Nous exprimons notre plein soutien à Salah Hamouri, avocat franco-palestinien injustement expulsé d’Israël le 18 décembre 2022 après la révocation arbitraire de sa résidence à Jérusalem-Est.
Né à Jérusalem en 1985, Salah Hamouri y a toujours vécu et travaillé en tant que défenseur des droits humains, notamment auprès des prisonniers palestiniens. Résident de Jérusalem-Est – un territoire occupé selon le droit international –, il n’a jamais bénéficié de la citoyenneté israélienne, mais détenait une carte de résident permanent. Celle-ci lui a été retirée en 2022 par le ministère israélien de l’Intérieur, au motif d’un prétendu « manquement à l’allégeance à l’État d’Israël » — une exigence pourtant illégale au regard du droit international humanitaire.
Cette mesure a conduit à son expulsion forcée vers la France, malgré les protestations des Nations unies, d’organisations de défense des droits humains et du gouvernement français, qui ont dénoncé une violation du droit international.
Depuis, Salah Hamouri continue son combat pour la justice. En novembre 2025, il a déposé plainte en France pour déportation, persécution et ségrégation, afin que soit reconnue la gravité des violations subies et que cessent les pratiques d’expulsions visant les Palestiniens de Jérusalem-Est.
Son cas symbolise la situation de milliers de Palestiniens dont le statut de résident est précaire et révocable, malgré leur enracinement historique et familial dans la ville. Ces politiques fragilisent encore davantage la présence palestinienne à Jérusalem et s’inscrivent dans une logique de discrimination systémique contraire aux principes du droit international et aux valeurs universelles des droits humains.
Nous appelons les autorités françaises et européennes à soutenir publiquement Salah Hamouri et à exiger :
- la reconnaissance de son droit à vivre librement à Jérusalem, sa ville natale ;
- la fin des expulsions et révocations de résidence à caractère politique ;
- la protection des défenseurs des droits humains palestiniens contre toute forme de répression.
La justice et le droit international ne peuvent être à géométrie variable.
Le cas de Salah Hamouri nous rappelle que défendre les droits humains, c’est aussi défendre le droit de vivre chez soi.
LE 8 novembre 2025








