Je suis choqué mais, hélas, plus surpris.
Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie, vient une nouvelle fois de franchir une ligne grave.
Affirmer avec une désinvolture insupportable que « sur le terrain, Jean-Luc Mélenchon fait plus peur que Marine Le Pen. En Seine-Saint-Denis, ce n’est peut-être pas le cas, mais dans le reste de la France, c’est la réalité », ce n’est pas seulement inacceptable.
C’est participer activement à la banalisation de l’extrême droite, à la diffusion de ses idées, et à la disqualification de celles et ceux qui la combattent réellement.
En mettant la France Insoumise – et Jean-Luc Mélenchon – au même niveau que l’extrême droite, Carole Delga valide les discours de haine, réactionnaires, racistes, et contribue à affaiblir le front antiraciste et antifasciste.
Je le dis clairement : Jean-Luc Mélenchon, les député·es de la France Insoumise, et toutes celles et ceux qui s’engagent à nos côtés, jouent un rôle de premier rang dans la lutte contre le racisme, les discriminations, les violences sociales et l’extrême droite.
Ici, en Seine-Saint-Denis, à Saint-Denis – que Jordan Bardella revendique comme ville d’enfance – comme à Pierrefitte-sur-Seine, nous ne laissons jamais passer leur haine, leur idéologie ni leur enracinement.
Ce que nous faisons ici, ce n’est pas de la communication, c’est du travail de terrain, du combat quotidien, au plus près des habitant·es, dans les quartiers, les écoles, les lieux de vie, aux côtés des associations, des syndicats, des collectifs, et des forces politiques sincèrement engagées contre le racisme.
À défaut d’une condamnation claire et publique de l’ensemble des socialistes progressistes, j’attends – et j’exige – une prise de position des élu·es socialistes de Seine-Saint-Denis. Le silence vaudrait complicité. Leur responsabilité est engagée.
En attendant, j’appelle publiquement Carole Delga à présenter des excuses. Car ces mots ne sont pas anodins. Ils sont destructeurs. Et ils font le jeu de ceux que nous combattons.
Je continuerai à me battre, avec fierté, dans la lignée des combats portés par la France Insoumise et l’Union Populaire.
Je ne reculerai jamais devant l’extrême droite, ni devant ceux qui lui ouvrent la voie tout en prétendant la combattre.
Le 17 septembre 2025