France ?Cela fait dix ans qu’on assiste à une baisse de 15 % des effectifs humains, remplacés progressivement par des technologies censées “tout voir”, mais les caméras ne courent pas après les voleurs. Elles

LIRE L'ARTICLE »