À Saint-Denis, dans le quartier du parc Marcel Cachin, la méthode municipale devient de plus en plus claire : décider sans les habitant·es, imposer par la force et masquer les oppositions. Depuis plusieurs mois, riverain·es, commerçant·es et usager·es se mobilisent pour faire entendre leurs préoccupations légitimes : refus de la clôture du parc, demandes d’aménagements adaptés, alertes sur les difficultés quotidiennes liées aux travaux.
La réponse de la mairie et de Plaine Commune ? Une écoute de façade, des promesses floues, et une gestion chaotique. Si une première réunion a bien eu lieu, la demande de rendez-vous pour faire un point sur les suites reste sans réponse à ce jour.
Une gestion du chantier désastreuse
Sur le terrain, la réalité est alarmante :
- Les cheminements piétons sont chaotiques, les accès à des commerces de proximité comme La Poste ou le fleuriste sont à peine praticables.
- Pour les personnes âgées, les femmes enceintes, les parents avec poussette ou les personnes à mobilité réduite, c’est un véritable parcours du/de la combattant·e.
- Le passage piéton sur l’ancienne rue Henri-Barbusse est fermé, y compris le week-end, sans justification claire.
- L’aménagement de la placette devant La Poste, pourtant promis pour juillet, est toujours en chantier.
- Les annonces municipales ne correspondent ni au terrain, ni aux délais, ni aux besoins.
Le dernier exemple en date est révélateur : le 21 juillet, sans aucune information préalable, la rue de la Ferme a été brutalement fermée à la circulation. Aucun panneau, aucun dispositif clair n’a été mis en place pour prévenir les automobilistes ou les riverain·es. Résultat : confusion, danger, et voitures obligées de faire demi-tour en marche arrière. Pendant ce temps, un flyer distribué dans le quartier évoquait une fermeture… à partir du 18 août. Mensonge, improvisation ou mépris ?
Une démocratie locale piétinée
Pendant que les habitant·es s’organisent pour alerter, discuter, proposer, la municipalité choisit la répression symbolique : les affiches citoyennes « Non à la clôture » sont systématiquement effacées par les services de Plaine Commune, tandis que d’autres tags, sans revendication, restent en place pendant des mois. Ce deux poids deux mesures est inacceptable.
L’application « Bien vu », censée servir à améliorer l’espace public, semble surtout servir à censurer ce qui dérange politiquement. Plutôt que d’écouter, on efface. Plutôt que d’associer, on impose.
Ce que nous demandons :
La France Insoumise de Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine soutient le collectif Cachin, mobilisé pour un quartier vivable et démocratique. Nous exigeons :
- L’abandon immédiat de la clôture du parc Marcel Cachin, symbole d’une vision sécuritaire dépassée.
- La réouverture du passage piéton sur l’ancienne rue Henri-Barbusse, au moins les soirs et les week-ends.
- Une réunion publique sur site avec les élu·es, les services techniques et les habitant·es dès la fin août, pour rendre des comptes sur les délais, les plans et les impacts du chantier.
- Des cheminements accessibles et sécurisés pour toutes et tous : personnes âgées, enfants, personnes en situation de handicap.
- Des clarifications sur le fonctionnement à venir des lignes de bus pendant toute la durée des travaux.
- La mise en place avant la rentrée scolaire de la sécurisation du carrefour Lamaze, pour toute la durée des travaux de voirie.
Il n’y a pas de transformation urbaine légitime sans transparence, sans respect des habitant·es, sans co-construction.
Nous refusons que l’aménagement de nos quartiers se fasse contre leurs usagers et sans leurs voix.
Saint-Denis et Pierrefitte valent mieux que cette méthode brutale, fermée et méprisante.
La France Insoumise – Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine
Le 18 août 2025