Jour de Deuil National pour Mayotte

Un Jour de Deuil National est une nécessité ! Elle doit désormais obliger l’Etat à l’action et ne doit pas rimer avec hypocrisie nationale !

Durement touchée par le cyclone tropical CHIDO dans la nuit du 13 au 14 décembre 2024, avec des rafales de vent atteignant jusqu’à 230 km/h, la population mahoraise tente, tant bien que mal, de retrouver le cours naturel de sa vie après cette tragédie sans précédent. Le cyclone, après avoir bouleversé cette île si chère à nos cœurs, a laissé derrière lui un choc dévastateur, tant humain que matériel. Mais au-delà de la souffrance et de la douleur, c’est la résilience et la solidarité de la population de Mayotte qui brillent comme un phare dans l’obscurité, accompagnées de cris de colère. Le bilan provisoire est lourd : environ 35 morts, plus de 80 blessés graves, sans compter les nombreuses infrastructures publiques et maisons détruites. À cela s’ajoute plus de 2400 blessés légers et traumatisés, pris en charge par les pouvoirs publics et la solidarité collective locale.

Les habitants de Mayotte s’impatientent, à juste titre, devant l’intervention des pouvoirs publics tardive, désordonnée et insuffisante. L’absence d’eau, d’électricité, de nourriture, ainsi que les maisons détruites, déclenchent, ici et là sur l’archipel, des réflexes de survie et une colère grandissante. Le ressenti de mépris et d’abandon des habitants d’un département français est omniprésent.

Ce jour de deuil national est une nouvelle occasion d’exprimer nos pensées chaleureuses aux familles endeuillées, aux blessés, et à tous ceux qui ont perdu leur maison, leur travail et une part de leur vie. Nous leur témoignons notre compassion et notre solidarité la plus profonde. Nous savons que les mots ne suffiront jamais à apaiser la peine ni à combler le vide laissé par cette catastrophe. Malgré la tragédie, la solidarité entre les Mahorais, la force de leur résilience et l’entraide de chacun.e.s sont des témoins puissants de la beauté de l’humanité. C’est cette solidarité qui a fait face au cyclone, et non l’État.

Je tiens également à rendre hommage à toutes celles et ceux qui œuvrent pour la reconstruction, pour les secours, et pour venir en aide aux plus vulnérables. À tous les acteurs associatifs qui s’activent pour apporter soutien et réconfort. Ces héros de ce moment difficile font preuve d’un courage admirable. Ce cyclone ne saura éteindre l’espoir, l’esprit de solidarité et la détermination du peuple mahorais à vivre dignement. Toutes mes sincères condoléances attristées vont aux familles qui ont perdu un être cher. Que les âmes disparues reposent en paix.

Ce deuil national ne doit pas rimer avec hypocrisie nationale !

Alors que la nation française se mobilise ce lundi 23 décembre pour honorer la mémoire des victimes du cyclone tropical CHIDO, il est impossible de ne pas souligner l’ironie tragique de la situation. En effet, si la France organise des hommages nationaux et se livre à des déclarations solennelles, une question fondamentale demeure : pourquoi l’État a-t-il si longtemps ignoré les besoins urgents et les attentes des Mahorais, avant et après cette catastrophe dévastatrice ?

Depuis des années, les habitants de Mayotte, cette île qui fait partie intégrante de la République, subissent l’indifférence ou, au mieux, une prise en charge minimale de la part des autorités françaises. Si la solidarité nationale se manifeste aujourd’hui dans les mots, elle se traduit rarement par des actions concrètes qui répondent aux besoins réels de cette population, souvent laissée pour compte. Les infrastructures défaillantes, l’insécurité croissante, les difficultés économiques et sociales… Mayotte, avec ses 310 000 habitants, est l’un des plus jeunes départements français, dont plus de la moitié de la population a moins de 17 ans. Une population qui a presque doublé en une décennie, avec plus de 77 % des habitants vivant sous le seuil de pauvreté, là où la France métropolitaine se situe autour de 14 %. Seuls un tiers des actifs ont un emploi, et le taux de pauvreté frôle les 84 %. Aujourd’hui, la majorité de la population vit dans des cases en tôle ou des maisons en bois. Plus de 30 % des ménages mahorais sont privés d’eau courante.

Ces problèmes n’ont pas été résolus avant le drame, et malheureusement, la gestion de cette crise révèle encore une fois les limites de l’engagement de l’État et l’urgence d’agir face aux bouleversements climatiques liés à nos modes de vie et de consommation.

Les habitants de Mayotte ne demandent pas seulement des hommages. Ils exigent une prise en charge efficace, un véritable soutien aux infrastructures locales, des ressources pour la reconstruction et, surtout, un respect de leur dignité en tant que citoyens français. Ils ne sont pas des oubliés du territoire, mais des membres à part entière de la République, dont les souffrances et les besoins devraient être pris en compte de manière urgente et sincère. Les promesses de soutien, souvent formulées après des tragédies, doivent se traduire par des actions tangibles, allant bien au-delà des discours.

La solidarité nationale ne doit pas être une solidarité sélective. En rendant hommage à la mémoire des victimes du cyclone, l’État français doit également prendre conscience de l’urgence de ses actions en faveur de la population de Mayotte. Les Mahorais ont trop longtemps été les invisibles de la République. Ce deuil national doit être l’occasion de réparer cette injustice et de redonner à Mayotte la place qu’elle mérite dans la France d’aujourd’hui. Le gouvernement, qui est sur le point d’être nommé, et les choix politiques qui l’accompagneront devront prendre en compte toutes les populations populaires, qui vivent de leur travail et non de rentes, et singulièrement les Mahorais.es.

Bally Bagayoko

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - 20 septembre - Sous prefecture Saint Denis

Mobilisation devant la sous-préfecture de Saint-Denis : pour un service public digne et accessible

Nous étions présent·es devant la sous-préfecture de Saint-Denis pour interpeller les services de l’État sur les difficultés toujours trop nombreuses rencontrées par les usagers : délais interminables, plateformes inaccessibles, manque de suivi, et parcours administratifs souvent inhumains. Nous saluons les premiers pas vers une amélioration de l’accueil et du traitement des dossiers. Mais le compte n’y est toujours pas. Nous tenons à saluer l’engagement du collectif citoyen qui s’est mobilisé avec détermination pour faire entendre la voix des usagers et porter des propositions concrètes. Ce travail de terrain a ouvert la voie à d’autres mobilisations dans des communes confrontées aux mêmes difficultés. Ce collectif prouve

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - 20 septembre - Jeunesse - Lycée Angela Davis - Saint Denis

Blocus lycéen à Saint-Denis – Une jeunesse debout face à l’injustice !

Ce matin, les élèves du lycée Angela Davis – Rosa Parks à Saint-Denis ont organisé un blocus pour faire entendre leur colère et leurs revendications face à un contexte de plus en plus violent, injuste et méprisant pour la jeunesse. Une mobilisation qui s’inscrit pleinement dans la dynamique nationale “Bloquons Tout”, portée par une jeunesse qui refuse de se taire face à l’autoritarisme, aux injustices sociales et aux violences systémiques. Leurs revendications sont claires : • Contre les violences policières, après l’agression d’un jeune de la résidence de la Sablière à La Plaine Saint-Denis (crachat, gifle).• Contre le projet politique du gouvernement, jugé autoritaire et

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - 20 septembre - Tournée Insoumis Saint Denis - Pierrefitte

Le samedi 20 septembre, tournée des Insoumis dans les rues de Saint-Denis et Pierrefitte !

Tournée des quartiers – Saint-Denis / Pierrefitte-sur-SeineQuartier Saussaie / Floréal – CourtilleSamedi 20 septembreDe 15h à 17h Les militant·es de la France insoumise seront présent·es dans vos quartiers pour : Venez discuter, partager vos idées, construire avec nous un projet qui vous ressemble.Parce que nos villes méritent une politique au service de l’humain et de l’intérêt général ! Rendez-vous dans les rues de Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine !On ne fait pas campagne pour le peuple, on la fait avec lui. Rendez-vous devant Coccinelle, 4 allée de L’Ile de France, 93200 Saint Denis !

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Macron - Lecornu

Macron-Lecornu : un Premier ministre en treillis, un Président en costard de patron – même mépris, même méfiance du peuple.

Après avoir ignoré les urnes, les voilà à gouverner par décret, par la matraque, et par l’ennui.Leur feuille de route ? Casser les services publics, étouffer les colères sociales, militariser les esprits. Mais le 10 septembre a montré une chose : on est là, et on lâche rien. La rue a répondu présente.Maintenant, on monte d’un cran. Le 18 septembre, on remet ça.Encore plus nombreux, encore plus déterminés.À l’appel du collectif Bloquons Tout, pour faire vaciller leur pseudo autorité. Parce qu’on ne débat pas avec des fossoyeurs.On les bloque. On les renverse. MACRON / LECORNU : LA HONTE, NOUS, LA FORCE.Le 18, on reprend la

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Lecornu - 18 septembre

Ils reculent… mais ne lâchent rien. Alors nous non plus.

Oui, Lecornu renonce (pour l’instant) à supprimer 2 jours fériés.Preuve que la mobilisation paie, que le 10 septembre a secoué leurs certitudes.Mais attention : ce n’est qu’un repli stratégique. Un coup de com’ pour calmer la colère. Le reste de leur plan ? Toujours là. Hausse du temps de travail, coupes dans les services publics, réformes antisociales, précarisation massive… le poison continue d’être administré à petites doses. Ne soyons pas dupes. Ce gouvernement gouverne contre la majorité, pour une minorité de possédants.Et quand ils “consultent”, c’est pour mieux imposer. Quand ils reculent, c’est pour mieux avancer masqués. Macron reste le vrai problème.Un président sans légitimité

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - UJFP

Pas en notre nom : Non à la criminalisation de la solidarité !

Soutien à l’UJFP, voix juive pour la justice, debout face à l’intimidation d’État. J’exprime ma profonde indignation face à la perquisition menée le 11 septembre au domicile de Daniel Lévyne, directeur de publication du site de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».Ce harcèlement judiciaire, visant une association pacifiste, antiraciste et engagée pour la justice, est inacceptable. Alors que Gaza subit depuis près d’un an une offensive militaire d’une brutalité sans précédent — qualifiée de génocide par de nombreuses ONG et juristes internationaux — il est plus que jamais vital de défendre les voix

LIRE L'ARTICLE »
Bally Bagayoko - Saint Denis - Pierrefitte - Fete du sport

Le 14 septembre, nous ne participerons pas à une “Fête nationale du sport” qui masque une casse généralisée !

COMMUNIQUÉ DE PRESSELa France insoumise – Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine12 Septembre 2025 Le 14 septembre, nous ne participerons pas à une “Fête nationale du sport” qui masque une casse généralisée ! Alors que le Président de la République reconduit la “Fête nationale du sport” initiée en 2024, en marge de la célébration des athlètes sur les Champs-Élysées, nous, militant·es et élu·es de La France insoumise à Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine, refusons de participer à cette opération de communication.Le sport populaire n’a pas besoin de vitrines ni de podiums. Il a besoin de moyens, de respect, et de soutien concret.Et aujourd’hui, il est en danger. Le mouvement sportif

LIRE L'ARTICLE »

Scandale autour de l’association « Laissez-les servir » : Le maire délégué de Pierrefitte, Michel Fourcade, s’entête à soutenir une association d’extrême-droite

L’association nationale « Laissez-les Servir » est bien connue des pierrefittois. Présente sur la ville où elle possède ses locaux depuis 2019, cette association dite de « recadrage républicain » fait partie des protégés historiques de Michel Fourcade. Présente avec ses « cadets » à chaque commémoration sur la ville, notre Conseiller municipal Yohan SALES (LFI) avait à bien des occasions rappelé en Conseil municipal que les avantages dont bénéficie cette association sur notre ville est une faute politique majeure : propos néocoloniaux du président de l’association, liens avec la mouvance ultracatholique, cadre paramilitaire… Ces arguments n’ont jamais suffi pour faire infléchir la majorité municipale. Depuis quelques semaines, le Bondy Blog a

LIRE L'ARTICLE »