Candidat insoumis à Saint-Denis et Pierrefitte-Sur-Seine, Bally Bagayoko porte chevillés au corps les combats antiracistes et les causes des quartiers populaires.
Reflet même de son parcours, il ne sera pas le maire des dorures des privilèges.
Il connaît bien mieux les conditions de vie au cœur des quartiers que les dernières polémiques qui animent les plateaux médiatiques.
Il lève aussi dignement le drapeau palestinien face aux hypocrisies d’Hanotin.
Il se présente aux côtés de la militante du quartier populaire de Franc-Moisin, Diangou Traoré, figure du combat contre le mal-logement et les violences policières. Face aux incantations sécuritaires, elle se dévoue à une médiation sociale, ancrée dans la vie réelle.
Les responsabilités locales de Bakayoko ont toujours été exercées conformément à ces convictions. Il est le serviteur des intérêts des habitantes et des habitants, jamais le courtisan des puissants.
Il n’est pas un de ces grands barons du monde politique, et n’a suivi aucun errement des partis dominants de son territoire.
Les belles promesses suffisent rarement à le convaincre, car ce qu’il attend de ses alliés, ce sont des actes et des garanties pour défendre les classes populaires.
Depuis des années, cette conception populaire le conduit à soutenir deux figures à la fois nationales et locales : le député insoumis Éric Coquerel et l’actuel président communiste du groupe GDR Stéphane Peu.
Tant que ces derniers seront guidés par une cohérence de gauche, ils pourront compter sur son plein soutien. In fine, c’est à condition de continuer à passer plus de temps à s’occuper des mobilisations sociales qu’à plaire à leurs fossoyeurs.
Son intégrité insoumise s’inscrit avant tout dans cet attachement à une cohérence idéologique, programmatique.
Depuis 1944 et jusqu’à il y a peu, Saint-Denis a été une ville symbole d’un municipalisme social, et Bally y a pris toute sa part pour conserver le sens de cette Histoire.
Face à l’usure et à l’inertie qu’il ne pouvait plus changer de l’intérieur de la mairie, il a tenté d’empêcher la chute de Saint-Denis en 2020. Avec toute la clarté qui est perpétuellement la sienne : « À gauche, nous n’avons pas d’adversaire ».
À l’inverse, tout l’inverse si je puis dire, Mathieu Hanotin est un petit baron d’un PS en déliquescence, entre opportunisme et pessimisme. Il s’y est imposé à la faveur d’une abstention historique en pleine épidémie mondiale. Il porte aussi bien le gilet pare-balles face à ses propres administrés que le mépris de la liberté syndicale et des services publics.
Aussitôt les caméras disparues, dès le lendemain d’une cérémonie artificieuse, ce triste maire a décroché l’étendard d’un territoire colonisé. Ce fut même un soutien si tardif à la Palestine, fait sans la moindre participation des collectifs locaux engagés, des habitantes et des habitants.
Le pouvoir d’Hanotin est une relégation : une ville d’ampleur de gauche tombée en ligue mineure.
Un entraîneur marquant de l’équipe de basket de Saint-Denis, qui, cinq ans après son arrivée, avait déjà propulsé le club du niveau départemental au Nationale 3, compte bien redonner toute sa sublime à sa ville.
Antoine Trupiano Remille
Le 11 décembre 2025





