Je suis révolté par ce que révèle le projet de budget 2026 : alors que le gouvernement se targue d’une hausse globale de 10,5 milliards d’euros des dépenses de l’État, c’est la jeunesse qui paie la facture. Dans nos quartiers populaires, où chaque euro compte, ce sont des milliers de jeunes de 3 à 30 ans qui vont se retrouver moins soutenus pour étudier, se cultiver, faire du sport ou accéder à un logement décent.
Service civique, Pass’Culture, Pass’Sport, aides au logement, bourses étudiantes, majoration des allocations familiales… toutes ces mesures, qui permettent à nos jeunes de respirer et d’espérer, sont revues à la baisse, voire supprimées. Au total, près d’un milliard d’euros de crédits en moins, soit plus que les coupes faites à l’aide publique au développement. Et le pire : cette décision est passée sous silence, sans débat public, sans visibilité.
Dans nos quartiers, la jeunesse est déjà confrontée à des inégalités profondes : manque de structures, services publics insuffisants, violence et précarité. La couper encore davantage des moyens qui lui permettent de se former, de se mobiliser et de rêver, c’est préparer une génération sacrifiée.
Nous avons besoin d’une politique qui investisse massivement dans la jeunesse : dans l’éducation, le sport, la culture, l’insertion et le logement. Une politique qui ne soit pas dictée par des priorités militaires ou sécuritaires, mais par l’avenir de tous les jeunes, qu’ils soient des banlieues populaires ou des zones rurales.
Ce budget est un signal clair : l’État continue d’abandonner nos quartiers et nos jeunes. Il est urgent que nous, citoyens et militantes, associations et collectifs, élevions la voix pour exiger un vrai soutien à la jeunesse, seule garante d’un avenir de justice et d’égalité.
Le 21 novembre 2025





