Quelle fierté de voir le nom de Ganda Fadiga inscrit dans l’espace public parisien, au cœur du 18e arrondissement. Une belle reconnaissance pour El Hadj Ganda Fadiga, griot soninké malien, conteur exceptionnel et mémoire vivante de la culture soninké, disparu en 2009.
De son village natal de Maréna Diombokho (région de Kayes, Mali) jusqu’à Paris, il a marqué des générations par ses sounké (soirées de contes), ses récits légendaires et ses chants engagés. Véritable “griot internationalisé du gambaré”, il a sillonné le monde pour éveiller les consciences et transmettre les valeurs de bravoure, d’humilité et de solidarité chères aux Soninkés.
Ses récits évoquaient des figures historiques emblématiques telles que Karounga Biranté Diawara, Ciré Bassa, Bakary Makha, Thiramakhan Traoré, ou encore les réalités de l’immigration soninké en Europe. Ganda Fadiga se définissait avant tout comme un Soninké, porteur d’une culture riche et d’une histoire profonde.
Je regrette profondément de n’avoir pu être présent(e) lors de cet hommage, mais je tiens à adresser toute ma gratitude à mon frère et élu Mams Ébène Yaffa, à l’origine de ce magnifique projet de mémoire. Merci pour ton engagement indéfectible en faveur de la culture malienne, et plus singulièrement de l’héritage soninké. Ce travail de transmission est essentiel pour nos enfants et les générations futures.
Que l’âme de Ganda Fadiga repose en paix. Son nom, désormais gravé dans la pierre, continuera d’inspirer et de rassembler.
Le 26 septembre 2025