Affaire THEO : Réponse du secrétaire général du syndicat Unité SGP

Parce que la liberté d’expression est une règle « universelle », sans partager l’ensemble des propos tenus, je relaie cette tribune, qui raisonne comme un droit de réponse… Bally BAGAYOKO 

Réponse d’un flic à la tribune d’artistes contre les violences policières

Secrétaire général du syndicat Unité SGP Police Force ouvrière

Ce mercredi 15 février était publiée dans les colonnes de « Libération » une tribune signée par des dizaines d’artistes pour dénoncer les « violences policières » à la suite de l’affaire Théo, du nom de ce jeune homme d’Aulnay-sous-Bois gravement blessé lors de son interpellation. L’un des policiers mis en cause dans cette affaire est poursuivi pour « viol ». Une tribune qui a suscité une certaine émotion dans les rangs de la police nationale…
– NICOLAS MESSYASZ/SIPA

 

Depuis quelques semaines, et plus particulièrement mercredi par la police, les femmes et les hommes qui la composent, font l’objet d’une campagne de dénigrement. Une véritable campagne de désinformation au travers d’amalgames qui laisseraient croire que les policiers sont racistes, qu’ils agissent sans commune mesure, qu’ils contrôlent à tout va en stigmatisant une partie de la population.

Ces propos sont intolérables et inadmissibles.

Alors non, Mesdames, Messieurs les artistes, les intellectuels, les élus ou voulant l’être, tous en mal de publicité, la police nationale ce n’est pas cela. Mais qu’y connaissez-vous d’ailleurs, vous qui ne mettez jamais les pieds dans un quartier dit « sensible », vous, qui pour certains, ne connaissez que les fastes et ne connaissez la misère des gens qu’au travers des reportages télévisés que vous vous autorisez à regarder.

La police, ce sont des femmes et des hommes, à l’image de notre société multiculturelle, avec toutes sortes de sensibilités aussi différentes les unes que les autres mais qui, en plus de leurs difficultés et problèmes personnels doivent faire face, au quotidien, à la misère des gens, à la violence et à des agressions de plus en plus violentes.

Alors, comment pouvez-vous dire que la police serait infiltrée par des militants issus d’un parti à la seule fin de mener des exactions de toutes sortes à l’encontre d’une frange de la population ? De telles inepties montrent à quel point vous êtes loin, très loin des réalités quotidiennes de la grande majorité de nos concitoyens et encore plus loin du quotidien d’un policier.

Savez-vous que des dizaines de policiers sont agressés et blessés chaque jour ?

Savez-vous que des centaines de policiers sont insultés chaque jour et font l’objet de menaces ?

Savez-vous que des centaines de policiers ne peuvent habiter là où ils exercent en raison des menaces et risques pour leur famille, leurs enfants ?

Savez-vous que les policiers sont épuisés ?

Savez-vous que les policiers ne peuvent pas concilier une once de vie familiale avec leur vie professionnelle ?

Savez-vous tout simplement que quand vous dénigrez un « flic », vous frappez des milliers de femmes et d’hommes qui derrière l’uniforme ont un cœur ?

Non, bien sûr, tout ça vous ne le savez pas et ne voulez pas le savoir, préférant stigmatiser la police, cela est tellement plus facile pour vous.

Savez-vous au moins que la police est l’un des métiers, si ce n’est le métier, le plus contrôlé ?

N’êtes-vous pas aussi un peu coupable de ce qui se passe aujourd’hui quand vous laissiez, sans la moindre réaction, certains d’entre vous « cracher », « vomir » sur la police, sur la justice, sur la République au nom de la liberté d’expression ?

Ou étiez-vous quand, toujours au nom de cette chère liberté d’expression, certains appelaient dans leurs chansons à tuer du flic, à agresser leurs familles et à pratiquer toutes sortes d’exactions contre les institutions ?

A ce moment-là, cela ne vous choquait pas, vous trouviez même peut-être cela normal… ce n’était que des paroles, disiez-vous…

Alors, NON, de tels propos ne sont pas normaux et ne sont pas admissibles. Pas plus admissibles que les insultes émises par qui que ce soit.

Alors oui, je l’admets, tout n’est pas parfait dans la police, la formation initiale ou continue notamment est à entièrement revoir.

Alors oui je vous l’affirme, il est urgent d’améliorer les conditions de travail des policiers, de réellement instaurer de véritables moyens de fidélisation dans les secteurs difficiles, d’arrêter sous couvert d’injonctions, un jour du Conseil d’Etat ou le lendemain de la Cour des comptes, de bafouer les droits acquis des policiers.

Oui il faut repenser la police dans son organisation ;

Non il ne faudra plus jamais que les effectifs de la police soient impactés par des réductions de budgets ;

Oui il faut que les policiers soient mieux encadrés, mieux formés, mieux rémunérés ;

Oui il faut lutter sans relâche sur les risques psychosociaux qui gangrènent les rangs de la police ;

Oui il faut que les policiers puissent concilier vie professionnelle et familiale.

Mais de tout cela, vous vous en moquez, par étroitesse d’esprit, par lâcheté ou tout simplement par connerie.

Venez vivre une journée avec un équipage du 93 par exemple qui, tous les jours, se fait « caillasser », reçoit des boules de pétanque dans les vitres du véhicule, reçoit toutes sortes d’objets lancés du haut des immeubles, se fait insulter, provoquer et j’en passe et des meilleures.

Venez circuler aux abords des Tarterêts et vous verrez que ce sont les pavés qui remplacent la pluie sur le pare-brise du véhicule de patrouille.

Venez vivre cela et là, vous pourrez poser un œil un peu plus objectif sur ce que vivent les policiers et sur leur comportement.

D’ailleurs, où étiez-vous quand certains criminels tentaient de faire brûler vif des policiers dans leur véhicule ?

Que disiez-vous, pseudo grands penseurs, quand nos collègues CRS étaient transformés en torches humaines lors des manifestations contre la loi Travail ?

Où étiez-vous quand certains d’entre nous, du seul fait d’être policier, étaient assassinés ou gravement blessés ?

Vous étiez bien muets à ces moments-là…

Pourquoi n’avez-vous pas appelé au respect des institutions et des policiers ?

Alors je vous le dis, en mon nom, en celui de mon organisation et celui de tous les policiers que je représente, votre tribune dans ce quotidien national est une insulte à toutes ces femmes et ces hommes qui, 365 jours par an, 7 jours sur 7, exercent un métier extrêmement difficile, de plus en plus dangereux, avec abnégation et dévotion, dans le seul but d’assurer la sécurité et la tranquillité de tous nos concitoyens. Et nous ne pouvons que la condamner.

Non seulement elle est une insulte pour les policiers mais, en plus, elle ne peut que faire le lit de ceux que vous condamnez et stigmatisez.

Alors, Mesdames, Messieurs, notez-le bien. La police est républicaine comme tous ceux qui la composent, le recrutement y est très sélectif pour des femmes et des hommes venant de tous les horizons, tout manquement à la déontologie est sanctionné. Les dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui composent la police nationale, les centaines de blessés mensuels et nos nombreux morts méritent certainement autre chose que votre diatribe intolérable qui ne vous honore pas.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Julien Dray - Fatima Ogbi

Total soutien à Fatima Ogbi et à tous·tes les Fatima, Mamadou, de nos quartiers populaires, victimes de ces propos racistes !

Julien Dray :« Moi j’ai été député d’une circonscription où la majorité des électeurs étaient musulmans. Ma suppléante s’appelait Fatima (Ogbi). J’avais fait exprès de la prendre pour ça. Elle me faisait des scores incroyables à la Grande Borne et dans les quartiers. » Les propos tenus par Julien Dray sont non seulement indignes, mais aussi profondément racistes et méprisants – à l’égard de Fatima, mais également envers l’ensemble des électeurs issus des quartiers populaires. Qu’ils visent son ancienne suppléante d’origine maghrébine et musulmane rend ces mots encore plus graves : ils illustrent une pensée raciste, paternaliste et utilitariste, trop répandue au sein du Parti

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Ensemble

Ensemble contre le racisme et les mensonges !

Certains insinuent, à la faveur de la nuit, que notre future liste serait “communautaire” parce que nos deux chefs de file sont noirs. La peur n’autorise pas toutes les dérives, que ce soit à droite, à l’extrême droite comme à « gauche ». À celles et ceux qui reçoivent ces messages mensongers et racistes : ne restez pas silencieux. L’écoute passive ou le silence encouragent ces propos. Dénoncez-les pour qu’ils et elles ne puissent plus propager la haine. Saint Denis / Pierrefitte Sur Seine unis contre le racisme, le mensonge, la haine et la division. Le 30 octobre 2025

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - France - Algérie

Pour nos valeurs et nos liens avec l’Algérie !

L’Assemblée nationale a adopté, à une voix près, la proposition de résolution n°639 déposée par le Rassemblement national (RN) visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 sur la circulation, l’emploi et le séjour des ressortissants algériens en France.Un texte sans effet juridique immédiat, mais au poids symbolique considérable : il traduit un basculement politique et moral. En choisissant de voter avec l’extrême droite, une partie de la droite républicaine et de la majorité présidentielle a franchi une ligne rouge. Ce vote, intervenu à la veille du 1er novembre, jour anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale algérienne, résonne comme une provocation et une

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Habib - Guiraud

Meyer, la plainte et la boue : chronique d’un grand détournement !

Ce 30 octobre, l’ami et député David Guiraud ressort du tribunal serein et confiant.« J’ai pu me défendre de toutes les accusations fausses et malveillantes qu’on m’attribue depuis des années pour me faire taire. Me faire taire, c’est ce qu’avait tenté avec agressivité Meyer Habib le 28 mai 2024. Il a échoué. Je ne me tairai pas ! »Voilà qui a le mérite d’être clair : le député insoumis ne plie pas, même quand on cherche à l’écraser sous des procès politiques déguisés en affaires morales. Le coup du “c’est antisémite” L’ex-député Meyer Habib a porté plainte contre David Guiraud, qu’il accuse de l’avoir traité

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Petition Interdits bancaires

Non à l’interdiction des découverts bancaires !

Aujourd’hui, un nouveau projet menace un outil vital pour des millions de personnes : le découvert bancaire.Pour beaucoup, c’est ce qui permet de tenir jusqu’à la fin du mois, de payer une facture urgente ou d’éviter un rejet de prélèvement. Supprimer cette possibilité, ce serait punir les plus précaires et aggraver encore les inégalités. Nous refusons cette injustice !Nous lançons une pétition ouverte à toutes et tous pour dire haut et fort : non à l’interdiction des découverts bancaires ! Signez dès maintenant et faites signer autour de vous — vos proches, vos collègues, vos voisins.Chaque signature compte, chaque partage renforce la mobilisation. Ensemble, faisons

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Electricité

Un tiers des Français a du mal à payer ses factures d’énergie.

Plus du tiers des foyers (36%) déclarent avoir peiné à régler certaines factures de gaz ou d’électricité au cours des 12 derniers mois — un taux inédit, sur fond de hausse continue des prix de l’énergie, selon le baromètre annuel du Médiateur national de l’énergie. Dans nos quartiers populaires, cette situation est dramatique : logements mal isolés, loyers trop élevés, passoires thermiques… En Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement dans la nouvelle commune Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine, cette précarité énergétique touche des milliers de familles au quotidien. À cette réalité déjà douloureuse, s’ajoute désormais un nouveau coup dur : l’annonce récente de l’interdiction des découverts bancaires. Alors même

LIRE L'ARTICLE »