C’est désormais quasi officiel : le Parti socialiste refuse la main tendue de Jean-Luc Mélenchon pour refonder le Nouveau Front populaire. Par la voix d’Olivier Faure, le PS acte la fin de l’alliance avec La France insoumise, reniant ainsi l’union populaire qui avait redonné de l’espoir à des millions de personnes en juin dernier.
Pire encore, le PS va plus loin dans sa logique de division en évoquant la possibilité de présenter des candidats contre les insoumis dans le 93, un territoire populaire qui incarne la gauche sociale, combative, écologiste. Une attaque frontale contre l’unité de la gauche et contre les habitants de Seine-Saint-Denis, qui méritent mieux que ces petits jeux d’appareils.
Le PS s’est disqualifié — à Paris comme en Seine-Saint-Denis
Cette décision grave n’est pas une surprise. À Saint-Denis, à Pierrefitte-sur-Seine et ailleurs dans le département, le Parti socialiste s’est déjà illustré par son refus de porter une véritable politique de rupture. Gestion technocratique, compromissions, logiques d’entre-soi : le PS local s’est éloigné depuis longtemps des attentes populaires.
Aujourd’hui, cette rupture est totale. Le Parti socialiste s’est disqualifié comme force de gauche crédible, à Paris comme en Seine-Saint-Denis. Il faudra en tenir compte, notamment à l’approche des élections municipales de 2026.
Municipales : on ne fera pas comme si de rien n’était
Face à cette stratégie d’isolement, les autres forces de la gauche, les collectifs citoyens, les mouvements associatifs et les composantes de l’Union populaire doivent désormais regarder la réalité en face. On ne peut pas prétendre construire une majorité populaire avec des partenaires qui préfèrent la guerre aux insoumis plutôt que la lutte contre l’extrême droite et le macronisme.
Les discussions en vue des municipales devront intégrer cette nouvelle donne : le PS ne peut plus être considéré comme un partenaire naturel de l’union de la gauche dans nos territoires.
Un appel aux militants et électeurs socialistes
Pour autant, nous n’oublions pas les militantes et militants sincères du PS, ni leurs électeurs qui, en juin, ont voté pour le Nouveau Front populaire avec espoir et détermination. Nous leur disons : ne laissez pas votre parti dériver dans le sectarisme et la division.
Rejoignez la vraie dynamique de gauche, celle portée par La France insoumise et l’Union populaire. Une gauche qui ne transige pas avec ses valeurs : sociale, écologique, antiraciste, populaire, et profondément démocratique.
L’heure est grave. Soit on reconstruit une gauche de rupture au service du peuple, soit on laisse la voie libre aux politiques antisociales et aux dérives autoritaires.
La responsabilité historique nous impose la clarté, la cohérence, et l’unité des forces sincèrement engagées pour la transformation sociale.
Le 7 octobre 2025