Soutien à la mobilisation des auto-écoles et des inspecteurs du permis de conduire – 29 septembre 2025
Nous exprimons notre soutien à la mobilisation des professionnels des auto-écoles et des inspecteurs du permis de conduire, organisée ce lundi 29 septembre partout en France.
Aujourd’hui, l’accès au permis de conduire est devenu un parcours d’obstacles :
- des délais d’attente anormalement longs (jusqu’à plusieurs mois entre deux passages à l’examen),
- des coûts de formation en hausse constante,
- des inégalités territoriales criantes dans l’accès aux créneaux d’examen.
Une situation socialement injuste
Dans des territoires comme Saint-Denis, Pierrefitte et plus largement la Seine-Saint-Denis, le permis de conduire reste, pour beaucoup, une condition essentielle pour travailler, étudier, se soigner ou accompagner sa famille, en particulier dans les quartiers ou zones mal desservies par les transports collectifs.
Nous pensons notamment aux jeunes, aux apprentis, aux travailleurs précaires, pour qui l’absence de solution de mobilité autonome aggrave les inégalités.
Une transition écologique nécessaire, mais qui doit être juste
Notre soutien à cette mobilisation ne s’inscrit pas dans une défense du “tout-voiture”. Nous affirmons au contraire notre attachement à la réduction de la place de la voiture individuelle, à la lutte contre la pollution de l’air, et à la priorité au développement des mobilités durables.
Mais la transition écologique ne peut se faire au détriment des publics les plus fragiles. Elle doit être juste, progressive, et inclusive. Tant que les réseaux de transport en commun ne garantissent pas une alternative accessible et efficace partout, personne ne doit être pénalisé pour sa dépendance temporaire à la voiture.
Nos demandes
Face à cette situation, nous appelons les pouvoirs publics à :
- Mettre en place un plan d’urgence pour réduire les délais à l’examen, notamment via le recrutement d’inspecteurs supplémentaires ;
- Encadrer les tarifs pratiqués par les auto-écoles pour freiner la dérive des coûts ;
- Développer des dispositifs d’accompagnement spécifiques pour les jeunes et les publics en insertion ;
- Accélérer les investissements dans les transports en commun et les mobilités douces, afin que le permis de conduire ne soit plus une nécessité par défaut, mais un choix.
Pour conclure
Le droit à la mobilité est un droit fondamental. Il doit être garanti aujourd’hui à toutes celles et ceux qui en ont besoin, sans condition de revenus ni de lieu de résidence.
Dans le même temps, nous devons construire une mobilité plus durable, plus propre et plus solidaire pour demain.
Nous refusons d’opposer urgence sociale et urgence écologique : la transition doit être juste, ou elle ne sera pas.
Le 29 septembre 2025