[# L’indépendance du Conseil national du numérique n’est pas négociable.. Je salue cette prise de position de plusieurs personnalités, militants, intellectuels, universitaires, citoyens, élus-es..Honneur à chacun et chacune d’entre eux.. Bally BAGAYOKO]

[# L’indépendance du Conseil national du numérique n’est pas négociable.. Je salue cette prise de position de plusieurs personnalités, militants, intellectuels, universitaires, citoyens, élus-es..Honneur à chacun et chacune d’entre eux.. Bally BAGAYOKO]

Source :

http://www.liberation.fr/…/l-independance-du-conseil-nation…

Face à l’éviction de la journaliste et militante féministe Rokhaya Diallo, un groupe de personnalités rappelle que si le gouvernement doit être le garant de l’unité de la nation, ce ne doit pas être au détriment de la liberté d’opinion.

Le 11 décembre 2017, le Conseil national du numérique (CNNum), alors présidé par Marie Ekeland, annonçait la liste de ses membres. Parmi les personnes désignées pour cette mission bénévole, figure Rokhaya Diallo, journaliste et militante féministe intersectionnelle.

Alors qu’elle est au Caire, invitée par l’ONU en tant qu’influenceuse pour traiter de la haine sur Internet, voilà qu’elle essuie une nouvelle campagne… de haine sur Internet. Dès l’annonce de la composition du CNNum, un soulèvement de personnes et groupes très actifs sur Internet se fait entendre, tentant de faire plier le gouvernement. Et cela fonctionne. Après avoir communiqué la liste de nominations avec satisfaction, le ministre Mounir Mahjoubi fait machine arrière et demande deux jours plus tard à Marie Ekeland de proposer une nouvelle composition du conseil. Soutenue par l’extrême droite et le Printemps Républicain entre autres, cette frange réactionnaire de nos élites, de gauche comme de droite, prend à nouveau en otage le gouvernement, qui plie sous leur pression.

Car ce n’est pas sans rappeler d’autres événements survenus récemment : l’annulation du service civique pour l’association Lallab dont le but est de faire entendre les voix des femmes musulmanes, les intimidations contre le festival afroféministe Nyansapo organisé par Mwasi, la campagne menée contre l’humoriste Yassine Belattar jusqu’à la couverture de Marianne titrant «faux comique, vrai danger»,… les manœuvres d’intimidation sont nombreuses. Cette volonté d’éviction de certaines idées, aux relents de maccarthysme, empêche tout débat public et met gravement en danger notre démocratie.

Ces campagnes, dont les cibles sont systématiquement issues de groupes minoritaires déjà peu représentés dans l’espace public, contribuent à leur confisquer une parole qui leur est rarement donnée, au sein des institutions, bien qu’elle soit tout à fait légitime. Harcèlement, diffamation et rumeurs sont autant d’outils dont ces personnes se servent, avec l’appui de certains médias, pour discréditer la parole de leurs cibles, et in fine, les réduire au silence. Nous observons régulièrement des membres du gouvernement ou représentant·e·s d’institutions céder à ces pressions, tomber dans les pièges qui leur sont tendus, et, de fait, altérer le travail de nombreux militant·e·s dont l’unique objectif est de défendre l’égalité des chances, de protéger nos libertés fondamentales.

Nous ne pouvons accepter que le gouvernement cède à ces pressions. Le besoin de sérénité invoqué pour justifier l’éviction de Madame Diallo du Conseil numérique est un nouvel exemple de la confusion qui règne actuellement autour de la notion de liberté d’opinion. Si le débat d’idées se doit d’être respectueux et serein, il reste néanmoins essentiel qu’il s’accompagne d’une liberté de critiquer les institutions. La liberté d’opinion est au cœur des valeurs républicaines. La poursuite de la sérénité au nom de l’unité nationale ressemble à s’y méprendre à de la censure.

Nous, universitaires, journalistes, responsables associatifs, artistes, militant·e·s, citoyen·ne·s, refusons que l’intimidation prenne le pas sur la diversité et la liberté des opinions, indispensables à la réconciliation et à une démocratie digne de ce nom. À ce titre, nous saluons la décision de Marie Ekeland, ainsi que des 25 membres du CNNum qui ont, le 19 décembre, annoncé leur démission, démontrant ainsi que l’indépendance d’une institution n’est pas négociable.

Le rôle du gouvernement n’est pas de limiter voire censurer les opinions divergentes, mais bien d’encourager le débat démocratique qui fait la richesse de notre population. L’indépendance d’institutions telles que le CNNum a un prix, mais elle est essentielle pour la liberté d’expression, la liberté de conscience, pour construire un projet de société inclusif de tou.te.s ses membres.

Se battre pour l’indépendance de nos institutions, de nos associations, de nos universités, de nos centres nationaux de recherche et de formation, cela porte un nom: la résistance.

En conséquence, nous, actrices et acteurs de la société civile, soucieux.ses de l’intégrité et de l’indépendance de nos institutions, demandons au gouvernement de prouver qu’il joue son rôle d’arbitre en restant le garant des valeurs de la République appliquées à tou·te·s, y compris celles et ceux qui le critiquent. Le gouvernement doit certes assurer l’unité de la nation, mais celle-ci ne peut se faire au détriment de la liberté d’opinion.

Signataires : Bally BAGAYOKO, Maire Adjoint-Saint-Denis, Leila Alaouf, auteure et militante féministe décoloniale; Fatima Ali, doctorante, Paris 10e ; Zahra Ali, enseignant-chercheur, Rutgers University ; Pouria Amirshahi, ancien député et co-fondateur du mouvement commun ; Asif Arif, auteur et avocat au barreau de Paris; Isabelle Attard, ex-députée ; Lauren Bastide, journaliste ; Feïza Ben Mohamed, journaliste ; Fatima Benomar, co-porte-parole des Effronté-e-s ; Assia Benziane, adjointe au maire ; Alain Bertho, anthropologue ; Lucas Bolivard, fondateur de Génération Progressiste ; Anaïs Bourdet, fondatrice de Paye ta Shnek ; Eloise Bouton, journaliste, militante féministe et LGBT+ ; Abdelkrim Branine, journaliste ; Lila Charef, directrice exécutive du Collectif Contre l’Islamophobie en France ; Check Tes Privilèges ; Collectif Des Raciné·e·s, collectif féministe décolonial lyonnais ; Collectif : Féministes contre le cyberharcèlement ; Alice Coffin, journaliste, militante féministe et lesbienne ; Nadia Daam, journaliste ; Laurence De Cock, historienne ; Les Dégommeuses ; Christine Delphy, sociologue ; Tara Dickman, consultante et formatrice pour le service public ; Alice Diop, cinéaste ; Clarence Edgard-Rosa, journaliste et écrivaine ; Emma, blogueuse féministe ; Association En avant toute(s) ; Audrey Estrougo, cinéaste ; Eric Fassin, sociologue, Université Paris-8 ; Association FéminiCités ; Louise Fessard, journaliste ; Sébastien Fontenelle, journaliste ; Amandine Gay, réalisatrice ; Collectif Georgette Sand, Clara Gonzales, militante féministe ; Renée Greusard, journaliste ; Faiza Guene, romancière ; Caroline de Haas, militante féministe ; Alix Heuer, co-fondatrice des Glorieuses et de W(e)Talk ; Imany, musicienne ; Lallab, association féministe et anti-raciste ; Stéphanie Lamy, experte en guerre de l’information ; Mathilde Larrere, historienne ; Johanna Luyssen, journaliste ; Awa Ly, artiste ; Maeril, illustratrice ; Aïssa Maïga, comédienne ; Estelle Marguerite, militante afroféministe (Parlons des Femmes Noires) ; Philippe Marlière, politiste ; Jérôme Martin, professeur, militant LGBT ; Madjid Messaoudene, élu en charge de la lutte contre les discriminations à Saint-Denis ; Nassira El Moaddem, journaliste et directrice du Bondy Blog ; Marwan Mohammed, sociologue ; Mokobé, artiste, producteur, entrepreneur ; Marwan Muhammad, auteur, statisticien ; Nadia, journaliste et co-fondatrice de dialna.fr ; Diariata N’Diaye, créatrice de l’application App-Elles ; Fania Noël, militante afroféministe et panafricaine ; Danièle Obono, députée de Paris ; Océanerosemarie, auteure/comédienne/réalisatrice ; Ovidie, réalisatrice ; Julie Owono, avocate et directrice exécutive d’Internet Sans Frontières ; Julie Pascoet, European Network against Racism ; Ndella Paye, militante afroféministe et antiraciste ; Edwy Plenel, journaliste ; Reza Pounewatchy, journaliste ; Jean-Luc Primon, docteur en sociologie et maître de conférences ; Tancrède Ramonet, réalisateur et producteur ; Caroline Rebhi et Véronique Sehier, co-présidentes du Planning Familial ; Valérie Rey, blogueuse Crêpe Georgette ; Elisa Rojas, avocate militante ; Docteure Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie ; Céline Sciamma, cinéaste ; Rachid Sguini, illustrateur/auteur ; Simonæ ; Laura Slimani, militante féministe, conseillère municipale de Rouen, Mouvement génération·s ; Maboula Soumahoro, présidente association Black History Month ; Clémentine Spiler, journaliste ; Jean-Pierre Thorn, cinéaste ; Sylvie Tissot, sociologue ; Marie-Claude Treilhou, cinéaste ; Nils Wicke, journaliste ; Womenability Raphal Yem, journaliste citoyen ; Rebecca Zlotowski, cinéaste.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp
Bally Bagayoko - LFI -Saint-Denis - assemblee citoyenne

Assemblée citoyenne populaire du 1er juillet

Notre assemblée citoyenne populaire du 1er juillet a lancé un mouvement d’espoir depuis le quartier Franc Moisin pour qu’enfin, la politique soit au service de la population, de ses besoins, de ses attentes : un cadre de vie amélioré pour toutes et tous, une ville accessible, un quotidien facilité, le principe d’égalité comme boussole, une politique de prévention, une démocratie permanente… Les habitantes et habitants sont prêts à s’unir pour faire bouger les choses, pour faire des propositions intelligentes et adaptées qui répondent à leurs préoccupations. Il faut juste savoir les écouter. LFI – St-Denis / Pierrefitte se tiendra à vos côtés, pour Saint-Denis et

LIRE L'ARTICLE »

Save the date – 1er juillet – Assemblée Populaire Citoyenne

Assemblée Populaire Citoyenne – Cap sur les Municipales 2026Lundi 1er juillet à 19h – Quartier Franc-MoisinEn présence d’Éric Coquerel, député et président de la commission des finances,de Bally Bagayoko, chef de file des Insoumis pour les municipales,de Diangou Traoré, co-cheffe de file,de Silvia Capanema, conseillère départementale,et de Yohan Sales, conseiller municipal d’opposition. En vue des élections municipales de mars 2026, nous lançons une démarche citoyenne ouverte et collective, au plus près des besoins des habitant·es. Initiée par les Insoumis et leurs partenaires citoyens et politiques, cette Assemblée Populaire Citoyenne s’adresse à toutes celles et ceux qui veulent contribuer à l’élaboration d’un projet pour la ville,

LIRE L'ARTICLE »

Asso Tanagila au cœur des enjeux de l’autisme et de la défense des droits des familles !

Cette pétition, initiée par l’association Une École Inclusive Pour Tous et l’association Tanagila, vise à dénoncer les insuffisances de la loi du 11 février 2005 et à exiger un audit indépendant pour garantir une véritable inclusion des personnes en situation de handicap en France. J’en suis signataire et vous invite à en faire autant si vous partager la cause et ne pas hésitez à la faire partage le plus largement que possible ! Leurs revendications : • Un audit indépendant de la loi de 2005 pour évaluer objectivement ses résultats. • Une révision des politiques publiques pour garantir une mise en œuvre réelle et efficace de

LIRE L'ARTICLE »

Dans une société humaniste, l’égalité, la liberté et la fraternité ne se mesurent pas à l’uniformité des croyances, mais à notre capacité à respecter et à inclure les différences qui nous enrichissent

Le 18 février, le Sénat a adopté une proposition de loi, soutenue par la droite et le gouvernement de François Bayrou, visant à interdire le port de signes religieux, notamment le voile islamique, lors des compétitions sportives, y compris amateurs. Le projet de loi a été adopté par 210 voix contre 81. Selon son auteur, le sénateur Michel Savin (LR), cette loi aurait pour objectif de donner un cadre aux fédérations sportives, mais en réalité, elle restreint les libertés. Si certaines disciplines comme le judo, le tennis ou le handball autorisent le port du voile, pourquoi le refuser dans d’autres sports comme le basket ou

LIRE L'ARTICLE »

L’autoritarisme de l’actuel maire Mathieu Hanotin, face à la crise des légionnelles et à la démocratie

Lors du conseil municipal du 13 février, l’attitude autoritaire du maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, a encore une fois suscité une vive réaction. Depuis sa prise de fonction en 2020, il a régulièrement empêché des membres de l’opposition, tels que Sophie RIGARD, Brahim CHIKHI, Sofia BOUTRIH et l’insoumis Yohan SALES, de s’exprimer. Cette fois, c’est Bakary SOUKOUNA, conseiller municipal, qui a vu sa parole coupée lorsqu’il voulait discuter de la situation des locataires de la résidence Pablo Neruda, confrontés à la présence de légionnelles dans leur réseau d’eau. Le maire a qualifié ce sujet d’inapproprié, dénigrant son intervention, jusqu’à le qualifier de « jouer Nous

LIRE L'ARTICLE »

Fusion, austérité et déconnexion des besoins réels : La vérité sur le budget 2025 de Mathieu Hanotin et Michel Fourcade

Le 13 février 2025, le conseil municipal de la commune nouvelle a examiné les orientations budgétaires proposées par la majorité socialiste actuelle. Ce rapport présente quelques mesures ponctuelles, telles que le gel du taux de la part communale de la taxe foncière, la baisse du taux de la taxe foncière à Pierrefitte à 20 % en 2025, qui devrait bénéficier à 6 000 foyers pierrefittois, une dotation d’amorçage de 15 € par habitant (soit 2,2 millions d’euros) dans le cadre de la fusion, et l’extension de la gratuité de la cantine aux élèves de CM1 et CM2 de Pierrefitte dès la rentrée de septembre 2025.

LIRE L'ARTICLE »

Les bus en centre-ville : de bien modestes et insuffisantes avancées !

La France Insoumise tient tout d’abord à saluer la combativité du Collectif Bus, qui lutte depuis deuxans sans relâche pour le rétablissement du passage en centre-ville de Saint-Denis des bus 153, 253 et La suppression de ces lignes, décidée de manière autoritaire et sans aucune concertation avec lapopulation par Mathieu Hanotin au nom de « l’apaisement du centre-ville », a profondément impacté les habitants. Dès le 28 février 2023, La France Insoumise de Saint-Denis a exprimé son soutien à cettemobilisation citoyenne, qui a recueilli 5 600 signatures. Ce soutien a été renouvelé le 24 juillet 2024.Cependant, une seule rencontre officielle avec Katy Bontinck, 1ère adjointe,

LIRE L'ARTICLE »

Meurtre de Luigi, 16 ans, à la kalachnikov sur la commune de Saint Denis !

« Au terme d’un procès tendu, la cour d’assises de Seine-Saint-Denis a condamné vendredi 14 février à des peines de 14 à 19 ans de réclusion trois hommes reconnus coupables du « meurtre en bande organisée » de Luigi, 16 ans, tué à la kalachnikov en 2018 à Saint-Denis, victime de rivalités entre cités. En dépit de cris et de larmes à l’énoncé du verdict, « la famille de Luigi est en fait soulagée que le meurtre ne soit pas impuni », a commenté son avocat, Me Stéphane Sebag. ». À nouveau toutes mes sincères condoléances attristées à la famille et aux proches. On ne devrait

LIRE L'ARTICLE »

L’Éducation, un droit pour tous : stop aux fermetures de classes !

La France Insoumise de Saint-Denis/Pierrefitte apporte son soutien indéfectible à la FCPE 93 et à son constat alarmant concernant l’éducation dans notre département. Le texte présenté lors du Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) du 10 février 2025 à Bobigny ne reflète pas seulement la réalité vécue par des milliers de familles en Seine-Saint-Denis, mais souligne aussi l’urgence d’une réaction face à la dégradation continue du service public d’éducation. Le constat dressé par la FCPE 93 est accablant. Chaque année, des décisions sont prises sans tenir compte des besoins réels des élèves, et sans aucune concertation significative avec les parents. Ces décisions, motivées par des considérations

LIRE L'ARTICLE »