Dans une société humaniste, l’égalité, la liberté et la fraternité ne se mesurent pas à l’uniformité des croyances, mais à notre capacité à respecter et à inclure les différences qui nous enrichissent

Le 18 février, le Sénat a adopté une proposition de loi, soutenue par la droite et le gouvernement de François Bayrou, visant à interdire le port de signes religieux, notamment le voile islamique, lors des compétitions sportives, y compris amateurs. Le projet de loi a été adopté par 210 voix contre 81. Selon son auteur, le sénateur Michel Savin (LR), cette loi aurait pour objectif de donner un cadre aux fédérations sportives, mais en réalité, elle restreint les libertés.

Si certaines disciplines comme le judo, le tennis ou le handball autorisent le port du voile, pourquoi le refuser dans d’autres sports comme le basket ou le football ? Cette incohérence doit cesser. Le sport a des enjeux bien plus importants à traiter, tels que le développement des activités, la rénovation des infrastructures et le soutien aux bénévoles. Pourtant, cette loi intervient après une baisse de 30% du financement du sport, alors que la France venait d’accueillir les JOP 2024. Pire, elle permettrait aux préfets de suspendre l’agrément des associations sportives ne respectant pas ces règles, avec des sanctions financières. Cette proposition est profondément discriminante. Elle cible spécifiquement les femmes musulmanes, accentuant ainsi les divisions sociales. Elle prive de nombreuses jeunes filles de pratiquer des activités sportives, nuit à leur intégration et perturbe le bon fonctionnement des associations. Elle va également à l’encontre de la laïcité telle qu’elle est inscrite dans la loi de 1905, fondée sur la liberté de conscience et le respect des croyances.

En outre, elle renforce l’intolérance et l’exclusion, surtout dans un contexte où la montée du fascisme et de la xénophobie est préoccupante. La laïcité, loin de nier l’existence des religions, garantit au contraire la liberté de chacun de pratiquer sa foi dans le cadre de l’égalité des citoyens et de la liberté publique. Nous saluons l’engagement des organisations qui défendent les droits des femmes, en particulier des femmes musulmanes dans le sport. Des associations comme la Ligue des droits de l’Homme, Les Musulmanes et l’Islam en France, ou le CCIF luttent contre la stigmatisation religieuse. D’autres initiatives comme l’Association des femmes sportives musulmanes (AFSM) et des collectifs tels que Les Hijabeuses ou Basket pour toutes œuvrent pour l’inclusion des femmes voilées dans le sport. Des institutions comme le CIO et la FIFA ont prouvé qu’il est possible de concilier liberté religieuse et pratique sportive, sans compromettre la sécurité.

De nombreux pays, tels que le Canada et le Royaume-Uni, permettent le port du voile tout en respectant les règles de sécurité. La France devrait s’inspirer de ces évolutions, dans le respect de la liberté de chacun. Les sénateurs qui ont voté en faveur de cette loi trahissent les principes fondamentaux de la République. En soutenant ce texte, ils adhèrent à une idéologie discriminatoire, proche de celle défendue par des partis comme le Rassemblement National, et renient ainsi les valeurs humanistes qui fondent la France. Ce projet de loi reviendra prochainement à l’Assemblée nationale, et nous espérons que les députés sauront se lever contre cette dérive. Leur vote pourrait restaurer les principes de liberté, d’égalité et de fraternité, et réaffirmer l’importance de la diversité et de la liberté religieuse.

Enfin, nous rendons hommage aux sénateurs et sénatrices qui ont refusé de soutenir cette loi. Par leur courage, ils incarnent les valeurs humanistes et l’inclusion, protégeant ainsi l’essence même de la République. En votant contre cette proposition de loi, ces sénateurs portent la voix de milliers de femmes, particulièrement des femmes musulmanes, dont les droits les plus élémentaires sont bafoués. Elles sont les premières à souffrir de cette discrimination, privées de leur liberté de pratiquer un sport dans des conditions égales et respectueuses. Ces sénateurs, en se dressant contre ce texte, nous rappellent que la justice et l’égalité doivent primer sur la stigmatisation et l’exclusion.

Le 19 février 2025

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Save the date – 1er juillet – Assemblée Populaire Citoyenne

Assemblée Populaire Citoyenne – Cap sur les Municipales 2026Lundi 1er juillet à 19h – Quartier Franc-MoisinEn présence d’Éric Coquerel, député et président de la commission des finances,de Bally Bagayoko, chef de file des Insoumis pour les municipales,de Diangou Traoré, co-cheffe de file,de Silvia Capanema, conseillère départementale,et de Yohan Sales, conseiller municipal d’opposition. En vue des élections municipales de mars 2026, nous lançons une démarche citoyenne ouverte et collective, au plus près des besoins des habitant·es. Initiée par les Insoumis et leurs partenaires citoyens et politiques, cette Assemblée Populaire Citoyenne s’adresse à toutes celles et ceux qui veulent contribuer à l’élaboration d’un projet pour la ville,

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Asso Tanagila au cœur des enjeux de l’autisme et de la défense des droits des familles !

Cette pétition, initiée par l’association Une École Inclusive Pour Tous et l’association Tanagila, vise à dénoncer les insuffisances de la loi du 11 février 2005 et à exiger un audit indépendant pour garantir une véritable inclusion des personnes en situation de handicap en France. J’en suis signataire et vous invite à en faire autant si vous partager la cause et ne pas hésitez à la faire partage le plus largement que possible ! Leurs revendications : • Un audit indépendant de la loi de 2005 pour évaluer objectivement ses résultats. • Une révision des politiques publiques pour garantir une mise en œuvre réelle et efficace de

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L’autoritarisme de l’actuel maire Mathieu Hanotin, face à la crise des légionnelles et à la démocratie

Lors du conseil municipal du 13 février, l’attitude autoritaire du maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, a encore une fois suscité une vive réaction. Depuis sa prise de fonction en 2020, il a régulièrement empêché des membres de l’opposition, tels que Sophie RIGARD, Brahim CHIKHI, Sofia BOUTRIH et l’insoumis Yohan SALES, de s’exprimer. Cette fois, c’est Bakary SOUKOUNA, conseiller municipal, qui a vu sa parole coupée lorsqu’il voulait discuter de la situation des locataires de la résidence Pablo Neruda, confrontés à la présence de légionnelles dans leur réseau d’eau. Le maire a qualifié ce sujet d’inapproprié, dénigrant son intervention, jusqu’à le qualifier de « jouer Nous

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Les bus en centre-ville : de bien modestes et insuffisantes avancées !

La France Insoumise tient tout d’abord à saluer la combativité du Collectif Bus, qui lutte depuis deuxans sans relâche pour le rétablissement du passage en centre-ville de Saint-Denis des bus 153, 253 et La suppression de ces lignes, décidée de manière autoritaire et sans aucune concertation avec lapopulation par Mathieu Hanotin au nom de « l’apaisement du centre-ville », a profondément impacté les habitants. Dès le 28 février 2023, La France Insoumise de Saint-Denis a exprimé son soutien à cettemobilisation citoyenne, qui a recueilli 5 600 signatures. Ce soutien a été renouvelé le 24 juillet 2024.Cependant, une seule rencontre officielle avec Katy Bontinck, 1ère adjointe,

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« Au terme d’un procès tendu, la cour d’assises de Seine-Saint-Denis a condamné vendredi 14 février à des peines de 14 à 19 ans de réclusion trois hommes reconnus coupables du « meurtre en bande organisée » de Luigi, 16 ans, tué à la kalachnikov en 2018 à Saint-Denis, victime de rivalités entre cités. En dépit de cris et de larmes à l’énoncé du verdict, « la famille de Luigi est en fait soulagée que le meurtre ne soit pas impuni », a commenté son avocat, Me Stéphane Sebag. ». À nouveau toutes mes sincères condoléances attristées à la famille et aux proches. On ne devrait

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La France Insoumise de Saint-Denis/Pierrefitte apporte son soutien indéfectible à la FCPE 93 et à son constat alarmant concernant l’éducation dans notre département. Le texte présenté lors du Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) du 10 février 2025 à Bobigny ne reflète pas seulement la réalité vécue par des milliers de familles en Seine-Saint-Denis, mais souligne aussi l’urgence d’une réaction face à la dégradation continue du service public d’éducation. Le constat dressé par la FCPE 93 est accablant. Chaque année, des décisions sont prises sans tenir compte des besoins réels des élèves, et sans aucune concertation significative avec les parents. Ces décisions, motivées par des considérations

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Il y a 20 ans, la France franchissait une étape historique avec la promulgation de la loi du 11 février 2005, marquant un tournant dans l’engagement de notre pays envers l’inclusion des personnes en situation de handicap. Pourtant, malgré cet avancement, la réalité est bien différente : le handicap n’est pas une question privée, mais une question de solidarité nationale. Des millions de personnes en situation de handicap sont confrontées à des obstacles majeurs dans l’accès à l’éducation, au travail, à la santé, au logement et aux transports. Ce constat met en lumière l’inefficacité des politiques d’inclusion actuelles. Le handicap est souvent causé par un environnement

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