[#RIC? Les 10 erreurs qui circulent sur le Référendum d’Initiative Citoyenne, selon RAUL MAGNI BERTON.. Bally BAGAYOKO]

[#RIC? Les 10 erreurs qui circulent sur le Référendum d’Initiative Citoyenne, selon RAUL MAGNI BERTON Professeur de science politique à Grenoble – France.. Bally BAGAYOKO]

Raul Magni Berton est spécialiste de politique comparée, il travaille sur les institutions politiques et leurs effets. Il est membre de plusieurs groupes visant à améliorer les institutions politiques en France, et co-anime le mouvement pour un dauphiné démocratique qui défend une démocratie directe et locale. Cette contribution utile à la réflexion commune vous ait versée pour réactions, avis, compléments et amendements… Bally BAGAYOKO]

La revendication d’un référendum d’initiative citoyenne a donné lieu à beaucoup d’arguments pour ou contre. Certains – surtout venus de nos représentants – s’appuient sur de fausses affirmations. Ce billet décrypte dix d’entre elles. De manière générale, les connaissances disponibles confortent les arguments en faveur de la revendication phare des Gilets jaunes.

Le référendum d’initiative citoyenne a donné lieu, ces dernières semaines, à toutes sortes de spéculations souvent très éloignées de la réalité. S’agissant d’une institution très bien connue car très étudiée, il est utile de revenir sur dix informations erronées véhiculées tant par ses supporters que par ses opposants. De manière générale, les connaissances disponibles sont favorables aux arguments qui appuient la revendication phare des Gilets Jaunes et contredisent les craintes exprimées par les élus de La République en marche.

1. Le RIC est un saut dans l’inconnu !

Le RIC est utilisé dans une dizaine d’États, des centaines de régions et des milliers de communes. De nombreuses variantes sont utilisées et observées, qui vont des modèles plus anciens – en Suisse et aux États-Unis où le RIC date du dix-neuvième siècle – aux plus récents, en Europe de l’Est. Les RIC plus anciens sont aussi les plus faciles d’accès : faibles seuils de signatures, aucune restriction sur les sujets concernés, pas de quorums (nombre minimal de participants) sur le résultat du référendum, aucune intervention des représentants dans le processus, utilisation à tous les niveaux de gouvernement. Ces différents aspects ont été restreints dans les dispositifs plus récents. En Uruguay, par exemple, le seuil des signatures est très élevé, mais aucun quorum n’est nécessaire. À l’inverse, en Italie, le seuil est faible mais le quorum exigeant. De nombreuses autres variantes, existantes depuis des années, ont permis d’obtenir des connaissances solides sur ce dispositif qui est donc loin d’être inconnu.

2. Le RIC exprime la volonté du peuple !

La « volonté du peuple » ne s’exprime ni par le RIC, ni par les élections. Le RIC permet aux lois d’être impulsées par une minorité d’électeurs et validées par une majorité d’entre eux. Cela signifie que la majorité valide ou non les propositions faites par des minorités capables de réunir un certain nombre de signatures. L’intérêt principal du RIC n’est donc pas d’identifier une volonté du peuple, mais de fournir à chacun un moyen de contrôle sur les représentants, associé à des droits politiques renforcés. Chaque citoyen a alors le droit d’impulser les lois, de voter directement pour des projets législatifs, de censurer une loi de son gouvernement, voire de décider d’avancer la date des élections. En ceci, on peut dire que le RIC accroît les droits des citoyens, mais pas qu’il exprime la volonté du peuple.

3. Le RIC ne doit pas porter sur des questions budgétaires ni autres sujets techniques !

Cette limite est paradoxale car l’un des effets le plus régulièrement observé du RIC est la réduction de la dette publique. Autrement dit, lorsque les citoyens se mêlent d’équilibre budgétaire, ils le mettent plus en ordre. Certains pays, comme l’Italie, ont interdit qu’un RIC puisse porter sur des questions budgétaires. L’absence de cette restriction lui aurait été pourtant utile car l’Italie se retrouve parmi les États les plus endettés au monde. À l’inverse, la Suisse ou la Californie, qui utilisent le RIC sur tous les sujets incluant les plus techniques, ont une économie qui fonctionne très bien. En fait, le RIC empêche la technicisation abusive des sujets et favorise la transparence des enjeux. Au contraire, sans le RIC, les représentants sont incités à rendre inutilement complexes les enjeux budgétaires, limitant ainsi les éventuelles contestations. Cette même logique rend plus généralement le RIC particulièrement bienvenu sur les sujets techniques.

4. Le RIC n’a de sens qu’au niveau local !

Nous sommes revenus sur les effets du RIC sur les comptes publics : cet effet n’est observé que lorsque le RIC est mis en place au même niveau de gouvernement que celui qui collecte l’impôt. Supposons, par exemple, que les citoyens d’une ville doivent voter pour ou contre la construction d’un pont financé par l’État français. Dans ce cas, ils diront « oui », car ils gagnent un pont sans le payer. C’est ce qu’il se passe dans les municipalités aux Etats-Unis, où – contrairement aux États – les déficits ont tendance à augmenter. En revanche, lorsque le RIC porte sur le niveau où l’impôt est collecté, les effets vertueux cités plus haut sont visibles : les citoyens font des choix plus responsables que leurs élus. Par conséquent, en l’état actuel de l’organisation des pouvoirs en France, le RIC est intéressant surtout au niveau national. Si la France était amenée à donner à ses régions ou communes une plus forte capacité à lever l’impôt, alors introduire un RIC local aurait un sens.

5. Le RIC doit être limité car il entraîne un risque de mise en cause des droits et libertés fondamentales !

Rien ne justifie une telle affirmation. La Suisse n’a jamais eu de tournant autoritaire, ni aucun mouvement d’ampleur défendant des mesures d’oppression, contrairement aux pays voisins. L’Uruguay, qui dispose également d’un RIC, est désormais toujours mieux classé que la France dans les index internationaux qui mesurent le respect des droits civiques. Aux États-Unis, la peine de mort est certes largement pratiquée, mais ce sont les États qui n’ont pas le RIC qui la pratiquent le plus : le Texas en tête, suivi par l’Alabama ou la Géorgie. D’un point de vue statistique, aucun lien significatif entre usage du RIC et atteinte aux droits fondamentaux n’a été observé. Si l’on se base sur les cas d’usage du RIC au niveau national, on devrait plutôt extrapoler un lien dans l’autre sens : le RIC et la protection des droits fondamentaux ont tendance à aller de pair, simplement parce que les citoyens ont peu d’intérêt à supprimer leurs propres droits.

6. Le RIC doit exiger des seuils de signatures très élevés pour ne pas être un instrument dans les mains de groupes d’intérêt !

Plus le seuil de signatures est élevé, plus le nombre de groupes capables de lancer une initiative est restreint. Cela vaut aussi pour les groupes d’intérêt : avec un seuil élevé, seuls les groupes puissants et riches pourront lancer une initiative, alors qu’avec un seuil faible, les lobbies de moindre importance pourront également tenter leur chance. Les groupes d’intérêt jouent donc toujours un rôle d’impulsion avec le RIC, quel que soit le seuil de signatures. Il faut néanmoins garder en tête que, puisqu’un referendum suit automatiquement une proposition, il faut que l’initiative plaise à la majorité des votants pour être adoptée. Le poids des lobbies est donc moins fort que dans un système sans RIC, parce qu’il est toujours plus difficile de convaincre une majorité d’électeurs plutôt qu’une équipe restreinte d’élus au pouvoir.

7. Le RIC peut annuler des décisions qui ont exigé beaucoup de travail et d’engagement de la part des décideurs !

Lorsque le RIC existe, les pratiques politiques changent. Avant de faire une loi, les gouvernants ont intérêt à explorer si la loi qu’ils envisagent est suffisamment consensuelle, autrement ils risquent en effet de travailler pour rien. Une habitude à prendre, donc, surtout dans les pays, comme la France, où le consensus n’est absolument pas nécessaire pour prendre une décision politique et où le gouvernement est habitué à consulter relativement peu les autres partis, les corps intermédiaires ou la société civile avant de lancer des projets de lois.

8. Avec le RIC, les gens voteront moins !

Il est vrai que lorsque les occasions de voter sont nombreuses, les gens ont moins besoin de saisir chaque occasion. On peut donc penser que la participation électorale à chaque élection baissera. Cependant, cela ne signifie pas que les gens votent moins. Au contraire, chaque citoyen, même en votant une fois sur quatre, votera plus qu’aujourd’hui parce qu’il se verra offrir beaucoup plus d’occasions (les référendums). Ainsi, actuellement, chaque Suisse vote beaucoup plus que chaque Français, en dépit d’un petit 40% de participation moyenne dans les votations suisses.

9. Le RIC exige un quorum, pour garantir un minimum de participation des citoyens !

Dans beaucoup de pays, un quorum de 50 % de participation au moins est exigé pour que le résultat d’un référendum soit validé. Cette contrainte a un effet pervers bien connu : ceux qui sont contre la proposition soumise à référendum ont intérêt à ne pas aller voter, et à en parler le moins possible pour que les autres votants se désintéressent de la question. Le quorum est un excellent moyen de tuer le débat public et nuire à la participation électorale. Les quorums qui portent non pas sur la participation, mais sur le pourcentage de voix majoritaires – pratiqués en Allemagne – réduisent, mais n’annulent pas, cet effet pernicieux des quorums.

10. Le RIC bouleversera radicalement les décisions politiques de demain !

Même le RIC le plus intransigeant, à la suisse ou californienne, ne produit pas de changement majeur de normes dans une société. Certainement, en renforçant les droits politiques et la division des pouvoirs, il a des conséquences sur la façon de faire de la politique. Mais sur les grands enjeux économiques et sociaux, l’impact du RIC est mineur. L’introduire n’entrainera ni le paradis ni l’enfer. Pour cette raison, il mériterait d’être introduit, avec un débat bien plus pacifié et fondé sur les faits autour de ses modalités d’applications.

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Bally BAGAYOKO Réformes des retraites : Coluche rappelle une vérité !

Réformes des retraites : Coluche rappelle une vérité !

[#Retraites ! Le grand Coluche avait raison avant tout le monde sur des tas de sujets de société et reste un élément d’inspiration encore ! Une vérité qui doit nous inviter à poursuivre la mobilisation le 10 décembre et après dans les rues, pour le retrait de cette réforme. Merci aux têtes à claques de mettre un peu d’humour sans altérer notre détermination commune à gagner ce nouveau bras de fer contre la Macronie. Bally Bagayoko Tête de liste Faire SAINT DENIS En Commun]

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Le quartier Franc Moisin accueil l'équipe de Faire Saint-Denis En Commun ! Bally BAGAYOKO

Le quartier Franc Moisin accueil l’équipe de Faire Saint-Denis En Commun !

[#ElectionsMunicipalesMars2020 ! Au Franc Moisin Makeme valide la dynamique en accueillant la 6ème réunions d’appartement au son de la volonté de l’engagement citoyen : emploi , formation, diversité, jeunesse, démocratie, place des femmes et tant d’autres sujets étaient au menu avec un plat de résistance apprécié par la vingtaine de personnes présentes..

Avec Kaida Ki, Yari Sane , Nathalie Gomis , Harouna Harounab Bath, Orkia Dianka, Diangou Traore…. Merci de votre accueil et de votre soutien… Comme dit la grande Safiatou :  » Un coup KO ».. Cela paraît toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse, depuis tous nos quartiers, de toutes nos forces, de toutes nos couleurs. Quelques soient l’issue de cette belle campagne elle sera une victoire de chacun de vous et donc de tous les habitants. Pour cela mobilisation sans relâche pour l’inscription sur les listes électorales. Personne ne doit s’auto exclure de cette échéance et de sa citoyenneté. Vos voix comptent. Bagayoko Bally Tête de liste Faire SAINT DENIS En Commun]

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[#SolidaritéEnseignantsAngelasDavisSaintDenis ! Alors que toute notre attention collective doit être concentrée vers l'objectif premier de la réussite de nos enfants, de nos lycéens ; le ministre en charge de l'éducation, Jean Michel Blanquer, nous rejoue à l'occasion d'un énième torchon d'une journaliste, récidiviste , dans le journal l'Express, la symphonie de la "laïcité bafouée"

Education : Solidarité avec les enseignants Angelas Devis Saint-Denis !

[#SolidaritéEnseignantsAngelasDavisSaintDenis ! Alors que toute notre attention collective doit être concentrée vers l’objectif premier de la réussite de nos enfants, de nos lycéens ; le ministre en charge de l’éducation, Jean Michel Blanquer, nous rejoue à l’occasion d’un énième torchon d’une journaliste, récidiviste , dans le journal l’Express, la symphonie de la « laïcité bafouée »

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Contre la privatisation de ADP ! Bally BAGAYOKO

Contre la privatisation de ADP !

[#ContrePrivatisationADP !

Le projet de référendum d’initiative partagée (Rip) lancé en avril par 250 députés et sénateurs dont les parlementaires de La France Insoumise, sur la vente d’Aéroports de Paris vient de dépasser la barre du million de signatures (1 000 500 exactement), selon la dernière comptabilisation du Conseil constitutionnel du mercredi 4 décembre….C’est une première victoire, avant l’obtention de l’abandon pur et simple du projet à l’image du projet Europacity…

Le Président de la République Emmanuel Macron doit lâcher l’affaire ! Le seuil de un million de signataires qu’il avait annoncé est désormais atteint. La cohérence l’oblige et notre détermination doit le contraindre, même si le seuil constitutionnel de 4,7 millions de personnes n’est pas atteint.

Ce qui est dit doit être fait désormais. Non à la privatisation d’ADP.

Rendez vous le 11 décembre à 19h30 à la bourse du travail de Saint Denis pour le meeting national avec des représentants du PCF, PS, EELV, GÉNÉRATION’S , GRS et la FI avec Adrien QUATENNES, sur l’enjeu des retraites.

Bally BAGAYOKO Chef de file France Insoumise Saint Denis, Tête liste Faire Saint-Denis En Commun]

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Bally BAGAYOKO Mobilisation contre la réforme des retraites ! Stop aux violences policières contre les militants !

Mobilisation contre la réforme des retraites ! Stop aux violences policières contre les militants !

[#MobilisationContreLesRetraites ! Nous demandons que cessent ces violences à l’égard de celles et ceux qui se mobilisent légitimement pour leur droit le plus élémentaire ! La police républicaine ne peut être au service de donneurs « d’ordre tyrans » !

Nous demandons la libération des syndicalistes, salarié.e.s retenus injustement, des sanctions à l’égard « des agresseurs en tenue » et leur hiérarchie, qui ne peuvent ainsi bafouer les règles élémentaires du droit de grève.

Stop et stop ! Cette stratégie d’intimidation, de violence, diligentée par l’Etat et mise en oeuvre par le service public de tranquillité publique, ne sera jamais une réponse politique à la hauteur des attentes des salarié.e.s, jeunes, retraités, chômeurs.. La tyrranie en col blanc doit cesser.

Celles et ceux qui doivent être arrêté.e.s, ce sont les principaux responsables de cette reforme des retraites, rétrograde, inhumaine et injuste pour les générations futures.

L’équipe FAIRE SAINT DENIS EN COMMUN était au côté des agents RATP grévistes du centre bus de Saint Denis , de Pleyel afin de leur signifier notre total soutien , en compagnie du député Éric Coquerel. Bally Bagayoko Tête de liste Faire SAINT DENIS En Commun, Chef de file France Insoumise Saint Denis]

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