En tant que père de famille de quatre enfants, passionné de sport, entraîneur de basket-ball et bénévole dans le domaine des activités physiques pour tous et toutes, ainsi que co-coordinateur du livret sport de La France insoumise, je souhaite exprimer mon profond désaccord avec le concept des Enhanced Games et le dopage encadré.
Si la perspective de performances extrêmes peut paraître séduisante, elle cache des risques sanitaires graves pour les athlètes : troubles hormonaux, atteintes cardiovasculaires, séquelles psychologiques.
Autoriser et normaliser l’usage de substances améliorant la performance, même sous contrôle médical, revient à mettre la santé humaine au second plan et à trahir l’essence même du sport.
Je tiens également à souligner la responsabilité directe des entreprises sponsors qui soutiennent financièrement ce type de compétition. Ces sociétés, souvent milliardaires ou multinationales, profitent d’un modèle économique où la performance devient un produit commercial, parfois au détriment de la sécurité des sportifs. En finançant ces événements, elles encouragent implicitement la prise de risques pour des gains spectaculaires et des retombées médiatiques, transformant le sport en spectacle lucratif et accentuant les inégalités entre athlètes.
Pour moi, le sport doit rester un espace de talent, de discipline et de respect de l’intégrité humaine. En tant qu’éducateur et parent, je refuse de cautionner une logique où l’humain devient un simple objet de consommation ou un instrument de spectacle. Nous avons le devoir collectif de protéger la santé, l’éthique et les valeurs sportives, non de les sacrifier au nom du profit et de la performance.
C’est aussi dans cet esprit que, au sein de La France insoumise, nous portons une vision du sport fondée sur l’humain, l’égalité et la santé publique.
Nos propositions visent à redonner au sport son rôle d’émancipation et de cohésion sociale :
- Renforcer les moyens de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), notamment en matière de prévention, de recherche et de contrôle.
- Protéger les athlètes en interdisant à toute personne condamnée pour dopage organisé d’exercer des fonctions d’encadrement ou de direction dans le sport.
- Lutter contre la marchandisation du sport en refusant le « naming » des équipements publics et en défendant la gestion publique et transparente des infrastructures.
- Garantir l’accès universel aux activités physiques et sportives, par la gratuité ou une tarification sociale, afin que chacun et chacune puisse pratiquer, quel que soit son âge, son genre, ses revenus ou son handicap.
- Mettre fin à la spéculation et à la dépendance économique du sport aux intérêts privés, notamment en interdisant la publicité pour les paris sportifs et en renforçant les financements publics.
Ces mesures traduisent une conviction profonde : le sport doit servir l’humain, pas le profit.
Derrière chaque performance, il y a un corps, une vie, une histoire. Et c’est cette humanité que nous devons préserver, protéger et transmettre aux générations futures.
Le 26 octobre 2025








