Plus de treize ans après le triple assassinat de militantes kurdes à Paris en janvier 2013, et trois ans après un nouveau triple crime visant la même communauté en décembre 2022, la vérité et la justice continuent d’être refusées. Ces crimes, commis sur le sol français, constituent une atteinte grave aux principes fondamentaux de l’État de droit.
Dès les premières phases de l’enquête, des éléments sérieux ont pointé une possible implication des services de renseignement turcs. Pourtant, loin de lever les obstacles, les gouvernements successifs ont maintenu le classement secret-défense de pièces essentielles, empêchant l’établissement des responsabilités. Ce choix politique nourrit l’impunité et affaiblit la confiance dans la justice.
Face à ce silence d’État, la communauté kurde, ses familles, ses militant·es et ses soutiens n’ont jamais cessé de se mobiliser. Chaque rassemblement, chaque marche pour la justice rappelle une exigence simple et légitime : toute la vérité, sans compromis diplomatique.
La France insoumise réaffirme sa position constante :
- la levée immédiate du secret-défense sur l’ensemble des documents liés à ces assassinats ;
- la reconnaissance du caractère politique de ces crimes ;
- le refus de toute complaisance envers le régime autoritaire turc au nom d’intérêts géopolitiques ou économiques.
La France ne peut prétendre défendre les droits humains à l’international tout en tolérant, sur son propre territoire, l’impunité pour des crimes politiques. Justice pour les victimes kurdes, c’est aussi défendre la souveraineté judiciaire, la démocratie et l’égalité devant la loi.
Le 10 janvier 2026, la marche partant de la gare du Nord portera cette exigence avec force : pas de justice sans vérité, pas de démocratie sans courage politique.
Le 23 décembre 2025





