[# « L’extrémiste Monsieur Macron et la France insoumise ». Je livre ici une excellente réaction de mon ami Emmanuel Manuel Bompard Directeur de Campagne de Jean-Luc Melenchon France Insoumise. Bally Bagayoko]

[# « L’extrémiste Monsieur Macron et la France insoumise ». Je livre ici une excellente réaction de mon ami Emmanuel Manuel Bompard Directeur de Campagne de Jean-Luc Melenchon France Insoumise. Bally Bagayoko]

Dans une déclaration à Athènes, le président de la République s’en est donc pris aux « fainéants », aux « cyniques » et aux « extrêmes » qui ne voudraient pas de la profonde transformation qu’il propose à la France. Déjà, à la fin du mois d’août, déjà depuis l’étranger, il avait dénoncé les Français « qui détestent les réformes », reprenant à son compte ce vocabulaire qu’avait usé Nicolas Sarkozy, en son temps, jusqu’à la corde.

Cette stratégie est bien connue. Elle vise à construire un clivage dans la société entre ceux qui voudraient réformer, et ceux qui ne le voudraient pas et opposer ceux qui seraient prêts à faire des efforts et ceux qui se contenteraient de leurs petits conforts personnels. Le président de la République serait donc l’homme énergique qui, par la force de son engagement, pourrait dépasser les tabous et supprimer les verrous qui corsètent la société.

Bien évidemment, cette méthode de communication ne résiste pas à l’examen précis des faits. La politique proposée par le président de la République n’a rien de nouveau : elle s’inscrit dans le droit fil des idées reçues, rabâchées depuis plusieurs décennies dans tous les salons à la mode, serinées en cadence par les éditorialistes à la solde des puissants. Pour lutter contre le chômage, il faudrait donc détruire le code du travail qui serait trop lourd, trop complexe, trop contraignant et réduire les « charges » des entreprises pour baisser le cout du travail et permettre de nombreuses embauches.

Ces refrains reviennent donc en cadence à chaque quinquennat. Lors du précédent, on avait pu admirer le président du MEDEF arborer sur tous les plateaux de télévision son plus beau badge « 1 million d’emplois » pour défendre le pacte de responsabilité. Quelques mois plus tard, celui-ci, selon les études les plus optimistes, avait permis de « créer ou de sauvegarder 120 000 emplois », soit un coût pour les finances publiques d’environ 350 000 euros par emploi et par an. Rappelons ici que les emplois aidés, dont le gouvernement a décidé de réduire brutalement le nombre, coûtent à l’État en moyenne autour de 10 000 euros par an. Il n’y a donc rien de bien novateur dans les réformes du gouvernement. Et si les Français les rejettent, ce n’est non pas parce qu’ils ne voudraient pas « des réformes », mais parce qu’ils ont déjà constaté le caractère injuste et inutile de leurs réformes.

Les Français ne sont pas plus fainéants. Ils refusent par contre d’être les seuls à faire des efforts pour enrichir une minorité de privilégiés. Ils n’acceptent pas de voir 2 milliards d’euros de réduction de l’impôt sur la fortune pour les plus riches quand, dans le même temps, le ministre des comptes publics diminue les aides au logement de 5 euros pour récupérer autour de 400 millions d’euros par an. Et si certains font preuve de fainéantise, n’est ce pas ceux qui nous gouvernent, copiant bêtement les mauvaises mesures qui ont projeté des pays entiers dans la pauvreté de masse, incapables d’imaginer des recettes nouvelles pour répondre aux défis de notre temps ? Faut-il rappeler que l’Allemagne et la Grande Bretagne, pris en modèle des résultats de la flexibilisation du marché du travail, sont désormais recordmans d’Europe des travailleurs pauvres ?
Fainéant, extrême et conservateur dans sa politique, le président de la République l’applique avec cynisme et brutalité. Ses sorties à propos du peuple français ne visent qu’à radicaliser une partie de la société, là où un président à la hauteur de la tâche devrait se soucier de rassembler le pays pour le projeter vers l’avenir. Son offensive d’une violence inouïe contre la France insoumise va à l’encontre du fonctionnement normal d’une démocratie.

Plutôt que de convaincre, le régime multiplie les agressions, les polémiques et les insultes pour disqualifier celles et ceux que les Français ont identifié comme la principale force d’opposition. Les voilà donc à répéter « Vénézuela »comme des perroquets, sans égards aucun pour les difficultés du peuple vénézuélien. Les voilà à monter de toutes pièces une concurrence entre la France insoumise et les organisations syndicales. Les voilà à s’indigner que le cercle de la bienpensance médiatique soit brisé par une question de Raquel Garrido au premier ministre. En réalité, il y aurait presque quelque chose de grisant à voir le système paniquer et ne plus savoir où donner de la tête. Car comme dit le proverbe, « la violence est le dernier sanctuaire des faibles ».

Cette brutalité n’est donc que le dernier rempart d’un régime déjà bien faible, quelques mois seulement après son élection.
Faire reculer le gouvernement, voilà donc l’enjeu de la mobilisation qui commence. La France insoumise s’est illustrée avec talent à l’Assemblée nationale pour s’emparer du drapeau de l’opposition au régime. Elle a réussi une rentrée remarquée en assumant les responsabilités qui sont les siennes en tant que première force d’opposition, appelant sans réserve au retrait des ordonnances, soutenant les initiatives des organisations syndicales le 12 septembre et prenant sa part directe du combat en proposant une marche nationale le 23 septembre prochain. Elle se mobilise de toutes ses forces pour le succès de ces initiatives et projette son énergie dans la guerre totale qu’a initié le président de la République.
Mais face à la force de l’offensive qui s’annonce, la France insoumise ne pourra se contenter de répliquer.

Elle devra aussi « faire société » pour contrer les politiques d’atomisation du peuple français qui sont à l’œuvre. Notre mouvement doit donc être au service des revendications populaires, soutenir les dynamiques d’auto-organisation des citoyens et mener le combat sur le terrain culturel autant que sur le terrain politique. Il doit être l’élément fédérateur des aspirations au partage de la richesse, des nouvelles démarches écologiques, des revendications d’une souveraineté aujourd’hui bafouée et des batailles pour l’égalité. Ce sera notamment l’objet de la Convention Nationale de la France insoumise qui aura lieu à la fin du mois de novembre.

Elle doit permettre d’indiquer au peuple français qu’il dispose désormais d’un outil à son service, qui ne se préoccupe pas de ses intérêts propres mais de ceux de la population. Cela se fera avec d’autant plus d’efficacité que la France insoumise restera un mouvement ouvert, en porosité totale avec la société, refusant que s’installe une barrière entre le dedans et le dehors. Un mouvement poreux, c’est un mouvement qui ne se fige pas dans des structures pyramidales autour de son noyau le plus impliqué mais pense toujours son propre dépassement. C’est un outil qui appartient à chacun.e de ceux qui veulent prendre leur part du combat, sans procédure complexe pour en devenir partie prenante. C’est un bouillonnement permanent où le pouvoir d’initiative est total et où les énergies ne s’épuisent pas dans des confrontations internes qui deviennent autant d’entraves à l’action.

C’est une démarche qui refuse de se penser dans le cadre stérile d’une opposition entre horizontalité et verticalité et qui invente au contraire un pouvoir diffus et polycentrique, allant des équipes d’animation nationale aux livrets et aux groupes d’appui.

C’est, là aussi, un travail passionnant qui s’annonce. Les insoumis.e.s ont démontré à chaque occasion leur intelligence, leur bienveillance et leur détermination. Ils et elles sauront, c’est certain, répondre aux défis nouveaux qui s’offrent à eux !

Source :
http://www.manuelbompard.fr/lextremiste-monsieur-macron/

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - PLFSS Lecornu

PS : une énième trahison

Pendant que des milliers de personnes malades chroniques voient leur pouvoir d’achat fondre sous le poids de traitements non remboursés, que des travailleurs et travailleuses en congé longue maladie doivent survivre avec des revenus amputés, que font les socialistes d’Olivier Faure ? Ils regardent ailleurs. Pire : ils tendent la main à Macron. À Saint-Denis, Olivier Faure est soutenu par le maire Mathieu Hanotin, son maire délégué Michel Fourcade, et les élus socialistes de la commune nouvelle. Ceux-là mêmes qui se réclament de la solidarité, mais qui refusent de s’opposer réellement à l’austérité. Ils prétendent défendre la justice sociale, mais ils ont refusé de voter

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - Commémoration 17 octobre 1961

Nous n’oublions pas le massacre des algériens du 17 octobre 1961

Le 17 octobre 1961, des milliers d’Algériens ont été massacrés pour avoir manifesté pacifiquement contre le couvre-feu visant exclusivement les « Français musulmans d’Algérie ». Ce massacre, orchestré sous les ordres du préfet Maurice Papon avec l’aval du gouvernement de Michel Debré, a fait des dizaines de morts, des milliers de blessés et d’arrestations. Les corps ont été jetés dans la Seine. La répression, brutale, raciste et étatique, est longtemps restée niée : 11 000 personne arrêtées, au moins 120 manifestants tués par la police entre septembre et octobre. Parmi les victimes, la jeune Fatima Bedar, âgée de 15 ans, reste aujourd’hui l’un des symboles

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - Militants Terrain

Sur le terrain, toujours avec nos numéros 10 !

Encore sur le terrain après une semaine bien chargée et un meeting réussi !Ce samedi, dans le quartier Jacques Duclos à Saint-Denis, notre équipe était une fois de plus au rendez-vous, aux côtés de Bally Bagayoko, en porte à porte, pour aller à la rencontre des habitant·e·s. À l’image des grands “numéros 10”, celles et ceux qui composent notre collectif portent haut les valeurs de l’honneur, du dévouement et de la détermination. Ils avancent avec le sens du collectif, toujours en première ligne pour défendre le bien commun, éclairer les enjeux locaux et construire avec les habitant·e·s une ville plus juste et plus solidaire. Leur

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - Pierrefitte - TVA

On nous ment sur la TVA.

On nous ment sur la TVA. On nous fait croire que l’argent manque pour l’école, l’hôpital, les retraites… alors qu’on détourne volontairement les fonds vers le privé. Avant 2017, la TVA – que tout le monde paie, même les plus pauvres – finançait à plus de 90 % les services publics. C’était la base du pacte républicain : chacun contribue, et en retour, on a accès à la santé, à l’éducation, à la solidarité. Depuis Macron, ce n’est plus vrai. En 2024, moins de 46 % de la TVA finance l’État. Le reste ? Il part compenser les cadeaux faits aux entreprises, sous forme d’exonérations

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - Pierrefitte - Octobre Rose

Merci pour cette marche solidaire – Octobre Rose 2025

Aujourd’hui, les rues de Saint-Denis et de Pierrefitte-sur-Seine ont vibré d’un élan de solidarité, de force et de lumière, à l’occasion de la marche Octobre Rose. Un immense merci à toutes les associations mobilisées, qui, par leur présence, leur énergie et leur engagement, ont transformé une simple marche en un véritable cri d’espoir collectif. Vous étiez là, au cœur de nos quartiers, pour dire que la prévention, l’accès aux soins et l’écoute doivent exister partout, pour toutes et tous. Nous saluons chaleureusement la mobilisation de l’Amicale des locataires du quartier des Joncherolles de Pierrefitte-sur-Seine, dont l’implication de proximité et l’engagement citoyen montrent que la solidarité

LIRE L'ARTICLE »
Bally x - LFI -Saint-Denis - Pierrefitte - Otages Israel - Palestine

Un élan d’humanité, une exigence de vérité – Pour les peuples palestinien et israélien

L’intégralité des vingt otages israéliens concernés par l’accord a été remise aux autorités. Tous sont désormais en route vers leurs familles, vers leurs proches, vers une vie qu’on leur avait arrachée.C’est une nouvelle que l’on reçoit avec émotion, avec soulagement, avec humanité.Je m’associe à la joie immense de ces familles, et plus largement de toutes celles du Proche-Orient qui, aujourd’hui, retrouvent un être cher. Chaque libération est un souffle de vie dans le tumulte.Chaque personne rendue à la liberté est une réponse à la violence par la vie, à la haine par l’humanité. C’est un rappel essentiel : la guerre ne sauve personne, mais le

LIRE L'ARTICLE »
Bally x - LFI -Saint-Denis - Pierrefitte - Elections Parents d'eleves

Rejouer l’engagement parental, pour une école plus juste et inclusive !

Merci à toutes les familles qui ont participé aux élections des représentants des parents d’élèves. Un grand merci aussi à celles et ceux qui ont tenu les bureaux de vote, ainsi qu’aux directions et équipes éducatives pour leur soutien précieux. En tant que parent d’élève depuis plusieurs années, je sais combien cet engagement est précieux. Il donne du sens à notre place dans la communauté éducative. Partout, et notamment en Seine-Saint-Denis, à Saint-Denis et à Pierrefitte-sur-Seine, les parents s’impliquent dans des conditions souvent marquées par les inégalités : classes surchargées, manque de moyens, élèves sans accompagnement adapté, pénurie d’AESH… À cela s’ajoutent des établissements où

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - Pierrefitte - Robert Badinter

Robert Badinter : Honorer la mémoire, défendre la République !

Aujourd’hui, la profanation de la tombe de Robert Badinter touche plus qu’un monument : elle blesse la mémoire d’un homme qui a incarné la justice, l’humanité et l’engagement républicain. Robert Badinter a consacré sa vie à faire triompher la dignité humaine — il a lutté pour abolir la peine de mort, défendre les libertés et renforcer l’État de droit. À son nom, à son œuvre, nous rendons un hommage solennel et reconnaissant. Ce jeudi 9 octobre 2025, Robert Badinter entrait au Panthéon, 44 ans jour pour jour après l’abolition de la peine de mort en France. Ce symbole fort rappelait que notre République sait honorer

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - Pierrefitte - Plaine Commune Habitat

A l’occasion des 20 ans de Plaine Commune Habitat !

« 20 ans d’un service public du logement indispensable : l’heure du bilan, le temps d’un sursaut » Il y a vingt ans, en 2005, nous avons fait le choix fort, collectif et politique de créer Plaine Commune Habitat. Ce choix, porté par une majorité municipale à dominante communiste – à laquelle j’appartenais alors –, avait une ambition claire : mutualiser nos moyens pour créer un office public fort, à la hauteur des enjeux sociaux et urbains de notre territoire. Dans un contexte marqué par la crise du logement, les fractures territoriales et la précarité croissante, il fallait inventer un outil capable de répondre à

LIRE L'ARTICLE »