[#Tribune des élu-e-s municipaux INSOUMI-SE-S de Saint-Denis (93) à propos de l’offensive en cours contre notre mouvement. Bally BAGAYOKO]

[#Tribune des élu-e-s municipaux INSOUMI-SE-S de Saint-Denis (93) à propos de l’offensive en cours contre notre mouvement. Bally BAGAYOKO]

Le moment que nous vivons montre combien un mouvement populaire, pour peu qu’il représente une force politique montante, devient une cible qu’il s’agit d’abattre par tous les moyens. Cela, même quand ledit mouvement prend soin de se conformer aux règles du jeu. Cette urgente nécessité fait l’unanimité chez ceux qui voudraient museler cette expression populaire. C’est là un bel hommage du vice à la vertu.

La loi, le cadre légal qui organise l’activité politique et donc le financement de celle-ci dans notre démocratie, est conçue pour, sinon empêcher du moins contrarier l’expression politique des classes populaires, l’irruption du peuple sur la scène où est pourtant décidée sa vie même. C’est que notre démocratie est confisquée par une oligarchie qui, quels que soient les débats qui la traversent, se considère seule légitime à penser et diriger la société. Les controverses qui divisent les dominants portent essentiellement sur la meilleure façon de défendre leurs intérêts en combattant les nôtres.

Dans cette bataille, il y a ceux qui donnent les coups, ceux qui y résistent et ceux qui commentent le match.

À ceux qui donnent les coups, nous disons prenez garde à ne pas dépasser les limites que vous vous êtes vous-mêmes fixées du point de vue des valeurs. Ou alors préparez-vous à vous démasquer vous-mêmes et à montrer en pleine lumière l’hypocrisie qui est la vôtre au regard de principes que vous peinez déjà à incarner. Préparez vous aussi à déchaîner des ennemis de la démocratie que vous ne saurez combattre et dont seul ce peuple organisé que vous avez raison de considérer comme votre principal adversaire, peut venir à bout.

À ceux qui résistent aux coups portés par notre adversaire, nous disons notre solidarité sans faille. Nous ne sommes pas des « petits soldats », nous sommes un mouvement vivant et donc critique. Pourtant, nous le disons haut et fort : camarades, vous avez su incarner notre force partagée et notre élan commun et pour cela nous vous devons notre soutien indéfectible. Nous voulons des représentant-e-s irréprochables aux yeux du peuple mais le regard de nos adversaires, sur vous qui êtes en première ligne, ne nous est rien.

À ceux qui commentent, confortablement installés dans l’illusion qu’il existe un lieu de neutralité au dessus de la mêlée et que, protégés par leurs savoirs plus ou moins sérieux, ils y ont trouvé un refuge à leur inconséquence politique, nous disons vous prétendez à la neutralité ? C’est discutable mais admettons. Cependant ne nous y trompons pas, la question qui est posée par cette attaque contre la France Insoumise n’est pas : « les représentants de la Fi sont-ils tous, infaillibles et/ou irréprochables en toutes choses et en toutes circonstances ? » Ni non plus : « la Fi a t-elle la prétention d’incarner seule la résistance ? » Ni enfin « faut-il être pour ou contre la Fi ? » Non. La question du jour n’est rien d’autre que : « aujourd’hui la Fi, demain qui ? »

Parmi ces commentateurs, il est une espèce particulière : celle des journalistes. Tous ne sont pas des éditocrates surpayés, loin s’en faut. De plus, et en dépit de la mainmise de grands capitalistes sur nombre d’organes de presse, il faut défendre le principe de la liberté de la presse, comme il faut il faut défendre le principe de la liberté d’opinion, comme d’ailleurs, il faut se réjouir que le racisme n’en soit pas une, non plus que la calomnie. Nous ne transigeons pas avec ces principes. Pourtant nous disons, et c’est une opinion assumée, que de toute évidence il y a quelque chose dans cette avalanche de « commentaires neutres » qui ressemble à du mépris de classe. « Gueux, vous vous fourvoyez dans le choix de vos représentants, laissez nous vous instruire » disent les chiens de garde. Et quoi encore ? 

Elu-e-s insoumis-e-s dans une ville rebelle, populaire, multiculturelle et multicolore, nous touchons du doigt tous les jours l’insupportable double langage de l’Etat et de sa clique dirigeante qui osent invoquer à tous propos les valeurs de la république « Liberté, égalité, fraternité » tout en menant une politique concrètement à l’exact opposé de ces valeurs.

Dans une ville comme la nôtre, où le revenu médian annuel par habitant est de 12 266 euros et où la candidature de Jean-Luc Mélenchon a rassemblé plus de 43 % des suffrages au premier tour de la présidentielle, on comprend bien la fébrilité qui saisit les supporters locaux plus ou moins de droite ou « de gauche » du dogme austéritaire incarné au sommet de l’Etat par Macron. Mais on voit aussi comment, ici et ailleurs, certains des adversaires sincères du président des riches jugent urgent de se mêler au mauvais côté de la mêlée, de chercher à salir les insoumis à travers leurs représentants.

Toute cette agitation est vaine. L’insoumission gagne du terrain. La force de la Fi n’en est que l’une des manifestations. Et au final, le plus important est que soit battues, dans la rue comme dans les urnes, les politiques qui pourrissent la vie des classes populaires.

Comme partout dans le pays, à Saint-Denis, nous ne dévierons pas de cet objectif. Nous ne nous laisserons pas distraire par les diversions de toutes sortes fomentées par les vrais ennemis et les faux amis. 

Nous savons que dans cette confrontation, la seule qui compte, la Fi ne sera pas seule mais saura y prendre toutes ses responsabilités et toute sa place.

Bally Bagayoko Maire-adjoint / France Insoumise

Conception Diez-Soto-Diez Conseillière municipale / France Insoumise

Vincent Huet Maire-adjoint / France Insoumise

Sonia Pignot Maire-adjointe / EELV-Insoumise

Martine Rogeret conseillière municipale, conseillière territoriale / France Insoumise
Patrick Vassallo Maire-adjoint, conseillier territorial / Ensemble-Insoumis

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Ganda Fadifa

Fierté et hommage : la Place Ganda Fadiga inaugurée à Paris 18e !

Quelle fierté de voir le nom de Ganda Fadiga inscrit dans l’espace public parisien, au cœur du 18e arrondissement. Une belle reconnaissance pour El Hadj Ganda Fadiga, griot soninké malien, conteur exceptionnel et mémoire vivante de la culture soninké, disparu en 2009. De son village natal de Maréna Diombokho (région de Kayes, Mali) jusqu’à Paris, il a marqué des générations par ses sounké (soirées de contes), ses récits légendaires et ses chants engagés. Véritable “griot internationalisé du gambaré”, il a sillonné le monde pour éveiller les consciences et transmettre les valeurs de bravoure, d’humilité et de solidarité chères aux Soninkés. Ses récits évoquaient des figures

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Football Business - Photo Pixabay

Pour un sport au service du peuple, pas des fonds d’investissement ! Soutien au projet de loi d’Éric Coquerel contre la multipropriété des clubs sportifs.

Le député Éric Coquerel a récemment déposé une proposition de loi visant à interdire la multipropriété des clubs sportifs, notamment dans le football professionnel. Une mesure de justice et de bon sens, dans un contexte où les clubs deviennent les jouets de groupes financiers internationaux. Aujourd’hui, plusieurs clubs français sont détenus ou contrôlés par des groupes étrangers qui possèdent également d’autres clubs en Europe ou ailleurs : Ces opérations représentent des transactions à plusieurs centaines de millions d’euros. À titre d’exemple : Ces montants démesurés révèlent un football financiarisé, devenu une industrie d’arbitrage économique et géopolitique. Les clubs ne sont plus des projets sportifs et

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - 28 septembre - MDPH

Pécresse coupe les vivres aux MDPH : une attaque contre les personnes en situation de handicap

COMMUNIQUÉ DE LA FRANCE INSOUMISE SAINT-DENIS / PIERREFITTE-SUR-SEINE !PÉCRESSE COUPE LES VIVRES AUX MDPH : UNE ATTAQUE CONTRE LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Valérie Pécresse et sa majorité régionale viennent de prendre une décision aussi violente qu’injustifiable : la suppression des subventions régionales aux Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) en Île-de-France. Une coupe budgétaire de 2 millions d’euros, sur un budget de plus de 5 milliards.C’est un scandale. Et c’est un choix politique délibéré. Les MDPH : des services publics essentiels pour des vies dignes En Île-de-France, il existe 8 MDPH — une par département :Paris (75), Seine-et-Marne (77), Yvelines (78), Essonne (91),

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - 28 septembre - Marche des résistances

Appel à mobilisation – Marche des Résistances – le 28 septembre 2025, partout en France

Initiée par le mouvement Indignons-nous !, cette grande mobilisation nationale s’inscrit dans la continuité des Assemblées Générales locales, qui depuis plusieurs semaines, animent les luttes et rassemblent les voix des précaires, des invisibles, des résistants. Les insoumis·es apportent leur soutien total à cette marche. Pourquoi marchons-nous le 28 septembre ?Parce que nous refusons : Nous marcherons pour : Une dynamique nationale en marche Après la réussite : Nouvelle date de convergence : samedi 28 septembre 2025 Déjà 223 organisations signataires !Ensemble, faisons converger nos luttes dans les rues. Le 25 septembre 2025

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Drapeau Palestine

Drapeau palestinien levé, peuple oublié : l’indécente mise en scène de Saint-Denis

Ce matin, à l’aube, la mairie de Saint-Denis a hissé le drapeau palestinien sur son fronton. Un geste symbolique fort, en apparence. Mais à y regarder de plus près, ce geste en dit peut-être plus sur ceux qui l’ont orchestré que sur le message qu’il prétend porter. Car dans cette cérémonie surprise, tout a été pensé pour la communication, rien pour la mobilisation populaire. Aucune invitation lancée à la population. Aucun message aux collectifs engagés depuis des mois pour la reconnaissance de la Palestine. Aucune coordination avec les associations locales, ni avec les comités de soutien palestiniens, ni même avec les groupes d’opposition municipaux. Pire

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Fresque Fraternité

Quand on efface l’art, on abîme la mémoire. Destruction de la fresque La Fraternité à Saint-Denis : consternation, émotion et exigence de réparation.

Il existe des œuvres dans nos quartiers qui dépassent leur simple statut artistique.Elles sont des repères visuels et affectifs, des fragments de mémoire collective, des témoins d’histoires populaires. C’était le cas de la fresque La Fraternité, peinte en 1993 sur un mur de la cité du Franc-Moisin à Saint-Denis.130 mètres de fresque.130 mètres de vie, de symboles, d’histoire. Aujourd’hui, cette œuvre a été détruite, sans qu’aucune alerte n’ait été sérieusement prise en compte. Elle représentait une femme kabyle au-dessus d’un globe tenu par une main : une allégorie d’un Nouveau Monde, réalisée par l’artiste américain Eloy Torrez, dans le cadre d’une commande du ministère de

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Carole Delga

Ma réponse aux propos inacceptables de Carole Delga, présidente de la Région d’Occitanie !

Je suis choqué mais, hélas, plus surpris.Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie, vient une nouvelle fois de franchir une ligne grave. Affirmer avec une désinvolture insupportable que « sur le terrain, Jean-Luc Mélenchon fait plus peur que Marine Le Pen. En Seine-Saint-Denis, ce n’est peut-être pas le cas, mais dans le reste de la France, c’est la réalité », ce n’est pas seulement inacceptable.C’est participer activement à la banalisation de l’extrême droite, à la diffusion de ses idées, et à la disqualification de celles et ceux qui la combattent réellement. En mettant la France Insoumise – et Jean-Luc Mélenchon – au même niveau

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Ecoles

Soutien aux familles de Pierrefitte : l’Éducation est un droit, pas un parcours du combattant !

À Pierrefitte-sur-Seine, 24 élèves de 6e sont restés sans affectation scolaire pendant deux semaines, faute d’anticipation de la part des services de l’Éducation nationale. Ce sont des enfants de 11 ans laissés sur le bord du chemin de l’école, des familles plongées dans l’angoisse et le flou, contraintes de jongler entre travail, démarches administratives, et absence totale de réponses. Pendant ce temps, la DSDEN décidait de fermer une classe à Lucie Aubrac… pour en rouvrir une dans l’urgence à Pablo Neruda, un établissement déjà saturé, vétuste et en manque de personnel. Résultat : des enseignants sous pression, des cours qui peinent à démarrer, et des

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Gaza - Hollande

Gaza : des propos inacceptables de François Hollande sur BFM

Alors que plus de 60 000 morts sont à déplorer, que plus de 80 % du territoire de Gaza est détruit, et que de nombreuses organisations internationales qualifient clairement la situation de génocide, François Hollande parle encore d’une “évolution génocidaire possible” si Israël “mettait à terme son plan”. Ces propos sont scandaleux et révisionnistes. Ils minimisent une réalité atroce déjà en cours, au mépris des faits, des victimes et du droit international. En affirmant cela publiquement, l’ancien président ne parle pas en son seul nom : il exprime sans détour la ligne ambiguë et complice du Parti socialiste face à l’agression contre le peuple palestinien.

LIRE L'ARTICLE »