[# L’Humanité à juste titre fait la part belle à mon ami Azzedine TAIBI Maire de Stains « Engagé, de Mandela à Barghouti ». Un homme de convictions et de toute les luttes ici et ailleurs pour les droits humains, les quartiers populaires. Une ovation au passage pour mon ami Aurelien Soucheyre dont la plume reste d’une excellence inégalée. J’adore. Bally Bagayoko]

[# L’Humanité à juste titre fait la part belle à mon ami Azzedine TAIBI Maire de Stains « Engagé, de Mandela à Barghouti ». Un homme de convictions et de toute les luttes ici et ailleurs pour les droits humains, les quartiers populaires. Une ovation au passage pour mon ami Aurelien Soucheyre dont la plume reste d’une excellence inégalée. J’adore. Bally Bagayoko]

AURÉLIEN SOUCHEYRE
MARDI, 16 AOÛT, 2017

Le maire PCF de Stains, Azzédine Taïbi, est devenu militant en combattant l’apartheid. Il s’oppose aujourd’hui à l’oppression coloniale israélienne.

Nelson Mandela est devenu une figure qui fait l’unanimité. Il est célébré de toutes parts. C’est juste et légitime. Afficher son soutien pour Marwan ­Barghouti, en revanche, c’est plus ­compliqué. Le Palestinien, symbole de résistance et de paix, victime de l’oppression coloniale israélienne, est encore parfois traité de terroriste, tout comme l’a longtemps été le leader sud-africain. De fausses accusations qui n’intimident pas Azzédine Taïbi. Le maire communiste de Stains (Seine-Saint-Denis) aime tracer un parallèle entre les deux hommes, parce que les soutenir équivaut à se battre pour la justice et la dignité des peuples opprimés, mais aussi parce que ce combat le ramène aux origines de son engagement.

« Du local au global, il n’y a pas que le bout de la rue qui compte »

« Le prolongement est d’une telle évidence, souffle l’édile. J’ai adhéré au PCF en 1986, lors d’une grande campagne du Parti et de la JC pour la libération de Mandela et la fin de l’apartheid. De la même manière qu’il fallait du courage pour chercher la vérité et soutenir Mandela dans les années 1980, il en faut aujourd’hui pour réclamer la libération de Barghouti, retenu depuis quatorze ans dans les geôles israéliennes. » Un courage et une conviction qui ont été largement testés cette année, devant la justice. « Une banderole appelant à la libération de Barghouti orne l’hôtel de ville de Stains depuis 2009. Mais subitement, nous avons été attaqués par le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BBNVCA) qui nous accusait d’apologie publique d’un acte terroriste. Dans la foulée, et c’est peut-être le plus grave, le préfet a soutenu une plainte de l’opposition municipale de droite et réclamé le retrait de la banderole aux motifs qu’elle ne respectait pas le principe de neutralité, qu’elle poussait au trouble de l’ordre public et qu’elle n’avait aucun lien avec le développement de la commune. »

Dans son bureau, sous une poutre de ­l’hôtel de ville de Stains, situé dans les anciennes écuries d’un château détruit en 1870, ­Azzédine Taïbi raconte l’épreuve à la fois avec émotion et sérénité. Émotion parce que la violence de l’attaque et le lourd sens qu’elle porte le laisse encore songeur. Sérénité parce que la banderole de soutien avec Marwan Barghouti habille à nouveau la façade de la mairie. « La justice a récusé, un à un, tous les arguments des plaignants. C’est une belle victoire, non pas individuelle mais collective car l’État de droit a triomphé. Les pressions constantes et les amalgames honteux ne nous feront pas dévier de notre engagement pour les droits de l’homme », mesure-t-il. Persuadé qu’il faut « s’engager du local au global, parce qu’il n’y a pas que le bout de la rue qui compte », le maire a déjà hâte d’être à la prochaine Fête de l’Humanité, où « en quelques mètres on passe du stand de Stains à celui du Congo ou de l’Irlande, et où la Palestine est toujours mise à l’honneur ».

Né en 1964, Azzédine Taïbi a vu le jour à Neuilly-sur-Seine. « Mes parents habitaient Levallois. J’y ai fait mes premiers pas. C’était une ville communiste à l’époque. Puis on a déménagé. À Fontenay-sous-Bois, puis Champigny-sur-Marne. Que des villes rouges ! s’amuse-t-il. Ce parcours n’est pas anodin. Mon père était de la classe ouvrière. Il travaillait dans un garage. Ma mère était femme au foyer. Ils ont eu six enfants. C’est grâce aux villes communistes qu’ils ont pu quitter leur hôtel meublé et accéder à un logement digne, en HLM. La mode, aujourd’hui, est de critiquer les logements sociaux. Mais il ne faut pas oublier pourquoi il a été très important de les construire, notamment pour lutter contre les bidonvilles, et pourquoi il faut continuer, parce que le logement privé seul ne permettra pas à tous de se loger convenablement, et parce que les besoins sont énormes. En tant que maire, aujourd’hui, le problème numéro un dont me parlent les habitants, c’est le logement. Ici, les efforts sont faits. Ils doivent l’être partout en France. »

« Pour les villes populaires, l’austérité est une double peine »

Arrivé à Stains en répondant à une annonce pour être animateur, Azzédine Taïbi, bac électrotechnique en poche, devient éducateur puis reprend ses études jusqu’à ­décrocher une maîtrise en sciences sociales, axée sur la connaissance des banlieues. « Mon truc, c’était surtout l’éducation populaire. C’est comme ça que je suis devenu conseiller municipal puis adjoint, après que Stains m’a définitivement adopté. » Conseiller départemental depuis 2001, maire depuis 2014, il fait partie des « plumés de l’austérité » qui se sont mobilisés pour que les communes aient de quoi remplir leurs missions. « Pour les villes populaires, l’austérité est une double peine. Ici, en dehors d’une richesse humaine incroyable, la seule richesse de nombre d’habitants, c’est souvent les services publics. On ne peut pas et on ne veut pas laisser la République reculer, abandonner des citoyens et des territoires. On a beaucoup de boulot pour que le monde de demain ne s’adresse pas qu’aux riches ou aux identitaires. C’est un combat politique et idéologique. On le mène à fond », promet-il.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Niche LFI

Bilan de la niche parlementaire : le travail des député·es insoumis·es mis en lumière ! 

Lors de la niche parlementaire consacrée au groupe La France insoumise, plusieurs propositions ont pu être portées et débattues grâce à l’investissement continu des député·es tout au long de la journée et jusqu’en fin de soirée. Trois textes ont été adoptés par l’Assemblée nationale : Les débats ont été particulièrement denses, ce qui n’a pas permis d’examiner l’ensemble des textes initialement prévus à l’ordre du jour, notamment ceux portant sur

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Islamophobie

Liberté, dignité, solidarité : contre l’islamophobie et toutes les discriminations !

En 2024, le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) a recensé 1 037 actes islamophobes en France, après analyse juridique, soit une hausse de 25 % par rapport à 2023 (828 actes). Parmi ces faits, 76 % concernent des femmes, confirmant que les femmes musulmanes, souvent voilées, restent les premières cibles. Le port du voile est explicitement cité comme motif dans 402 cas. Entre janvier et mai 2025, les actes

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - Budget

Budget 2026 : nos jeunes sacrifiés pour financer l’armée et la répression !

Je suis révolté par ce que révèle le projet de budget 2026 : alors que le gouvernement se targue d’une hausse globale de 10,5 milliards d’euros des dépenses de l’État, c’est la jeunesse qui paie la facture. Dans nos quartiers populaires, où chaque euro compte, ce sont des milliers de jeunes de 3 à 30 ans qui vont se retrouver moins soutenus pour étudier, se cultiver, faire du sport ou

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - 22 novembre - Ilot 8

La France Insoumise Saint-Denis / Pierrefitte soutient les habitants de l’Îlot 8 !

La France Insoumise Saint-Denis / Pierrefitte exprime son plein soutien au collectif des locataires de l’Îlot 8 dans leur combat pour la préservation de leur quartier, de son patrimoine architectural et de sa vie sociale. Nous dénonçons la résidentialisation et la privatisation imposées par la mairie et Plaine Commune Habitat, malgré l’opposition massive des habitants (167 signatures sur 184 logements) et leurs alertes sur les conséquences sociales et financières du

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - 22 novembre -Prime de noel

Prime de Noël : joie… pour certains seulement !

Ah, quelle joie ! Pour la première fois, la commune nouvelle Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine offre une prime de Noël à ses agents. Une belle initiative pour améliorer, ne serait-ce que quelques instants, le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Enfin… quelques instants seulement, et pour certains. Car attention, cette prime a ses petites conditions “magiques” : il faut être dans la fonction publique au 1er décembre, avoir travaillé plus de 6 mois,

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - LFI - Saint Denis - Pierrefitte - 22 novembre -Stalingrad

Tournée des Insoumis – Quartier Stalingrad / Saint-Denis

Samedi 22 novembre, de 15h à 17h, nous serons dans le quartier Stalingrad à Saint-Denis pour aller à la rencontre des habitantes et habitants. L’occasion d’échanger, de vous écouter, de proposer, et de vous présenter nos premières mesures pour les élections municipales de mars 2026. Nous continuerons à agir pour le rassemblement du plus grand nombre, afin de construire une alternative forte face à la politique rétrograde menée par l’actuelle

LIRE L'ARTICLE »