Quand nous parlons du peuple, nous parlons de celles et ceux qui font vivre nos villes : celles et ceux qui prennent les transports tôt le matin, travaillent dur, élèvent leurs enfants, tiennent les murs de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos quartiers.
Un peuple populaire, jeune, créatif, résistant, aux origines multiples, souvent précaire, toujours digne. Une communauté de destin, unie non par l’identité mais par les luttes, les espoirs et la volonté de vivre mieux, ensemble.
Face à un néolibéralisme en crise, qui s’acharne à démanteler tout ce qui est collectif — école, hôpital, sécurité sociale, services publics —, le communalisme insoumis propose une autre voie : bâtir le pouvoir populaire là où l’État se retire.
Il s’inspire des combats passés menés par les communes, qui ont souvent été des incubateurs de solidarité et d’innovation sociale : logement public, mutuelles ouvrières, RMI, politiques culturelles de proximité…
Aujourd’hui encore, nos communes peuvent jouer ce rôle pionnier, en recréant du commun autour de l’éducation, de la santé, du logement, de l’emploi, et en imaginant de nouveaux rapports à la propriété et aux autres.
Le communalisme insoumis refuse la relégation et les inégalités territoriales. Il affirme que nos quartiers populaires ne sont pas des problèmes à gérer, mais des lieux d’intelligence, d’inventivité et de solutions.
Il résiste à la gentrification et à la spéculation immobilière qui chassent les habitant·es modestes.
Il défend le droit à la ville, à une vie digne, à des logements accessibles, à des services publics de qualité, à des transports fiables, à des écoles bien dotées.
Mais nous savons aussi que nos territoires changent, évoluent, accueillent. Et c’est une bonne chose, à condition que cela ne rime pas avec exclusion ou effacement.
Le communalisme insoumis, c’est une vision accueillante et inclusive de la ville. Les nouvelles habitantes et nouveaux habitants qui arrivent dans nos quartiers, dans nos communes, font désormais partie de cette communauté de destin.
Leur présence peut être une richesse, si elle s’inscrit dans le respect de celles et ceux qui étaient là avant, dans le dialogue, dans le partage des espaces, des mémoires et des responsabilités.
Il ne s’agit pas de venir imposer un mode de vie ou de redessiner la ville sans ses habitants historiques. Il s’agit de faire société ensemble, en construisant un cadre commun, juste et solidaire, où personne ne se sent menacé, remplacé ou oublié.
Le défi n’est pas de choisir entre “anciens” et “nouveaux”, mais de faire cohabiter les parcours, les cultures et les espoirs, dans l’égalité et la dignité.
C’est refuser les logiques d’éviction, tout autant que les replis identitaires. C’est construire des villes vivantes, mixtes, solidaires, ouvertes, où chacune et chacun peut trouver sa place — et en prendre toute sa part.
Le communalisme insoumis, c’est aussi une démarche profondément antiraciste, universaliste, féministe et écologiste, qui reconnaît la force de la jeunesse, l’expérience des aînés, et la voix de toutes celles et ceux que la société tend à invisibiliser.
Mais rien ne viendra d’en haut. Rien ne tombera du ciel.
Il faut construire la République sociale et démocratique à la base, quartier par quartier, rue par rue, par l’organisation populaire, l’engagement, la lutte collective, la participation active.
L’abstention massive dans nos quartiers n’est pas un hasard : elle est le fruit des trahisons, des promesses non tenues, du mépris institutionnel.
Mais elle ne peut être une fatalité.
Reprenons la main. Organisons-nous. Construisons nos priorités, nos solidarités, nos victoires.
Et traduisons cela dans les urnes en mars 2026, lors des élections municipales. À Saint-Denis, à Pierrefitte-sur-Seine, à l’échelle de Plaine Commune, comme ailleurs, faisons de nos villes des bastions de démocratie réelle, sociale, écologique et populaire.
Le communalisme insoumis, ce n’est pas une utopie :
c’est une stratégie d’émancipation, une méthode pour faire vivre la démocratie par nous, pour nous, avec nous.
Le 28 octobre 2025








