Expulsion locative : « Parce que le droit à la dignité est un droit inaliénable de l’humain, je suis solidaire des mobilisations qui ont lieu depuis de nombreuses années sur la lutte contre les expulsions sans recherche d’hébergement ». Bally BAGAYOKO

Les cavaliers de la honte, se mettent en marche depuis quelques jours, date de la fin de la trêve hivernale.  C’est le grand bal de la honte, de l’humiliation des hommes, femmes, enfants et familles qui commence. C’est aussi l’occasion de mettre un visage et un nom sur les bourreaux de la solidarité et de l’entraide. Parce que le droit à la dignité est un droit inaliénable de l’humain, je suis solidaire des mobilisations qui ont lieu depuis de nombreuses années sur la lutte contre les expulsions sans recherche d’hébergement. Je salue l’action de mon ami et collègue Azzedine TAIBI maire de Stains en particulier, qui a su mettre cette question essentielle au cœur des convergences des luttes collectives des élus, des citoyens et des associations des droits humains au niveau de la Seine Saint-Denis.

Je salue aussi la contribution des 11 maires des villes du département de la Seine-Saint-Denis entre autre, dont celui de ma ville de cœur Saint-Denis à cette bataille contre l’insupportable, matérialisée par une large mobilisation devant la préfecture de Seine Saint-Denis hier, afin de promouvoir la prise  d’arrêtés anti-expulsion d’un nouveau genre afin qu’ils ne soient pas possible de l’attaquer juridiquement. Cela devient de plus en plus difficile d’entendre dans le cadre de mes audiences, de mes échanges téléphoniques, mes rencontres, ou encore à travers les courriers adressés, ces appels au secours, à obtenir une chance, une dernière chance, implorer l’indulgence du bailleur public et ou privé, supplier les services préfectoraux afin d’éviter l’irréparable dans certains cas.

Ne pas pouvoir agir devant ce que l’on peut qualifier de rouleau compresseur. Car ces expulsions détruises des vies, des familles, des enfances, brisent notre lien aux  valeurs de la République comme Liberté, Egalité et Fraternité, tant elles restent dans l’univers de l’indignation et de l’inacceptable.  Dans bon nombre de situations l’expulsion n’a jamais été une solution durable. L’absence de recherche d’hébergement et l’envoie des populations à la rue ne sont pas des solutions acceptables et sont contraires aux principes de la déclaration universelle des droits de l’homme qu’un grand nombre d’Etats est signataire, dont la France. Ce dernier ne perd pas un instant de piétiner ces principes dès la nuit tombée. Depuis 2015, la trêve des expulsions locatives se termine à la même date dans toute la France, c’est-à-dire le 31 mars. A partir de cette date les procédures d’expulsion qui ont été suspendues durant l’hiver vont reprendre, dans l’indignation du peuple conscient et l’indifférence d’un Etat observateur, sinon complice.

C’est le début de la rencontre avec la peur, la souffrance, l’inquiétude, qui est désormais programmé. Quelle est cette société qui est de plus en plus riche, qui se glorifie de valeurs humanistes et qui agit comme un barbare de la première génération en jetant des familles, des hommes, femmes, e enfants à la rue ? Seule la situation sociale et économique est responsable de la situation de ces personnes. Il n’y a aucune volonté des uns et des autres de ne pas s’acquitter de leur loyer, sauf une situation sociale, économique, fragile qui les y contraint. Sur le chemin de la dignité, j’ai surtout rencontré  des habitants qui préfèrent ne pas avoir de quoi manger plutôt que de ne pas payer leur loyer et les charges. Je connais en majorité des locataires qui préfèrent se priver de loisirs, de vacances pour payer leur mensualité locative. Enfin, je connais majoritairement des citoyens qui payent d’abord leur loyer et ensuite tentent de survivre avec le reste de leur ressource, lorsqu’ils ont la chance d’avoir des ressources. C’est cela la grande majorité des réalités auxquelles nous devons faire face et non à la minorité qui triche avec le système.

Comment ne pas comprendre qu’une société qui génère année après année un niveau de précarité galopante, une augmentation sans précédent du taux de chômeurs, sans compter le développement des emplois courts et précaires, est vouée à l’échec ou au soulèvement légitime et populaire. Chaque année, plus de 150 000 ménages en France sont assignés en justice pour impayés de loyer, parfois leur nombre atteint 180 000 à 200 000. S’il est vrai que tous les assignés en justice ne sont pas expulsés, le nombre d’expulsion environ 15 000 par an, avec l’emploi de la force publique ne cesse d’augmenter sans minorer le nombre de locataires qui sous le coup de la menace de l’expulsion ou la pression du propriétaire,  partent d’eux même ? Ces ménages ne sont pas officiellement expulsés par la force, mais partent bien sous la contrainte. Les loyers ne cessent d’augmenter ainsi que les charges associées, conséquences complémentaires des difficultés auxquelles, sont confrontées les ménages.

Des solutions existent, ne pas avoir honte d’être en difficulté, ne pas s’isoler et accepter de se faire aider par les services sociaux des bailleurs, des villes. Une pensée pour toutes les personnes qui subissent cette dure réalité de la vie. Une pensée et des remerciements pour toutes les associations, les militants et les services municipaux qui au quotidien agissent pour restituer la dignité à ceux qui semblent l’avoir perdu.

Nous ne sommes pas condamnés à observer cette machine infernale de destruction de l’idéal humain, sans réagir et des solutions existent et il nous faut les obtenir dans une lutte collective et actuelle :

  • la construction massive de logements publics soit environ 250 000 par an,
  • interdire les expulsions  locatives sans relogement et les mises à la rue,
  • éradiquer le logement insalubre,
  • la maîtrise et la baisse des coûts de location,
  • obtenir que chaque expulsion réalisée par l’Etat soit conditionnée à la proposition d’un lieu d’hébergement décent et refuser les mises à la rue,
  • renforcer les dispositifs de prévention contre les impayés et empêcher les expulsions, en soutenant les initiatives des villes, des associations et des bailleurs,
  • un revenu décent pour chaque travailleur,
  • combattre la spéculation foncière, pour éviter l’envolée des prix

La période électorale peut-être une occasion de différencier les candidats à la présidence de de la République, sur leur capacité à proposer et s’engager sur ces quelques principes élémentaires

Bally BAGAYOKO

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Gaza : des propos inacceptables de François Hollande sur BFM

Alors que plus de 60 000 morts sont à déplorer, que plus de 80 % du territoire de Gaza est détruit, et que de nombreuses organisations internationales qualifient clairement la situation de génocide, François Hollande parle encore d’une “évolution génocidaire possible” si Israël “mettait à terme son plan”. Ces propos sont scandaleux et révisionnistes. Ils minimisent une réalité atroce déjà en cours, au mépris des faits, des victimes et du droit international. En affirmant cela publiquement, l’ancien président ne parle pas en son seul nom : il exprime sans détour la ligne ambiguë et complice du Parti socialiste face à l’agression contre le peuple palestinien.

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - CAF Saint Denis

CAF de Saint-Denis : Trop, c’est trop.

Depuis des mois, de nombreux usagers, comme Magali, se retrouvent sans réponses, sans aides, sans solutions. Ce matin encore, Magali s’est déplacée à la CAF. Résultat ?Pas de rendez-vous = pas d’aide.On lui parle d’un soi-disant bug informatique national… qui n’existe même pas. Pendant ce temps, les aides restent suspendues.Des familles vivent sans ressources depuis juin.Les plus fragiles — personnes âgées, précaires, non connectées — sont laissées sur le carreau. Nous interpellons la direction de la CAF de Saint-Denis : il est urgent d’agir. La CAF est un service public. Elle doit servir, pas exclure. Et Magali n’est pas seule. Elle parle pour des centaines

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Intermarché - Pleyel - Photo CC Jojo975077773773

Un nouveau souffle pour Pleyel avec l’ouverture d’Intermarché !

Ce commerce de proximité, très attendu par les habitant·es et les salarié·es du quartier, a enfin ouvert ses portes après de longs retards juridiques et administratifs. Avec ses 1000 m², plus de 14 000 références, une double entrée (avenue Anatole France / boulevard Finot) et des caisses automatiques et traditionnelles, ce magasin répond à un véritable besoin local. Je salue le choix d’Intermarché de s’implanter à Saint-Denis. Mais au-delà de la simple présence commerciale, il est essentiel que l’enseigne s’engage pleinement en faveur de l’emploi local et de la formation des habitant·es. C’est une attente forte, légitime, pour faire de ce commerce un acteur territorial

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Police - Tourcoing - photo CC par crash71100

Condamnation des violences à Tourcoing – Pour une police républicaine et une sécurité juste !

Nous condamnons l’agression du policier de la BAC survenue le 11 septembre à Tourcoing. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Cependant, la vidéo diffusée interroge : comment ce policier s’est-il retrouvé seul et isolé dans un contexte aussi tendu ? Dans le même temps, à Saint-Denis, un jeune de 19 ans a subi des violences humiliantes (crachat, gifle) de la part de policiers, sans justification. Il a fait preuve d’une retenue remarquable face à cet acte injuste. Ces deux événements montrent une chose : la violence, qu’elle vienne d’individus ou de l’institution, mine la confiance, fracture les quartiers, alimente les tensions. On peut – et

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - 20 septembre - Sous prefecture Saint Denis

Mobilisation devant la sous-préfecture de Saint-Denis : pour un service public digne et accessible

Nous étions présent·es devant la sous-préfecture de Saint-Denis pour interpeller les services de l’État sur les difficultés toujours trop nombreuses rencontrées par les usagers : délais interminables, plateformes inaccessibles, manque de suivi, et parcours administratifs souvent inhumains. Nous saluons les premiers pas vers une amélioration de l’accueil et du traitement des dossiers. Mais le compte n’y est toujours pas. Nous tenons à saluer l’engagement du collectif citoyen qui s’est mobilisé avec détermination pour faire entendre la voix des usagers et porter des propositions concrètes. Ce travail de terrain a ouvert la voie à d’autres mobilisations dans des communes confrontées aux mêmes difficultés. Ce collectif prouve

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - 20 septembre - Jeunesse - Lycée Angela Davis - Saint Denis

Blocus lycéen à Saint-Denis – Une jeunesse debout face à l’injustice !

Ce matin, les élèves du lycée Angela Davis – Rosa Parks à Saint-Denis ont organisé un blocus pour faire entendre leur colère et leurs revendications face à un contexte de plus en plus violent, injuste et méprisant pour la jeunesse. Une mobilisation qui s’inscrit pleinement dans la dynamique nationale “Bloquons Tout”, portée par une jeunesse qui refuse de se taire face à l’autoritarisme, aux injustices sociales et aux violences systémiques. Leurs revendications sont claires : • Contre les violences policières, après l’agression d’un jeune de la résidence de la Sablière à La Plaine Saint-Denis (crachat, gifle).• Contre le projet politique du gouvernement, jugé autoritaire et

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - 20 septembre - Tournée Insoumis Saint Denis - Pierrefitte

Le samedi 20 septembre, tournée des Insoumis dans les rues de Saint-Denis et Pierrefitte !

Tournée des quartiers – Saint-Denis / Pierrefitte-sur-SeineQuartier Saussaie / Floréal – CourtilleSamedi 20 septembreDe 15h à 17h Les militant·es de la France insoumise seront présent·es dans vos quartiers pour : Venez discuter, partager vos idées, construire avec nous un projet qui vous ressemble.Parce que nos villes méritent une politique au service de l’humain et de l’intérêt général ! Rendez-vous dans les rues de Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine !On ne fait pas campagne pour le peuple, on la fait avec lui. Rendez-vous devant Coccinelle, 4 allée de L’Ile de France, 93200 Saint Denis !

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Macron - Lecornu

Macron-Lecornu : un Premier ministre en treillis, un Président en costard de patron – même mépris, même méfiance du peuple.

Après avoir ignoré les urnes, les voilà à gouverner par décret, par la matraque, et par l’ennui.Leur feuille de route ? Casser les services publics, étouffer les colères sociales, militariser les esprits. Mais le 10 septembre a montré une chose : on est là, et on lâche rien. La rue a répondu présente.Maintenant, on monte d’un cran. Le 18 septembre, on remet ça.Encore plus nombreux, encore plus déterminés.À l’appel du collectif Bloquons Tout, pour faire vaciller leur pseudo autorité. Parce qu’on ne débat pas avec des fossoyeurs.On les bloque. On les renverse. MACRON / LECORNU : LA HONTE, NOUS, LA FORCE.Le 18, on reprend la

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Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Lecornu - 18 septembre

Ils reculent… mais ne lâchent rien. Alors nous non plus.

Oui, Lecornu renonce (pour l’instant) à supprimer 2 jours fériés.Preuve que la mobilisation paie, que le 10 septembre a secoué leurs certitudes.Mais attention : ce n’est qu’un repli stratégique. Un coup de com’ pour calmer la colère. Le reste de leur plan ? Toujours là. Hausse du temps de travail, coupes dans les services publics, réformes antisociales, précarisation massive… le poison continue d’être administré à petites doses. Ne soyons pas dupes. Ce gouvernement gouverne contre la majorité, pour une minorité de possédants.Et quand ils “consultent”, c’est pour mieux imposer. Quand ils reculent, c’est pour mieux avancer masqués. Macron reste le vrai problème.Un président sans légitimité

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