Ce matin, Olivier Faure a déclaré que le Parti socialiste était prêt à gouverner aux côtés de ministres démissionnés du camp macroniste, comme Lecornu ou Barrot.
Lecornu, c’est le ministre de la militarisation sans limite, de la hausse du budget de la guerre à plus de 5 % du PIB, pendant que les services publics s’effondrent.
Barrot, c’est celui qui a couvert de mots tièdes l’inaction et la complicité de la France face au génocide en cours à Gaza. Ces hommes ne sont pas des partenaires de gauche. Ils sont les visages d’un pouvoir qui a choisi la brutalité, l’hypocrisie, la fuite en avant guerrière.
Et pourtant, le PS de Faure tend la main à ces hommes. Il ne s’agit plus de faire barrage à l’extrême droite, mais bien de partager le pouvoir avec les promoteurs de la politique actuelle — une politique de guerre, d’austérité, de mépris des peuples.
Et pendant ce temps, ici, en Seine-Saint-Denis — à Saint-Denis, à Pierrefitte, à Saint-Ouen —, les relais locaux du PS continuent à jouer la carte de la gauche populaire, sociale, antiraciste. Ils prétendent incarner une alternative. Mais comment concilier ce discours avec le soutien, même silencieux, à une direction nationale qui pactise avec ceux qui sont aujourd’hui complices de crimes de guerre et de politiques mortifères ?
Nous posons la question, frontalement. Parce que nous n’acceptons pas cette duplicité. Parce que l’heure est à la clarté.
Mais soyons également clairs : nous faisons une nette distinction entre l’appareil du PS et les militant·es, les électeur·rices sincèrement de gauche.
Celles et ceux qui, partout en France, y compris chez nous à Saint-Denis, Pierrefitte, Saint-Ouen et dans toute la Seine-Saint-Denis, s’opposent à cette dérive et refusent la compromission.
À ces femmes et ces hommes, nous tendons la main. Car ils et elles sont de notre camp : celui de la paix, de la justice, de la rupture avec l’ordre établi. Leur colère est aussi la nôtre. Leur dégoût, leur sentiment de trahison, nous les comprenons.
Mais l’heure n’est plus à l’ambiguïté.
Celles et ceux qui, au nom d’un “pragmatisme” mortifère, veulent gouverner avec les fauteurs de guerre, ne peuvent plus se prétendre de gauche.
Il faut choisir.
Entre la paix et la guerre.
Entre la rupture et l’accommodement.
Entre la loyauté aux peuples et la servilité envers le pouvoir.
Nous avons choisi.
Le 8 octobre 2025