Législatives :  » je me retire en tant que candidat mais pas en tant qu’acteur » Bally BAGAYOKO

Déclaration de Bally BAGAYOKO sur les législatives 2017

A Saint-Denis le 14 mai 2017.

 

« Au nom de l’unité et du respect supérieur dû aux électeurs et électrices qui ont soutenu la candidature de Jean Luc Mélenchon, je retire ma candidature à l’élection législative sur Saint-Denis » 

A cette heure, nous nous acheminons vers les élections législatives en juin prochain, après avoir obtenu des résultats exceptionnels lors du premier tour des élections présidentielles avec 19,6% des électeurs, soit plus de 7 millions qui se sont portés sur notre candidat Jean Luc Mélenchon et le programme L’avenir En Commun. A cet instant s’effectue la passation des pouvoirs entre l’ancien et le nouveau président de République, et cela exige que nous nous tenions disponibles pour agir contre le projet de société de E. MACRON.

J’ai l’intime conviction que nous ne pouvons trahir le grand espoir que les résultats obtenus, ont fait naître au sein de la population des deux circonscriptions de Saint Denis, en particulier. S’il est vrai que les 7 millions d’électeurs n’appartiennent à personne, il nous incombe, aujourd’hui, une responsabilité majeure.

Comme vous le savez sans doute, j’ai offert ma candidature sur la circonscription 1, qui regroupe les villes de L’île-Saint-Denis, Saint-Ouen, Epinay et Saint-Denis, dans une volonté d’unité et de sortie par le haut, tant je constatais que s’ouvrait le chemin de l’échec, lié à des désaccords.  Cette offre, inscrite sur le territoire, de convictions, de valeurs et dans le prolongement du programme L’avenir En Commun, auquel j’ai contribué comme de milliers de personnes, en particulier sur le livret sport, n’est plus. J’ai coutume de dire qu’être candidat n’est pas une aventure personnelle mais collective. 

Je suis profondément attristé de voir l’échec des accords nationaux qui auraient permis de renforcer la dynamique du désormais premier mouvement à gauche, La France Insoumise. Je regrette que les logiques de retraits réciproques entre les candidats FI et des autres formations de la gauche alternative, n’ont pas été possibles alors qu’elles étaient souhaitables pour des raisons inavouables. Je suis consterné de voir que les logiques d’appareils ont à nouveau eu raison de la conscience dont nous devons faire montre dans cette situation historique. Avec un PS détruit mais qui entame une tentative de reconstruction dans la confusion sur ses choix et alliances, une droite traditionnelle affaiblie, un FN qui a à nouveau réussi une progression importante et le parti du nouveau président, qui bien que sorti vainqueur de ces présidentielles, reste néanmoins fragile dans ses équilibres, mais déterminé à agir et mettre en œuvre son programme, qui risque de diviser le peuple et encore plus le meurtrir.

Je n’ai pour ma part, cessé d’agir à la construction de cette unité, de ce rassemblement à chaque niveau, pour que viennent les jours heureux avec une majorité de député-e-s Insoumis, Debouts et Ecologiques à l’assemblée nationale. Un rassemblement sur des bases sincères et nécessaires dans l’intérêt premier des citoyen-ne-s, une unité pour renforcer notre mouvement et se donner la possibilité d’agir concrètement, de mettre en œuvre une partie de notre programme, agir en s’opposant aux coups que le nouveau président de la République et son nouveau gouvernement porteront sur les travailleurs, les classes populaires avec une politique d’austérité renforcée.

C’est face à ces enjeux, bien supérieurs à mon offre de candidature, que je la retire. Je le fais en responsabilité, par respect pour les électeurs et électrices, qui n’ont pas besoin de ce « bal de la honte ». Ni amertume personnelle, ni regret, ni sentiment d’échec, mais un sentiment du travail nécessaire et accompli pour permettre une victoire de notre projet de société. La vertu, l’intégrité, la fierté au cœur et avec une pleine lucidité devant les enjeux, je me retire en tant que candidat mais pas en tant qu’acteur.  Parce qu’il ne s’agit pas de moi, car cela aurait été simple, j’aurai maintenu ma candidature sans que personne ne puisse la remettre en cause excepté les électeurs. Comme, il ne s’agit pas non plus des candidats en lice mais de vous, électeurs, électrices Insoumis, j’appelle à nouveau à ne pas s’écarter du chemin de l’unité réelle. Celle qui s’inscrit dans la lignée de notre programme l’Avenir En Commun, pour une cohérence parfaite entre les élections présidentielles et législatives.

Sur les deux circonscriptions de Saint Denis nous avons la possibilité et même le devoir d’envoyer à l’assemblée nationale deux députés qui devront porter les engagements de notre programme, faire face au nouveau gouvernement et préparer l’avenir. Même si j’ai le cœur serré, devant la faible représentation des candidats de la diversité, des femmes en position éligible sur le territoire de l’agglomération.

Soyons digne de la puissance que comporte le mot unité et qui est désormais le symbole de notre mouvement l’Avenir En Commun et agissons pour renforcer nos idées, les enrichir avec les gens, les jeunes, les acteurs associatifs, syndicats, pour construire de la politique, agir, engager un renouvellement et un rajeunissement de l’écho système politique à tous les échelons, en ayant à cœur et comme tâche essentielle d’enfin renforcer la place de la diversité et des femmes.

Dans cet esprit, je trouve encourageant que le candidat Stéphane Peu ait fait le choix de s’inscrire sur ce chemin de l’unité en signant la charte des Insoumis, sur l’éthique politique nouvelle que nous portons au centre du programme l’Avenir En Commun. En revanche, je regrette que sur la circonscription 1, nous n’ayons pas réussi pour le moment au rassemblement entre le candidat de la France Insoumise et le candidat du PCF. Jusqu’au dernier instant il faudra le tenter.

Mon retrait doit aussi être vécu comme un ultime appel à ce rassemblement utile. C’est en refusant « la volonté d’hégémonie » des uns et des autres, que je soutiendrai en mon nom propre, sur la circonscription 2 le candidat Stéphane Peu et sur la circonscription 1, le candidat de la France Insoumise Eric Coquerel. Je salue la démarche du candidat PCF Frédérick DURAND sur la circonscription 1, qui semble exprimer une volonté d’unité en proposant une primaire. Mais, je crains que le temps imparti ne le permette pas ?

J’agirai résolument pour permettre la victoire de notre camp social et la mise en échec des candidats FN, Macron, PS.

J’ai une pensée pour tous mes soutiens qui peuvent, devant cette annonce de retrait, être choqués, attristés, parfois traversés par un sentiment de trahison, d’abandon « une nouvelle fois ».  Je veux leur dire qu’il ne s’agit en rien de cela. Je veux leur dire que la marque des hommes qui se veulent grands, reste toujours de regarder à l’horizon en s’oubliant pour servir en premier lieu l’intérêt des personnes pour lesquelles l’on est rentré en politique et ne jamais s’écarter de cette ambition au risque de devenir complice du système. Les actes posés seront toujours supérieurs à la personnification du pouvoir. Je leur demande de la patience et du travail en commun pour agir dans l’intérêt du peuple de gauche, contre les politiques d’austérité qui seront sans aucun doute plus violentes.

Attention à ce que le tsunami qui se loge dans la volonté du « dégagisme » tant attendu dans l’opinion publique, que nous avons été les seuls à porter lors des élections présidentielles, ne se retourne contre ceux qui ont su l’incarner en étant unis et qui, la nuit tombée, s’en écartent par la division, les affrontements, les oppositions ici ou là ? Insoumis, communistes, Ensemble, Écologistes, citoyens, hommes, femmes et jeunes de gauche, nous sommes dans le temps de la recherche de la victoire en permettant l’élection de députés Insoumis aux logiques libérales de Macron en ayant pour seul cap l’intérêt des populations. Sans ambiguïté ce cap sera le mien et celui de mes camarades et amis-es Insoumis-es. Tout autre objectif poursuivi serait criminel, contraire à nos ambitions et nous placerait dans le camp des complices du système que nous voulons réformer.

C’est animé-e-s par l’espoir qu’une vie meilleure est possible et nécessaire, que nous pouvons imposer aux puissants notre besoin de justice, d’égalité et de solidarité, que nous devons agir collectivement. Agir pour faire reculer la misère sociale, la pauvreté, le chômage qui touchent tant de nos concitoyens-nes. Nous devons rester une force en mouvement et une nouvelle force à faire grandir uni-es, qui dépasse la somme des parties traditionnels de gauche et leurs clivages, d’un autre temps. Car c’est cette force qui pourra imposer la volonté du peuple.

Nous avons réussi à trouver la clef et ouvrir la porte de l’espoir, d’une nouvelle perspective politique, citoyenne-ne, ne la refermons pas par nos divisions inutiles, ne la refermons pas comme, s’est refermée la belle aventure du Front de Gauche, pour les mêmes motifs. Le nouveau mouvement de la France Insoumise ne peut être frappé des mêmes inconséquences des humains et de leur vanité. Comme les 3 mots clefs : liberté, égalité, fraternité qui s’écrivent côte à côte, sachons nous enrichir de nos différences de pensées, d’origines et d’âge pour construire une nouvelle société, un nouveau monde, car l’ancien se meurt.

Bally BAGAYOKO

Ex Candidat aux élections législatives sur Saint-Denis

France Insoumise

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