PRSIDENTIELLES : « Décidément monsieur Fillon n’est pas à la hauteur des enjeux »…par mon ami Pierre MAUDUIT

Les non-dits de monsieur Fillon…….

Avez-vous remarqué que tout discours vaut autant, et parfois même plus, par ce qu’il ne dit pas ? On a beaucoup glosé, et on avait raison, sur les mesures prévues dans le programme de monsieur Fillon. Mais personne ne s’est avisé de commenter ce qui n’y était pas.

De l’aveu même de son auteur ce programme peut être résumé en quinze points essentiels. Et bien soit ! Il est donc inutile d’aller chercher plus loin. Je n’ai donc pas perdu mon temps à en faire l’exégèse détaillée. Je me suis borné à aller sur son site analyser cet essentiel proclamé par l’auteur lui même.

Et sans surprise, dans l’essentiel de monsieur Fillon, je n’ai pas trouvé la moindre mesure pour lutter contre :

– La fraude fiscale, estimée en France entre 60 et 80 milliards d’Euros par ans, qui ne peut être nommée autrement qu’un vol massif des contribuables

– L’optimisation fiscale qui pour être légale n’en est pas moins illégitime et contribue à soustraire aux contribuables des richesses qui, et c’est un comble, pourront alors être utilisées pour endetter les états.

– L’inégal partage des revenus qui dure depuis si longtemps qu’aujourd’hui 1% de la population mondiale accapare la moitié des richesses de la planète.

Et c’est cette force de frappe considérable, accumulée année après année au détriment des producteurs, qui permet d’intensifier la guerre aux peuples pour que ces 50%, se transforment demain en 51, 55, 60… pour cent. Avec pour conséquences la lutte de tous pour le partage de ce qui reste, et les violences mondiales qui s’en suivent.

Alors à coté de ces accumulations sans vergogne, quelle que soit la diminution du nombre de fonctionnaires, ce qui permet toutefois une belle polémique pour savoir s’il faut que ce soit un peu, beaucoup, passionnément… c’est faire des économies de bouts de chandelle. Et puis en fin de compte ça permettra juste de mettre à la charge des contribuables déjà spoliés, 250 à 500 mille chômeurs de plus qui seraient plus utiles au service des citoyens.

Décidément monsieur Fillon n’est pas à la hauteur des enjeux. Mais serait-ce juste un oubli ?

Assurément non puisque l’exact opposé des mesures qui manquent : la suppression de l’Impôt Sur la Fortune (ISF) ou la pérennisation du crédit d’impôt « recherche », sont en bonne place. Et pour bien montrer que c’est murement réfléchi, monsieur Fillon a déclaré à propos de la COGEMA, (Excusez ! Provisoirement AREVA jusqu’à la prochaine casserole qui provoquera un nouveau changement de nom), qu’il préfère la suppression de l’ISF à l’introduction de capitaux chinois ou qataris dans le capital des industries françaises.

Mais monsieur Fillon, quand dans ce pays on connaît la destination de la plus-value qui a tendance à disparaître dans des paradis fiscaux ou dans des bulles improductives plutôt que de s’investir dans l’économie réelle, on ne peut qu’avoir des doutes sur la finesse de l’analyse. Mais la rente sera satisfaite.

Parallèlement nous constatons que tous ces oublis sont accompagnés du récurrent discours sur les dispendieux acquis des salariés. Depuis des années monsieur Fillon et ses acolytes se sont employés à leur donner mauvaise presse, accusant ces acquis mortifères de peser de façon insupportable sur la productivité des entreprises. Et ils y sont parvenus, en oubliant juste de noter que tout cela n’a pas empêché la vertigineuse progression de la part des dividendes dans la répartition de la plus-value.

De plus ils se sont bien gardés d’évoquer avec la même virulence ces acquis illégitimes et rétrogrades que monsieur Fillon s’apprête à défendre bec et ongles : les règles de la redistribution. Celles qui permettent l’accaparement des richesses sociales par la finance, avec pour conséquences la spéculation qu’elles suscitent, l’accaparement du pouvoir qu’elles permettent la violence sociale pour la répartition des miettes pour conséquence, et le cycle vicieux que cela engendre. C’est ainsi le retour, sous des formes soit disant modernes, au 19ème siècle de Dickens, Hugo et Zola. Ce sont bien là, les acquis rétrogrades et véritablement intolérables puisqu’ils propagent la misère et s’opposent à une économie moderne qui inverserait l’ordre des priorités en mettant la finance au service de l’économie réelle, de la transition énergétique, et de la satisfaction des besoins du monde.

Le programme de monsieur Fillon n’est donc pas dû au hasard. Et quelles que soit ses dénégations intéressées, c’est un programme de classe. La rente ne s’y est pas trompée : il est fait pour elle, le 27 novembre 2016 elle l’a plébiscité.

22 janvier 2017

Pierre Mauduit

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