Encore une fois, des milliers de jeunes se retrouvent sans rien à la rentrée, laissés sur le carreau par Parcoursup, ce logiciel froid et brutal qui trie, classe, élimine, et surtout : reproduit les inégalités de classe.
À Saint-Denis, à Pierrefitte, nous avons reçu de nombreux témoignages. Des jeunes motivés, bacheliers, parfois avec mention, mais à qui on dit : « pas de place pour vous ». Pas assez de réseau, pas la bonne adresse, pas la bonne école ? Trop souvent, avoir grandi dans un quartier populaire, ça suffit pour être recalé.
Selon une infographie du Monde, 12% des jeunes sont aujourd’hui sans solution à l’approche de la rentrée. Ce n’est pas un bug, c’est le système. C’est ça, la sélection sociale à l’université, appliquée avec zèle depuis les réformes de Macron, Blanquer et consorts.
Et pendant ce temps, l’État refuse d’ouvrir massivement de nouvelles places en fac, dans les BTS publics, dans les formations sociales, culturelles, médicales. À croire que pour eux, l’université est un luxe réservé à une élite, et que l’avenir des enfants des quartiers se limite à la débrouille ou à l’humiliation.
C’est une honte. L’éducation supérieure n’est pas un privilège. C’est un droit ! Un bien commun !
Ce que nous exigeons :
- Fin de la sélection à l’université, abrogation de Parcoursup
- Création massive de places en licence, BTS et filières publiques
- Investissement massif dans l’enseignement supérieur, pas de budgets d’austérité
- Des pôles universitaires de qualité dans nos territoires, pas à des heures de RER
- Un accompagnement humain, pas une plateforme algorithmique
L’avenir des jeunes de nos quartiers ne se décide pas à coups de clics et d’algorithmes. Il se construit par des choix politiques.
Et nous, nous choisirons toujours la jeunesse populaire, pas les logiques comptables.
Le 27 août 2025