Débat d’Orientation Budgétaire Saint-Denis : « Nous devons donc continuer d’exiger le respect et la prise en compte de nos spécificités, de la construction de ce territoire, des besoins de sa population. On ne pourra s’en sortir par des batailles institutionnelles ni même la mobilisation dans cette assemblée. Aussi unanime serait-elle ». Par mon ami et collègue Patrick VASSALO

Groupe REVE.

Intervention lors du Débat d’orientations budgétaire du 3 mars 2017

Saint-Denis

 

Nous poursuivons la mise en œuvre de nos engagements municipaux avec détermination, en fidélité aux objectifs prioritaires annoncés le 3 décembre dernier dans un contexte particulièrement défavorable notamment lié au désengagement financier de l’État.

Il est peut être utile de rappeler que dès 2015 l’État avait décidé de réduire de 30% les dotations accordées jusque-là  aux communes et intercommunalités pour assurer leurs missions. Pour Saint-Denis, la baisse cumulée sur la période 2014-2017 est estimée à  26 M€. Cette diminution des dotations s’était déjà  traduite par une baisse de l’investissement des communes et des intercommunalités de 12,4% en 2014.

En 2016 la rétraction des investissements publics s’est singulièrement aggravée.

De deux façons différentes, le CD93 et le CRIF sont engagés dans ce mouvement.

Même si le Président de la république a annoncé en 2016 une réduction de moitié pour 2017 de la baisse des dotations de l’Etat aux communes, les baisses de dotations sont bel et bien une réalité. Quand on voit les cadeaux offerts par le gouvernement dans la même période : CICE et Pacte de compétitivité et qu’on le cumule à des politiques parfois dramatiques (comme en Grèce) des déficits (en fait de l’action) publics, on voit bien comment les réformes institutionnelles ont pour objectif majeur de mieux mettre les collectivités publiques au service des marchés financiers internationaux et du capitalisme mondialisé. Ce serrage général vise aussi à réduire l’action publique, donc la réponse à l’intérêt général, dans des périmètres minimaux. Il n’y pas que des festivals qui ferment, ni des lits dans les hôpitaux…

Le coût du CICE est estimé à 20 milliards par an. C’est autant de trésorerie offerte aux entreprises ; elles juraient alors de créer un million d’emplois. Les millions y sont mais dans les caisses de certains actionnaires. Inutile de faire un dessin sur les attitudes de SFR-Numericable ou de PSA. Le coût du pacte de responsabilité est chiffré à 41 milliards d’euros pour l’État par le journal notoirement gauchisant La Tribune.

On cherche toujours les 500.000 emplois créés sur lesquels tablait le gouvernement. Ces mesures ont même plutôt renforcé la financiarisation de la production et des échanges.

Le chantier fiscal est un impératif, global et on pourra bien évidemment regarder avec une vigilance active l’évolution du débat sur la taxation des robots producteurs de richesse ou la lutte contre la grande fraude fiscale et les paradis financiers.

Par ailleurs la hausse des taux bancaires, visiblement inéluctable, va peser sur le coût de notre dette. Il va falloir en tenir compte. La recherche d’économies est forcément nécessaire mais connait aussi ses limites. On pourrait dire qu’une fois encore ça passe, difficilement mais sans casse !  Mais on a déjà beaucoup demandé aux services ; on est sur l’os et exiger plus d’efforts encore aux agents amènera vite à la rupture des ligaments croisés de notre action publique.

Cette année encore le projet de budget illustre les priorités de notre action municipale.

Les grandes lignes correspondent aux orientations de la municipalité et aux engagements pris à réaliser d’ici la fin du mandat. Mais il faudra bien qu’on s’interroge concrètement sur le périmètre de l’action de la ville, sur nos capacités à accompagner le développement du territoire quand plusieurs de nos partenaires se défaussent. A défaut de l’avoir engagé cette fois-ci il faudra bien ouvrir ce chantier d’ici un an. Par ailleurs il faut travailler à davantage de mutualisation et de cohérence entre les villes et Plaine Commune. Ce ne sera pas forcément un exercice plaisant.

Comment, dans ce cadre, pouvons nous mieux associer les agents au projet municipal et au contexte dans lequel notre action évolue? Et nous devons sans doute veiller à ce que les organisations syndicales soient parties prenantes de toutes ces évolutions.

Pour l’essentiel, investissements et frais de fonctionnement de la ville cela fait du service public.

Le service public local, mais aussi les services qui sont sous la responsabilité de l’Etat constituent une garantie d’accès aux droits. N’est-il pas de notre responsabilité de mobiliser pour la défense du service public ?

Mais le service public, la garantie des droits ça ne s’inscrit pas -comme ailleurs- dans une logique de guichet. Il s’agit là de mesures de solidarité, de vivre ensemble et de communs.

Nous devons donc continuer d’exiger le respect et la prise en compte de nos spécificités, de la construction de ce territoire, des besoins de sa population. On ne pourra s’en sortir par des batailles institutionnelles ni même la mobilisation dans cette assemblée. Aussi unanime serait-elle.

Nous pensons que ces questions budgétaires restent trop l’affaire des « sachants » et des initié-e-s. Nous avons tous, la Ville comme l’institution municipale et ses élu-e-s, les services, la population, besoin du plus large débat public.

Soyons clairs : l’objet d’une telle mobilisation –élaboration collective ne pourrait être dévoyée dans une remise en cause des orientations et engagements de la municipalités, moins encore d’une réorientation en cours de mandat. Mais la mise en œuvre de ces engagements, les priorités à dégager dans les axes et les 3 grandes priorités de la Ville, tout cela doit être précisé, revisité. Dans la transparence, la plus totale. Et avec un goût de l’innovation qui n’aurait son égal que dans l’attachement indéfectible au service public, dans l’envie de faire vivre des communs et d’être une ville pour tou-te-s.

Bref, nos orientations budgétaires appellent et méritent un très large et sérieux débat. Nous les approuvons ce soir ; pour réussir dans l’année qui vient un tel chantier budgétaire. Rendez-vous d’ici un an.

Patrick VASSALO

Maire-Adjoint

Groupe REVE

 

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Scandale autour de l’association « Laissez-les servir » : Le maire délégué de Pierrefitte, Michel Fourcade, s’entête à soutenir une association d’extrême-droite

L’association nationale « Laissez-les Servir » est bien connue des pierrefittois. Présente sur la ville où elle possède ses locaux depuis 2019, cette association dite de « recadrage républicain » fait partie des protégés historiques de Michel Fourcade. Présente avec ses « cadets » à chaque commémoration sur la ville, notre Conseiller municipal Yohan SALES (LFI) avait à bien des occasions rappelé en Conseil municipal que les avantages dont bénéficie cette association sur notre ville est une faute politique majeure : propos néocoloniaux du président de l’association, liens avec la mouvance ultracatholique, cadre paramilitaire… Ces arguments n’ont jamais suffi pour faire infléchir la majorité municipale. Depuis quelques semaines, le Bondy Blog a

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Violences policieres - La Sabliere - Saint Denis

Crachat, gifle, violence physique et humiliation en réunion : une nouvelle agression policière de la police nationale à la Plaine Saint Denis

COMMUNIQUÉ DE PRESSESaint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine5 septembre 2025 La France Insoumise Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine dénonce avec la plus grande fermeté la scène de violence policière perpétrée par un agent de la Police nationale, filmée à la résidence La Sablière, dans le quartier de La Plaine à Saint-Denis.Dans une vidéo diffusée le 5 septembre 2025, un policier national est vu asséner une gifle d’une extrême violence à un jeune homme d’origine africaine, avant de lui cracher au visage. La victime ne manifeste aucun comportement agressif ou de résistance. La scène se déroule en présence d’autres agents de la Police nationale, qui n’interviennent pas.Il s’agit là d’un acte

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Pierre Menes - Racisme

Pierre Ménès, football et racisme : quand la diversité dérange !

Les récents propos de Pierre Ménès sur TVLibertés — « il y a onze Noirs » en équipe de France — ne relèvent pas d’un simple dérapage. Ils s’inscrivent dans une vision raciste et identitaire du sport et de la société. En réduisant la présence de joueurs noirs ou maghrébins à une anomalie, Ménès alimente l’idée que certains Français seraient “de trop”.Or, ce n’est pas la diversité qui pose problème. C’est le racisme. Une réalité chiffrée Le racisme en France est massif, documenté et structurel : Ces chiffres ne relèvent pas du “ressenti”. Ils confirment un système d’exclusion qui touche massivement les héritier·es de l’immigration

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Activités sportives municipalesa

Activités sportives municipales : une initiative inégalitaire à verser au bilan de l’actuelle majorité

COMMUNIQUÉ DE PRESSE La France insoumise – Saint-Denis / Pierrefitte-sur-SeineSaint-Denis, le 5 septembre 2025 La municipalité de la commune nouvelle de Saint-Denis a récemment annoncé, via le « Pôle qualité de vie au travail », le lancement d’un dispositif d’activités sportives destiné aux agents municipaux à compter de la saison 2025/2026. Présentée comme une mesure de bien-être au travail, cette initiative se révèle en réalité inaccessible pour une large partie des agents. Les activités proposées sont exclusivement organisées sur le temps du midi, ce qui empêche de nombreux personnels dits « de terrain » — crèches, écoles, restauration scolaire, animation, centres de loisirs, équipements sportifs

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Censure Hanotin

À Saint-Denis et Pierrefitte, un climat inédit de censure et d’intimidation à l’encontre des agent·e·s publics

COMMUNIQUÉ DE PRESSE La France Insoumise Saint-Denis / Pierrefitte-Sur-Seine Saint-Denis, le 4 septembre 2025 À Saint-Denis et Pierrefitte, un climat inédit de censure et d’intimidation à l’encontre des agent·e·s publics.Le 1er septembre 2025, une note interne d’une nature inédite a été adressée aux agent·e·s de la Ville de Saint-Denis. Sous couvert d’un « rappel du devoir de réserve », ce document signé par la majorité municipale socialiste, dirigée par Mathieu Hanotin, constitue en réalité un outil de menace, de contrôle et d’intimidation. Une note qui dépasse largement le cadre juridique ! Cette note prétend encadrer l’expression des agent·e·s publics à six mois des élections municipales,

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Solidarite Lisbonne

Solidarité avec Lisbonne !

Suite au tragique déraillement du funiculaire à Lisbonne, qui a fait 15 morts, nous exprimons toute notre solidarité avec les victimes, leurs familles, et l’ensemble du peuple portugais. Nous saluons le courage des habitant·es, l’engagement des secours, des élu·es, et du maire Carlos Moedas. De France, de Seine-Saint-Denis, de Saint-Denis et de Pierrefitte-sur-Seine,nos pensées accompagnent aussi les ressortissant·es portugais·es de nos villes, dont certaines familles sont touchées. Paz às vítimas. Força a Lisboa. Le 4 septembre 2025

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Pierrefitte - Memoire de la resistance

Pierrefitte, Saint-Denis : mémoire vivante de la Résistance !

Du 26 au 28 août 1944, nos villes retrouvaient la liberté. Il y a 81 ans, Pierrefitte (libérée le 26 août) et Saint-Denis (le 28 août) sortaient de l’occupation nazie. Pendant plusieurs jours de combats acharnés, les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), épaulées par la 2e division blindée du général Leclerc, ont mis fin à quatre années de terreur, de collaboration et de répression.Mais cette libération ne fut ni magique, ni pacifique. Elle fut le fruit du courage de milliers d’anonymes et de figures locales engagées dans la Résistance, souvent au péril de leur vie. Elle fut également le résultat d’une organisation collective, patiemment tissée

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Pierrefitte - Chasse a l'homme raciste

Racisme en Creuse : solidarité, colère et vérité !

Ce qu’il s’est passé à Royère-de-Vassivière dans la nuit du 15 août est grave. Et malheureusement, ce n’est ni un “dérapage”, ni un “accident”. C’est du racisme pur et dur. Une chasse raciale, des agressions violentes, des menaces fascistes proférées publiquement. Le tout dans un silence médiatique presque total. Je veux saluer ici la mobilisation des plus de 300 habitant·e·s de la Creuse qui ont refusé de détourner les yeux. Je salue également la prise de parole courageuse des insoumis de la Creuse, ainsi que le soutien sans faille de nos député·e·s de La France insoumise. Parce qu’on ne peut pas prétendre défendre la République

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Pierrefitte - Parcoursup

Parcoursup, machine à broyer l’avenir populaire !

Encore une fois, des milliers de jeunes se retrouvent sans rien à la rentrée, laissés sur le carreau par Parcoursup, ce logiciel froid et brutal qui trie, classe, élimine, et surtout : reproduit les inégalités de classe. À Saint-Denis, à Pierrefitte, nous avons reçu de nombreux témoignages. Des jeunes motivés, bacheliers, parfois avec mention, mais à qui on dit : « pas de place pour vous ». Pas assez de réseau, pas la bonne adresse, pas la bonne école ? Trop souvent, avoir grandi dans un quartier populaire, ça suffit pour être recalé. Selon une infographie du Monde, 12% des jeunes sont aujourd’hui sans solution

LIRE L'ARTICLE »