[Communiqué] Rixes en hausse, nos propositions !

« Il est urgent d’agir avant qu’une nouvelle tragédie n’éclate, en renforçant l’action publique et en investissant dans la prévention et la médiation. »

Depuis plusieurs semaines, notre ville fait face à une multiplication inquiétante des rixes, des affrontements violents qui fragilisent nos quartiers et mettent en péril la sécurité de nos jeunes citoyens. Ces incidents touchent particulièrement les jeunes, engendrant des tensions qui menacent la cohésion sociale et l’harmonie de notre communauté.

Nous ne devons pas oublier que ces rixes ont, par le passé, conduit à des tragédies humaines. En 2024, la ville a tragiquement perdu Sedan (Centre-Ville) et Farid (Pleyel). En 2018, un autre drame a frappé notre communauté avec la mort de Luigi. Ces décès rappellent, avec une douleur insupportable, les conséquences dramatiques de cette violence juvénile, qui témoigne de la lourde difficulté des jeunes concernés par ces rixes à instaurer un dialogue et à dépasser leurs malentendus autrement que par la violence. Ils doivent être soutenus pour que nous puissions les sauver tous. Nous devons nous engager avec une urgence nouvelle pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.

Actuellement, plusieurs jeunes de nos quartiers sont impliqués dans des rixes violentes, notamment dans les quartiers suivants : Centre-ville, la Plaine Saint-Denis, Pleyel, Le Franc-Moisin. Ces affrontements mettent en lumière l’ampleur du phénomène et l’urgence de mettre en place des actions de prévention et de soutien adaptées aux réalités vécues.

Face à cette situation, nous attirons l’attention des pouvoirs publics, et particulièrement de l’actuel maire, sur l’importance cruciale de prendre en compte ces problématiques dans les arbitrages budgétaires à venir. La lutte contre les rixes et la violence de rue ne doit pas être le parent pauvre des choix budgétaires. Il est impératif que des moyens financiers conséquents soient alloués à la prévention, à la médiation et à l’accompagnement des jeunes. De même, les moyens humains nécessaires pour faire face à ces violences doivent être renforcés de manière immédiate, avec un soutien accru aux éducateurs spécialisés, aux professionnels de la jeunesse et aux acteurs associatifs.

Nous devons également remettre en question la décision de supprimer un espace dédié à la jeunesse au centre-ville. Ce lieu, qui offrait un cadre sécurisé et un accompagnement adapté aux jeunes, était un outil préventif précieux pour éviter les dérives violentes. Or, le centre-ville est aujourd’hui de plus en plus sujet à ces rixes, et cette suppression laisse un vide que les professionnels de la jeunesse et de la prévention spécialisée ne peuvent plus combler. Alors qu’auparavant, il était possible d’intervenir en amont pour prévenir ces comportements violents, cette fermeture nous prive d’un espace essentiel pour l’écoute, le dialogue et l’accompagnement des jeunes avant qu’ils ne basculent dans la violence. Cette décision mérite donc d’être reconsidérée, car elle va à l’encontre de notre objectif commun : protéger nos jeunes et prévenir la violence.

La lutte contre les rixes, particulièrement entre jeunes, ne peut se réduire à une réponse uniquement répressive. Il est essentiel d’agir en amont, avec des solutions préventives et une mobilisation collective de toutes les parties prenantes : les jeunes eux-mêmes, leurs familles, les associations, les acteurs sociaux et les institutions publiques.

Il est parfaitement possible d’agir autour de pistes concrètes :

  1. Organisation d’une séance extraordinaire du CLSPDR (Comité Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation), dans le but de dresser un bilan précis des actions déjà entreprises et de mettre en place des mesures nouvelles, en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Cette réunion doit devenir un moment de dialogue et de coopération entre tous les acteurs. Il est crucial de disposer d’une vision commune afin de coordonner les efforts de manière efficace.
  2. Renforcement de l’accompagnement des jeunes en difficulté. De nombreux jeunes se trouvent aujourd’hui dans des situations de précarité sociale et de vulnérabilité, qui les poussent parfois vers la violence. Il est impératif de développer des dispositifs de soutien adaptés, notamment en matière de médiation scolaire, d’activités sportives et culturelles, pour leur offrir des alternatives à la violence et leur donner les clés pour se construire un avenir positif. Une action renforcée auprès des établissements scolaires et des structures de proximité est plus que nécessaire.
  3. Renforcement des moyens humains dans le domaine de la prévention et de la médiation. Il est indispensable de renforcer les équipes de médiateurs et de prévention dans les quartiers. Il est également incompréhensible que les équipes de prévention spécialisée aient été déstabilisées, avec des professionnels expérimentés déplacés ou ayant quitté le territoire à cause d’un projet peu ambitieux. Ces professionnels, en plus de leur bonne connaissance du terrain, étaient reconnus par la jeunesse. Les équipes de prévention spécialisée sur le terrain, y compris à l’échelle de la ville nouvelle, doivent être renforcées. Le département de la Seine-Saint-Denis doit y contribuer.
  4. Implication des familles. De nombreuses études montrent que la participation des parents dans l’éducation et la prévention des comportements violents est cruciale. Nous vous proposons de mettre en place des actions de sensibilisation à destination des familles, afin de leur offrir les outils nécessaires pour accompagner efficacement leurs enfants dans des trajectoires positives, loin des comportements violents.
  5. Soutien à des projets innovants de prévention de la violence. Nous croyons fermement que la ville doit être un terrain d’expérimentation pour de nouvelles idées : des programmes de prévention créatifs, des projets éducatifs. Il est temps de donner à nos jeunes des perspectives d’avenir qu’ils ne trouvent pas dans la violence.

Nous tenons également à saluer le travail remarquable effectué par de nombreux acteurs et collectifs dans nos quartiers. Les associations sportives, éducatives et culturelles, ainsi que les professionnels de la jeunesse, jouent un rôle fondamental dans la prévention de la violence et l’accompagnement des jeunes en difficulté ou non. Leur engagement quotidien, souvent dans des conditions difficiles et parfois dans l’indifférence de la collectivité, mérite d’être reconnu et soutenu. Nous savons que le chantier est immense, mais il impose en premier lieu de cesser de détruire les digues déjà fragiles de ce qui existait par le passé : médiateurs de nuit, équipes d’animation de la jeunesse malmenée, fermeture d’espaces jeunesse du centre ville, réduction des offres de sorties, séjours, etc. La France Insoumise de Saint-Denis/Pierrefitte-sur-Seine sera toujours disponible pour agir dans la mise en place d’une politique ambitieuse qui accompagne, protège et offre des perspectives d’avenir à la jeunesse.

A Saint-Denis le 16 janvier 2025

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Police - Tourcoing - photo CC par crash71100

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