[#Eau : « Vous aurez aussi compris que l’on ne peut inlassablement, nous spécialiser, ni nous accoutumer, dans les actes systématiquement manqués, lors des échéances majeures comme celles des droits fondamentaux que représente l’eau..Bally BAGAYOKO]

[# Gestion publique de l’eau : une décision politique. Voici l’intégralité de mon intervention que j’ai volontairement raccourci lors du conseil municipal afin de favoriser l’échange. Une intervention au nom du groupe Rêve Insoumis sur la question de l’eau, pour renforcer l’urgence du moment. En me réjouissant de l’annonce faite par le Maire de mettre à l’agenda du conseil municipal du 19 octobre prochain, un débat relatif à cet enjeu comme notre groupe en lien avec le groupe EELV et le collectif Eau Saint Denis, réclamaient. Au même titre, nous avons obtenu qu’un débat public avec les habitants, ait lieu avant le 19 octobre 2017. C’est une bonne chose mais nous devons poursuivre le travail de convictions auprès de tous. Bally Bagayoko, avec Reve Stdenis, Patrick Vassallo, Béatrice Geyres, Conchita DIEZ-SOTO, Sonia Pignot, Martine Rogeret, Vincent Huet, Kader Chibane, Essaid Zemouri, Zaia Boughilas]

 

Aujourd’hui, le SEDIF délègue, via une Délégation de Service Public, la gestion de l’eau à la multinationale Véolia. Cette dernière est plus soucieuse de rémunérer ses actionnaires que de répondre aux besoins vitaux de la population. Chers collègues, comme vous le savez, la loi NOTRe donne l’opportunité de décider avant le 31 décembre 2017 de ne pas adhérer au SEDIF et de travailler à une alternative, pendant les 5 ans à venir, à la création d’une régie publique de l’eau sur notre territoire, comme d’autre agglomérations.

La mobilisation citoyenne a commencé. Le Collectif Eau Publique Saint-Denis, présent mardi 19 septembre dernier, au débat organisé par Plaine-Commune, a demandé, comme notre groupe, a eu l’occasion de le demander à de maintes reprises, qu’un débat entre élus, acteurs associatifs, militants, citoyens soit organisé dans la ville des luttes. Cette ville, la nôtre, qui a toujours su se singulariser dans la résistance à l’atteinte des droits fondamentaux. Il en sera, enfin le cas avec l’annonce ce soir du maire sur la mise en place d’un débat public et un débat en conseil municipal sur ce combat digne et légitime.

Nous nous réjouissons aussi que la majorité des élus-es et le président de l’agglomération devant l’évidence et l’unanimité des invités favorables au report et à la tenue de débat dans les collectivités, que cette décision de report ait finalement été choisie. Une autre décision aurait, non seulement été incompréhensible, mais vécue comme une offense supplémentaire aux valeurs de démocratie que nous ne cessons de promouvoir, particulièrement dans notre ville. Lors de ce débat au sein de l’agglomération, nous avons pu observer que le travail de réassurance, s’il est vrai que ce dernier doit se faire auprès des habitants, doit aussi se faire auprès de certains élus-es. Nous savons désormais que le sujet reviendra au Conseil de Territoire du 28 novembre.

Vous l’aurez compris, pour nous, il s’agit d’une question politique et de convictions élémentaires qui ne peuvent souffrir d’aucune façon, d’un passage en force sans recevoir le sceau de nos habitants qui sont les premiers concernés par les conséquences de nos décisions. Nous sommes à l’avènement d’une décision majeure à prendre pour les générations futures. Vous aurez aussi compris que l’on ne peut inlassablement, nous spécialiser, ni nous accoutumer, dans les actes systématiquement manqués, lors des échéances majeures comme celles des droits fondamentaux que représente l’eau. L’histoire malheureusement est là pour nous le rappeler avec douleur. Je la rappelle pour mettre chacun au même niveau d’information et que chacun soit ambassadeur pour que cela ne se reproduise plus. Un premier pas est donné ce soir suite à l’annonce du débat en séance et dans la population.

En 2010 alors que de nombreux élus de gauche s’étaient publiquement opposés au renouvellement de la délégation de service publique à Véolia, le président actuel du SEDIF, SANTINI, a usé du vote à bulletin secret avec la complicité d’autres élus, pour changer le cour des choses et transformer, ce qui devait être un nouveau départ, en un cauchemar, avec à nouveau le baisé de la mort à petit feu, avec la ré attribution de la délégation à Véolia. Nombre de citoyen-nes se sont senti-es floué-es et se souviennent de ce tour de passe-passe.

S’il est vrai que beaucoup parmi les élus se disent pour la sortie du SEDIF et soutiennent, la création d’une régie publique de l’eau ; force est de constater que beaucoup, aussi, passent leur temps à trouver des arguments pour expliquer le contraire, à énoncer les difficultés que personnes n’ignorent. La nécessité d’une clarification entre nous, devant et avec la population, est plus que nécessaire et d’actualité, pour avancer ensemble. C’est dans cet esprit que nous inscrivons l’annonce du maire ce soir.

Ici certains avancent l’idée absurde qu’en sortant du SEDIF, il n’y aura plus de distribution d’eau, ce qui est faux puisque le contrat avec Véolia court jusqu’à fin 2022 !

Là-bas d’autres évoquent des arguments juridiques en expliquant, qu’il n’est pas possible de sortir du SEDIF et que la sortie du SEDIF ne peut remettre en cause le contrat.

Enfin, ceux et celles qui invoquent les coûts sur le court terme et la nécessité d’investissements colossaux, qui seraient insoutenables et plaideraient pour la non sortie du SEDIF !

Et pourtant malgré toutes ces inquiétudes légitimes, qui ne sont aucunement indépassables, d’autres collectivités, qui se sont posées les mêmes questions techniques, juridiques mais surtout, ont pris la question sous l’angle politique ont réussi à tracé un autre chemin des possibles en se libérant des mains de Veolia et du SEDIF. C’est le cas entre autre de Paris. Donc retenons un principe, c’est que c’est possible et nécessaire. Nous ne pouvons échouer là où d’autres villes, voire d’autres agglomérations, ont réussi.

Nous ne sommes pas les seuls à nous poser ces questions. D’autres collectivités, se posent les mêmes questions que nous :

– Le Conseil Municipal d’Aubervilliers a adopté un vœu mercredi dernier, en faveur du débat citoyen et en faveur de la non ré-adhésion au SEDIF, honneur à eux et à leur élus,

– au sein de l’agglomération Est-Ensemble, des villes comme Bagnolet ou Montreuil ont déjà organisé des débats citoyens et adopté des vœux similaires dans leurs conseils municipaux allant dans ce sens. Le président d’Est Ensemble a pris l’engagement de laisser les villes qui le souhaiteraient sortir du SEDIF.

– Sur Grand-Orly Seine Bièvre, le vote aura lieu le 19 décembre pour permettre le débat le plus large possible,

Évidemment que nous devons, dans nos réflexions communes et parce que nous sommes des élus responsables, considérer les coûts sur le court terme mais aussi considérer que nos investissements et leur amortissements comme leur financement doivent se réfléchir sur le temps long. Il ne suffit pas de déclarer souhaiter le passage à une régie publique de l’eau en 2023, pour que cela advienne. Il faut s’en donner les moyens à la hauteur de cette cause juste. Nous avons rendez-vous avec des échéances olympiques et paralympiques en 2024, donnons-nous les moyens pour nous singulariser à cette échéance sur cette question de l’eau, comme nous saurons, nous distinguer, pour en faire un événement populaire, solidaire, écologique et de vigilance, dans l’intérêt de nos populations.

Chers élus-es, nous aurons 5 ans à partir de la prise de notre décision de ne pas ré adhérer au SEDIF pour travailler en profondeur sur les conditions à réunir pour réussir collectivement. L’heure n’est pas de rentrer dans des détails techniques, qui n’ont qu’une finalité : rendre le débat incompréhensible pour une grande majorité et servir à nouveau les intérêts de VEOLIA et du SEDIF. L’urgence est de rendre le sujet à l’opinion publique. Quelle en face sienne et quelle indique sa volonté afin que nous élus-es de gauche, par l’expression de leur volonté, nous pussions porter dignement ce choix populaire dans les instances faites à cet effet.

D’ores et déjà, nous savons que des communes de notre territoire ( la Courneuve, Épinay, Pierrefitte…) ne sont pas intéressées par la sortie du SEDIF, libre à elles. Mais en aucun cas, ce choix qui appartient à ces collectivités qui répondent à d’autres logiques que les nôtres, ne doit empêcher les autres communes comme la nôtre de faire un autre choix.

C’est maintenant que l’opportunité de sortie est la plus forte, après c’est impossible compte tenu des rapports de force politique défavorable. En effet à part deux villes qui ont saisi une opportunité juridique comme celle qui se présente à nous aujourd’hui, aucune ville, aucune communauté d’agglomération n’a jamais pu sortir du SEDIF, au motif premier que les statuts font qu’il faut 2/3 des collectivités adhérentes favorables. Le dernier exemple en date est la communauté de Versailles qui s’est vue refuser la sortie par un vote défavorable.

Il y a une unanimité des collectifs citoyens mobilisés sur la question de l’eau, de la coordination Eau Île de France, des élus-es sur le fait que le seul moyen de pouvoir mettre en place une gestion publique de l’eau en 2023 est de ne pas ré-adhérer au SEDIF et de consacrer les 5 années qui viennent à sa préparation, en favorisant l’implication citoyenne.

Nous ne pouvons que saluer la pose du principe d’un débat public et en séance. Actons des dates et faisons de cette question une occasion d’une communion entre élus et population pour défendre leur intérêt. Ce débat pourra aborder les interrogations légitimes des habitants et élus :

– impact sur la fiscalité,

– risque de rupture d’eau

– les points positives de ce choix de ne pas ré adhérer

– l’impact sur l’emploi local, etc….

Chacune de ces questions devra trouver une réponse collective.

C’est pourquoi, Le groupe Reve-insoumis salue cette double annonce, d’un débat public et d’un débat en séance du conseil municipal du 19 octobre prochain. Vous dire enfin que le groupe RÊVE INSOUMIS prendra toute sa place pour faire de cette déclaration du maire une occasion réussie dans l’intérêt premier de nos habitants. Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce que ce soit fait. Nous allons le faire ensemble, avec la ferme conviction d’aboutir à la création d’une régie publique de l’eau qui passera par la non ré adhésion au SEDIF.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Stade de France

Stade de France : un nouveau concessionnaire… pour quelles garanties ?

Le 4 août 2025 marque un tournant dans l’histoire du Stade de France : la société GL Events a pris officiellement la gestion de cet équipement emblématique, à l’issue d’une procédure longue, contestée, mais validée par la justice.Si le maire de Saint-Denis et président de Plaine Commune, Mathieu Hanotin, présente cette décision comme une victoire, nous y voyons au contraire un sujet majeur d’inquiétude démocratique, sociale et urbaine. Un équipement prestigieux, au cœur d’un territoire populaire !Depuis sa construction en 1998, le Stade de France a accueilli des événements de portée mondiale : Coupe du Monde de Football, Jeux Olympiques, concerts d’artistes internationaux, compétitions sportives

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Rentrée Scolaire

Pour une rentrée scolaire digne et égalitaire : refusons la stigmatisation de l’Aide à la Rentrée Scolaire !

COMMUNIQUÉ DE PRESSELa France Insoumise Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine, le 21 août 2025 Pour une rentrée scolaire digne et égalitaire : refusons la stigmatisation de l’Aide à la Rentrée Scolaire !À l’approche de la rentrée scolaire, certaines polémiques récurrentes ressurgissent, mettant en cause l’Aide à la Rentrée Scolaire (ARS) versée par la Caisse d’Allocations Familiales. Des accusations infondées de détournement ou de mauvaise utilisation sont une nouvelle fois portées contre cet outil essentiel de solidarité, visant de manière injuste les familles issues des quartiers populaires, notamment à Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine. Pourtant, les faits sont clairs :• L’ARS concerne 3 millions de familles et près de 5

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Pierrefitte - Bains Douches

Pour la dignité, pour la santé, pour le droit à l’eau : les bains-douches publics de Saint-Denis, une avancée majeure !

À la suite de l’article du Parisien 93 consacré à l’ouverture des bains-douches avenue Wilson à Saint-Denis, nous souhaitons exprimer notre satisfaction, notre vigilance et notre reconnaissance envers celles et ceux qui ont rendu ce projet possible.Ces bains-douches, ouverts depuis 2023, sont le fruit d’un travail engagé bien avant l’actuelle mandature, par l’ancienne équipe municipale (LFI–PCF–EELV), à la suite d’une étude approfondie sur les besoins en accès à l’hygiène dans notre ville. Cette décision n’est pas née d’un hasard administratif, mais d’une volonté politique ferme de répondre à la réalité du mal-logement et de la précarité sanitaire. Dans une ville où, selon l’INSEE, près de

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Pierrefitte - 2G - 3G

Fin de la 2G et 3G : halte à la fuite en avant technologique sans conscience sociale !

Fin de la 2G et 3G : halte à la fuite en avant technologique sans conscience sociale ! La disparition programmée de la 2G d’ici décembre 2026, et celle de la 3G à partir de 2028, présentée comme une avancée « naturelle » vers la 4G/5G, s’inscrit une fois de plus dans une logique de modernisation imposée par le haut, sans considération pour les conséquences humaines et sociales.Ce choix, dicté avant tout par des intérêts économiques — réduction des coûts d’exploitation, optimisation du spectre, obsolescence industrielle organisée — est l’illustration parfaite de l’obsolescence programmée à l’échelle d’une société entière. Des millions d’équipements encore fonctionnels (ascenseurs,

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Afpa

Communiqué de presse : non à la baisse de financement de l’AFPA !

Pour une formation publique, populaire, accessible et émancipatriceLa France insoumise – Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine exprime sa plus ferme opposition à la baisse annoncée de la subvention publique à l’AFPA (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes), dans le cadre du Projet de loi de finances 2025.Dans un contexte de chômage persistant, de besoins massifs en reconversion professionnelle et de nécessité de former aux métiers de la transition écologique, le choix du gouvernement est clair : affaiblir un acteur historique du service public de la formation. Une baisse brutale et injustifiée La subvention d’équilibre de l’État à l’AFPA passera de 171 millions d’euros en 2024

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Parc Marcel Cachin

Parc Marcel Cachin : une gestion opaque, autoritaire, et méprisante des habitant·es !

À Saint-Denis, dans le quartier du parc Marcel Cachin, la méthode municipale devient de plus en plus claire : décider sans les habitant·es, imposer par la force et masquer les oppositions. Depuis plusieurs mois, riverain·es, commerçant·es et usager·es se mobilisent pour faire entendre leurs préoccupations légitimes : refus de la clôture du parc, demandes d’aménagements adaptés, alertes sur les difficultés quotidiennes liées aux travaux.La réponse de la mairie et de Plaine Commune ? Une écoute de façade, des promesses floues, et une gestion chaotique. Si une première réunion a bien eu lieu, la demande de rendez-vous pour faire un point sur les suites reste sans

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Pierrefitte -Baignade enfants

Objectif zéro noyade : urgence de justice sociale et de santé publique !

À la lecture de l’article de 20 Minutes du 17 août 2025, je veux saluer la lucidité, le sérieux et l’expertise des professionnel·les de terrain interrogé·es. À rebours des discours de satisfecit de certains élus locaux ou décideurs publics, ils et elles posent les vrais mots sur les vrais maux. Oui, la situation est dramatique, et non, la politique actuelle de prévention ne suffit plus.En moins de deux mois, 702 noyades ont été recensées en France, dont 193 mortelles — soit une augmentation de 50 % par rapport à 2024. Ces chiffres glaçants ne sont pas des anomalies statistiques. Ils sont le reflet d’un système

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Cité Fauvettes

Fauvettes / Pierrefitte sur Seine : la récupération de trop !

FAUVETTES / PIERREFITTE SUR SEINE : LA RÉCUPÉRATION DE TROP !Une opération électoraliste sur fond d’amnésie organisée Le 3 février 2025, Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, s’est rendu dans la cité des Fauvettes à Pierrefitte pour clôturer symboliquement les derniers appartements avant démolition. Une mise en scène soigneusement orchestrée, destinée à faire croire qu’il serait à l’origine du projet de transformation du quartier.Ce déplacement n’a rien d’innocent : il survient exactement cinq ans après l’annonce officielle de la démolition, validée par l’ANRU en février 2020. Un calendrier recyclé à point nommé, à un an des prochaines élections municipales. Un projet lancé bien avant son électionLes

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI Saint Denis - Espace jeunesse Geyter

Incendie à l’espace jeunesse De Geyter : alerter, protéger, reconstruire une démocratie locale vivante !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE La France insoumise – Saint-Denis / Pierrefitte-sur-SeineSaint-Denis, le 17 août 2025 Incendie à l’espace jeunesse De Geyter : alerter, protéger, reconstruire une démocratie locale vivante ! Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août 2025, un incendie qualifié de criminel par la municipalité a une nouvelle fois visé l’espace jeunesse De Geyter, à Saint-Denis. Ce nouvel acte grave touche un lieu essentiel dédié à l’accompagnement, à l’émancipation et à la protection de la jeunesse de notre ville.Ce fait s’inscrit dans une série préoccupante de dégradations ayant visé, depuis plusieurs années, différents équipements publics :• La Maison de la Jeunesse et

LIRE L'ARTICLE »